70 - Les Proies de Don Siegel (1971)

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Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose Les Proies de Don Siegel (1971) avec Clint Eastwood , Géraldine Page, Elizabeth Hartman, Jo Ann Harris et Darleen Carr.

Pendant que la Guerre de Sécession touche à sa fin, John MaBurney (Eastwood) un soldat nordiste blessé et sur le point de mourir est secouru par une adolescente (Pamelyn Ferdin) de 12 ans pensionnaire un pensionnat sudiste pour jeunes filles. Effrayés au départ de peur d'être violées les élèves vont petit à petit voir d'un autre œil ce beau prisonnier et un objet du désir surtout pour les employées dont la directrice. MaBurney voit cela d'un bon œil pour prévoir une stratégie de fuite, mais le mal est entré dans la bergerie et les brebis ne sont pas prêtent à se laisser dévorer.

Pourquoi ce film : Un des nombreux films de la collaboration en Don Siegel et Eastwood avec Sierra Torride, l'Evadé d'Alcatraz et bien sur les Inspecteur Harry.

Le film est l'adaptation d'un roman de Thomas Cullinan, roman qui s'inspire d'une comédie grecque d'Eschyle.

A sa sortie, on a présenté le film comme un western, or on devrait plutôt le classé dans la catégorie Drame, comme on a classé le remake de Sofia Coppola en 2017, qui a été présenté en compétition à Cannes alors que le film de Siegel a été refusé pour sa violence, autre temps, autre mœurs. Personnellement je préfère le Eastwood.

Si Les Proies montre un Clint Eastwood antipathique à souhait et meurt réellement seulement pour la deuxième fois au cinéma avec Honkytonk Man et même si il mais à dos les Sudistes et les Nordistes ne prenant pas partie dans l'horreur de cette guerre, le film est surtout un peu tout de même un charge contre les femmes, ou Siegel mais celle-ci au même niveau que les hommes dans leurs capacités à être fourbes, jalouses et violentes mettant une pression sur l'histoire et utilisant leurs charmes pour être manipulatrices.

Vu l'âge aussi d'une protagoniste, le film montre l'homme comme un animal prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut de ses proies, même s'il le paiera de sa vie

A travers la Guerre de Sécession, Siegel montre rarement que même du côté des nordistes, les horreurs cohabitaient avec leur soif de liberté, faisant fi des pillages, viols ou incendies dans leurs avancements montrant qu'ils employaient les mêmes moyens que ceux qu'ils combattaient.

Les Proies pour le côté que les femmes peuvent être plus perverses que les hommes, me fait penser au film Brimstone de Martin Koolhoven, contrairement à l'image idyllique des femmes aux foyers chère à la période d'après-guerre dans les publicités et séries américaines des années 50/60.

Personnellement, Les Proies malgré un sujet casse-gueule et une morale limite, est un des films essentiels dans la carrière de Clint Eastwood, et fait partie de ces films qui ont fait la réputation des idées idéologiques et politiques du Blond, avant un tournant dans les années 2000 sur la perception du personnage.

Oui le film est violent et cynique, mais il montre probablement une situation qui ne doit pas être si loin de la vérité, même s'il n'est pas bon à dire. Les Proies n'est pas un western, mais une photographie d'une époque pas si révolue que cela.

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