125 - The Majestic de Frank Darabont (2001)

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Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose The Majestic de Frank Darabont (2001) avec Jim Carrey, Martin Landau, Laurie Holden, Allen Garfield, Bruce Campbell, Bob Balaban et Matt Damon (voix)

1951, Peter Appleton (Jim Carrey) jeune scénariste jubile en allant voir en salles "Les pirates du Sahara" son premier film. Tout irait pour le mieux si nous n'étions pas en pleine "chasse aux sorcières". Appleton est accusé de sympathies communistes et écarté d'Hollywood. Effondré il noie son chagrin dans l'alcool, part au volant de sa voiture et tombe dans la mer en ratant une manœuvre. Retrouvé le lendemain étendu sur une plage, il se découvre amnésique.

Pourquoi ce film : Un film du réalisateur de La Ligne Verte et Les Evadés, on ne réfléchit pas on fonce !!

The Majestic est un film hommage autant qu'un joli conte. Il célèbre en même temps la gloire du cinéma romantique des années 50 et les valeurs immortelles de la nation américaine. Ici, une page particulièrement sombre de l'histoire du cinéma d'Hollywood (la chasse aux sorcières) semble réécrite dans un style réducteur et naïf, à destination d'un public plus jeune.

Mais le héros malgré lui que joue avec son talent habituel Jim Carrey (parfaitement adapté à l'image du brave fils rêvé par tout bon père américain) fait si bien vibrer en nous la corde sensible, que nous plongeons avec plaisir dans ce charmant mélo. Le film soigne sa reconstitution des 50's jusque dans un beau casting de "vétérans" (Martin Landau, James Whitmore ou Gerry Black). Le village au bord de mer, la rue principale, les petits commerçants honnêtes et travailleurs, les couchers de soleil : tout est à sa place, même le rouge à lèvre de la blonde platine amoureuse de Jim. Ce monde idéalisé peut alors faire penser à celui de Capra, mais on n'en retrouvera ni la fraîcheur ni la finesse. Et on pensera donc davantage au monde aseptisé et publicitaire mis en scène dans Truman Show.

Frank Darabont nous offre néanmoins 2h32 de cinéma sur le cinéma plutôt plaisant. Cette histoire (gentiment fleur bleue) d'identité perdue et retrouvée parviendra même à nous faire régresser de bon cœur, Mais attention toutefois aux contre-vérités historiques ; le maccarthysme n'était pas aussi léger et la liste noire n'était pas un outil de promotion pour les scénaristes.

En grand amateur de Classique du cinéma comme dans ses précédents films, il nous présentera trois extraits de films célèbres "Le jour où la terre s'arrêtera", "Un américain à Paris" et "Un tramway nommé Désir".

Autour d'un Jim Carrey toujours en roue libre avec un talent sans bornes et ses vieilles gloires d'Hollywood on passe un joli moment rêvé qu'on est dans une salle de cinéma.


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