Dans le cadre des Milles Films De Ma Vie , je vous propose le film Son Frère de Patrice Chereau (2003) avec Bruno Todeschni , Eric Caraveca , Nathalie Boutefeu, Maurice Garrel, Catherine Ferran Robinson Stévenin Fred Ulysse Pascak Grégorry Sylvain Jacques
Thomas (Todeschini) vit à Paris, il est atteint d'une maladie incurable qui détruit ses plaquettes sanguines. Un soir, affolé, il débarque chez Luc(Caraveca) , son frère qu'il n'a pas vu depuis longtemps afin de lui faire part de la gravité de sa maladie. A bout de nerfs, les deux hommes vont enfin se parler. Thomas semble éprouver de l'intérêt pour la vie privée de Luc, homosexuel. Claire, la petite amie de Thomas, ne supporte plus la maladie et refuse de voir Thomas au plus bas. Elle décide de le quitter. Les deux hommes décident alors de partir se reposer dans la maison de leur enfance à l'ïle de Ré.
Patrice Chéreau aime à sonder l'âme humaine, s'infiltrant dans ses recoins les plus sombres, disséquant les émotion secrètes, tout en ménagement une distance dans l'exposition des sentiments ambigus de ses personnages. Il aimai également semble-t-il, pénétrer cette intimité par la matière et le corps , le filmant au plus près sans crainte d'impudeur, ou de fausse laideur déplacée.
Après Intimité, pour sa deuxième collaboration avec la scénariste Anne Louise Trividic, collaboration sur un autre thème, mais intense, déstabilisant et non moins réussie, Chéreau filme lentement, cliniquement, la maladie, vecteur de chamboulements et de prises de consciences dans les vies de ses protagonistes.
Adaptant le roman de Philippe Besson avec brio, le réalisateur décrit la longue et douloureuse décrépitude du frère aîné, (épatant Todeschni, décharné et désabusé), sous le regard impuissant du cadet (non moins excellent Caraveca). Une lumière blafarde et une bande-son absente, excepté le bref instant de rêve éveille, accentuent écrépitude du frère aîné, (épatant Todeschni, décharné et désabusé), sous le regard impuissant du cadet (non moins excellent Caraveca). Une lumière blafarde et une bande-son absente, excepté le bref instant de rêve éveille, accentuent
Par delà la description d'une maladie, Chereau veut parler d'amour, simplement l'approche de la mort permettant à deux êtres qui ne se parlaient plus de se retrouver. Une oeuvre profonde qui marque l'évidente de maturité d'un grand metteur en scène définitivement devenu réalisateur.
Il a noté, dans l'ambiguïté du sujet et dans la période du Sida, que ce n'est pas le frère homosexuel, qui va de mecs en mecs qui va tomber malade, mais son pauvre frère, qui vit une vie tranquille d'hétéro.
Le film a reçu l'Ours d'Argent du Meilleur Réalisateur pour Patrice Chereau
Un grand film d'amour fraternel que la maladie va rapprocher , un des meilleurs films de Patrice Chereau
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LES MILLE FILMS DE MA LIFE
Non-FictionJe vais poster chaque jour ou presque un des Mille film de ma Vie pas obligatoirement des chefs d'oeuvre (il y en a)mais les films qui ont accompagnés ma vie. Pas de classement seulement du plaisir. Donner votre avis