117 - Le Droit du Plus Fort de Rainer Werner Fassbinder (1975)

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Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie , je vous propose Le Droit du Plus Fort de Rainer Werner Fassbinder (1975) avec Peter Chatel, Rainer Werner Fassbinder, Karlheinz Bohm, Adrian Hoven et Ulla Jacobson. 

Franz Biberkopf (Fassbinder) dit Fox, un homme gay financièrement pauvre qui joue dans un cirque itinérant. Un jour, il risque de gagner un demi-million de marks à la loterie. Cela attire l'attention de nombreux escrocs, y compris Eugen (Peter Chatel), qui devient l'amant de Fox, oblige Fox à dépenser l'argent pour lui-même, puis jette Fox sans pitié une fois que l'argent est parti. Incapable de comprendre comment il a été utilisé et misérable d'être au même endroit où il était avant de gagner de l'argent, Fox se suicide.

Pourquoi ce film : Même si cela faisait dix ans que Fassbinder faisait des films dans son pays et peu distribué, il conquiert une petite notoriété avec ce film qui permettra de faire des plus films encire plus important plus tard comme Querelle où Le Mariage Braün.

Ce film et d'un pessimisme incroyable, qui nous donne l'impression que Fassbinder nous met ses humeurs sur l'écran, le fait de toucher de près à une petite fortune alors qu'il n'a jamais rien eu de sa vie de misérable, le fait de tout perdre par sa cupidité il va faire le pire qu'il puisse arriver.

Un film noir mais en couleurs, couleurs sombres celle de la perte de soi, le monde homosexuel tel que Fassbinder le voit, pas joyeux, fait de vieux homosexuels pas très beaux, qui cherche la jeunesse et la beauté quitte à se faire dépouiller petit à petit de son honneur, comme un peu dans moi, Christiane F.... film allemand également quelques années avant la chute du Mur de Berlin, mais ici on est à l'ouest pas à l'est.

Je me rappelle de l'avoir vu vers la fin des années 70 où début des années 80 au fameux Hollywood Boulevard cher à René Chateau dans un mélange de film d'aventures et ce type de films pour un public averti (mais j'en reparlerais).

Le film très dur pendant deux heures devant la déchéance de cet homme qui n'arrive pas à se reprendre, on pense à la fin de sa vie de ce jeune réalisateur mort à 37 ans, certains pensent qu'il s'est peut-être suicidé alors qu'officiellement il est décédé d'un AVC.

Même la fin du film où laissez pour mort dans un hall, il est laissé par ses amis comme un moins que rien, pendant que deux ados opportunistes vont le dépouiller, dépouille un homme qui n'a plus rien, quelle fin horrible (autant par le suicide que par l'humiliation) . Ils repartiront avec son seul trésor son blouson avec son surnom sur le dos.

Le film à l'époque m'avait choqué à l'époque par sa noirceur, comme certains films de cette époque, bien avant les années sida, où les homos ne sentent pas heureux en tous cas au cinéma.

Un réalisateur qui ne va pas en rester là et nous proposer des chocs visuels et humains pendant les années d'après, on aurait aimé qu'ils nous en montrent encore plus, notamment dans les années Sida.

Grand film par un jeune réalisateur fougueux mais pessimiste à pas mettre dans toutes les mains.

  

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