Chapitre 9

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Quelques mois plus tard, en cette fin d'hiver, alors à l'auberge, bière en main et vacarme habituel dans les lieux, Riwig releva son attention vers la jeune femme qui était derrière le comptoir à aider Gladis. Il y avait depuis deux jours des voyageurs qui étaient là aussi ce soir-là. Regroupé sur une table, buvant, jouant. Ils semblaient être de joyeux lurons. Mais quelque chose n'inspirait pas confiance à Riwig. Peut-être parce qu'il avait vu l'un d'eux poser un regard lubrique sur Miswa ? Peut-être était-ce juste sa jalousie. Seulement ce soir-là, il voulait attendre le plus tard possible. Attendre la fin du service. Qu'elle regagne sa chambre et s'y enferme à clef pour être en sécurité.

Vers la fin du service, alors qu'il y avait pas mal de monde et d'agitation, l'elfine partit vers l'écurie afin de vérifier que les montures aient tout ce qui leur fallait. Riwig, l'observa quitter l'établissement, puis il vit les voyageurs se calmer, tourner leurs attentions, se donner des coups de coude avant de se lever. Un seul resta à cette table alors que les 4 autres étaient en train de sortir.

Riwig : « Je reviens. »

Dit-il d'un ton autoritaire à ses amis en se levant à son tour pour sortir.

L'elfine avait rapidement ressentit leur présence. Et cette tension qu'elle avait ressenti dans cette pièce des années plus tôt vient la reprendre. Elle comprit ce qu'ils comptaient faire et leurs « salut poupée » n'allaient pas l'aider à songer à autre chose. Tentant au début de les ignorer, elle sut rapidement qu'elle n'aurait pas le choix de leur faire face puisqu'ils venaient l'enfermer de leurs carrures.

Miswa : « Dégagez. »

Voyageur 1 : Ohoh, c'est qu'elle a du mordant la petite ? »

Voyageur 2 : « Ca va être plus sympa. »

Ca alla si vite. Trop vite. Elle ne comprit pas pourquoi ni comment. Était-ce à force de vouloir se faire passer pour une humaine ? Comment venaient-ils de réussir à la bloquer de la sorte ? A la bâillonner ? Elle s'agita avec force mais, eux, n'avaient pas oublié de lui tenir chaque membre.

Riwig : « Lâchez-la !! »

Hurla-t-il de colère en fonçant sur eux et venant frapper le premier d'un revers de pelle qu'il a saisi à l'entrée de l'écurie. Les échanges prirent place, elle, elle chuta lourdement au sol, abandonnée par les hommes qui voulaient calmer cet « idiot ». Les échanges ne durèrent pas longtemps, les amis de Riwig, inquiets, l'avaient suivi et leur présence fit fuir les hommes.

Draan : « On va prévenir le chef. »

Dit-il avant de partir rapidement avec ses comparses. Riwig vient rapidement vers Miswa, qui assimilait ce qu'il venait de se passer. Elle sentit le bout de ses doigts effleurer ses joues afin de lui ôter le baillons avant qu'il ne vienne lui défaire le lien qui maintenait ses poignets dans son dos. Puis il vient lui prendre le visage entre les mains.

Riwig : « Miswa ? Ça va ? C'est fini. Ils sont partis. »

Dit-il en lui caressant les joues. Elle pouvait ressentir toute son inquiétude.

Miswa : « Ils auraient pu te tuer. »

Riwig : « Je suis coriace. »

Dit-il en souriant. Elle remarqua sa lèvre en sang, et y approcha sa main. Du bout de l'index elle effleura la zone, le faisant grimacer. Il vient donc lui prendre doucement la main.

Riwig : « Le principal c'est que toi, tu ailles bien. »

Elle abaissa le visage, désolée, et il se releva en tirant doucement sur son bras. Calmement, elle se releva mais ne put s'empêcher de rester prêt de lui. Sa présence avait un côté réconfortant. Elle avait beau savoir se défendre, se dire qu'elle aurait trouvé un moyen de leur échapper. Il venait de la sauver. Il s'était sincèrement inquiété pour elle.

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant