Miswa

Chapitre 19

Encore une soirée a passer à écrire les mémoires de ce qu'il s'est passé avant qu'ils ne rejoignent Aman. L'encrier vide, Glorfindel ne put plus gratter un nouveau mot sur le papier. Se disant que c'était une bonne chose pour pouvoir décrocher son regard de ces écrits, il laissa là le tout sur son bureau avant de se lever et d'aller sur son balcon. L'air frai de la nuit s'engouffra dans son cou et le fit légèrement frissonner. Il faisait bon.

Voilà qu'il avait envie de se dégourdir les jambes. Aussitôt son esprit lui chuchota qu'il y aurait peut-être quelqu'un à l'écurie. Un sourire s'étira sur ses lèvres et il fila rapidement vers ce lieu. La frustration le gagna en ne croisant que quelques soldats en pleine ronde.

Il poussa jusqu'aux près avant de ne finalement plus avoir envie d'être dehors. A peine remit-il les pieds dans le palais qu'il se stoppa. Il vient à réfléchir à ce comportement qu'il venait d'avoir. Avait-il eu envie à ce point de voir cette elfine ? Car il n'était pas sot, ce n'était pas pour les chevaux qu'il venait d'aller à l'écurie. Pourquoi se sentit-il frustré qu'elle n'y soit pas ? Certes, sa compagnie lui était bien agréable mais... Ils n'étaient pas proche, alors pourquoi réagir autant ?

Bien décidé à ne pas aller directement dans sa chambre et s'y enfermer pour la nuit, il alla aux sources d'eau chaude. Calmement, il s'approcha des bancs et paters présents pour accrocher ses affaires et il s'étonna de voir une autre tenue. Y avait-il quelqu'un ? Bien, cela lui permettrait d'échanger. Il avait passé ces deux derniers jours enfermé dans son bureau à écrire.

Il attrapa un ruban afin de s'attacher les cheveux puis il passa dans ce recoin de la pièce où il pouvait se laver avant de calmement s'approcher du grand bassin d'eau chaud. L'eau était fumante et trouble par la chaleur et les minéraux. Lentement, il posa un pied sur la première marche. La chaleur soudaine lui fit remonter un frisson le long de la jambe qui se fit plus léger en remontant son dos.

La seconde marche.

Un nouveau frisson, plus fort qui alla jusqu'à lui faire trembler les épaules.

Il continua de descendre, lentement, progressivement, laissant son corps s'habituer à cette douce chaleur, retenant difficilement un soupire de plaisir. Une fois arrivé au fond, l'eau jusqu'aux pectoraux, il vient plonger ses bras. Remplissant ses mains, il se passa de l'eau chaude dans la nuque. C'était si agréable. Il sentait tous ses muscles êtres détendus. Réalisant qu'il n'avait encore croisé personne, il leva son regard clair vers cette ouverture qui laissait ce bassin se prolonger jusqu'à l'extérieur. Peut-être que cette personne était là-bas ? En tout cas, il voulait y aller, ne serait-ce que pour la vue.

Lentement, il marcha jusqu'à cette ouverture. A peine la passa-t-il qu'il se stoppa et que son regard se posa sur cette silhouette. Du moins, ce haut de personne. Les cheveux attachés en chignons en hauteur. La lune qui caressait ses épaules et faisait briller cette peau comme de l'argent par les petites gouttes d'eau qui y restaient.

Un nouveau frisson le prit tandis que son regard glissa de cette épaule afin de longer ce bras qui était croisé sur le rebord en pierre et sous le menton de cette demoiselle. Elle avait le regard clos et semblait tant détendue qu'il n'arrivait pas à bouger d'un pouce de peur de la réveiller. A moins que ce soit parce que le tableau était si beau qu'il ne voulait pas le troubler ? Son regard détailla son visage et vient effleurer ses lèvres. Ces lèvres.

Il se secoua la tête afin de se reprendre et il s'approcha, il voulait juste la réveiller. Ce n'était pas un endroit pour dormir.

Sauf que l'elfine ne dormait pas. Bien qu'elle somnolait un peu, ce n'était guère très profond et à peine eut-il fait deux pas de plus qu'elle ouvrit brusquement les yeux en les tournant vers lui. La surprise se lu sur les deux visages. Elle se reprit en premier en percevant le début de ce torse nu dont tout le reste était caché par l'eau trouble. Machinalement, elle croisa les bras bien que l'eau la couvrît jusqu'au-dessous des clavicules