Chapitre 11

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3013 Troisième âge, quelque part au nord dans les monts brumeux

Après une ronde dans les alentours afin de s'assurer que tout aille pour le mieux dans la région, les deux hauts seigneurs, et amis, firent une halte sur le haut de cette colline et observèrent le paysage qu'offrait cette vallée.

Elrond : « Passons la nuit ici, nous rejoindrons Fondcombe demain. »

Glorfindel : « Cela me convient. »

Ils firent signe aux soldats avant de descendre de leurs montures. Les libérant de leurs harnachements, ils aidèrent leurs soldats à préparer ce campement de fortune pour la nuit avant de s'installer autour du feu. En soit, ils auraient eu le temps de rejoindre la cité, mais être un moment loin de tout, au contacte directe de la nature, sous la voute étoilée, il n'y avait rien de tel pour se ressourcer. Un hennissement attira l'attention du seigneur blond qui observa deux montures jouer ensemble un peu plus loin.

Glorfindel : « Ma monture commence à se fatiguer. »

Elrond : « Elle commence à être âgée. »

Glorfindel : « La tienne par contre est particulièrement endurante et rapide. »

Elrond : « Il est vrai. Ce cheval est le descendant de la meilleure monture que j'ai pu avoir. »

Glorfindel : « Vraiment ? »

Elrond : « Oui. Peu après mon mariage avec Celebrian, un groupe d'Homme est venu et m'a apporté cet animal en me disant qu'il s'agissait d'un présent sans m'en dire davantage. C'était une jument isabelle, magnifique. Très musclée, solide, endurante, effrayée de rien. Elle a vécu aussi particulièrement longtemps. »

Glorfindel : « En dehors de sa robe, sa description me fait penser aux Mearas. »

Elrond : « Je t'avoue y avoir songé. Elle semblait comprendre tout ce que je lui disais mais, un Mearas ne m'aurait pas permis de monter sur son dos. »

Glorfindel : « Peut-être un demi-sang ? »

Elrond : « Si c'est cela, c'est un présent plus estimable que je ne le pensais. Et en même temps, cela confirmerait mes doutes d'où viendrait cette monture. »

Glorfindel : « C'est-à-dire ? »

Elrond : « Ces Hommes étaient un peu étrange, à ne pas vouloir me dire d'où ils venaient, ni de qui venait ce cadeau. Ils ont aussi caché leurs signes distinctifs, mais l'un d'eux portait une bague avec une forme de fer à cheval. Et le peuple de Rohan est le meilleur des éleveurs de chevaux. »

Glorfindel : « C'est aussi eux qui élèvent les Mearas... Peut-être devrais-je aller les trouver ? »

Elrond : « Pourquoi pas, pour le seigneur de la maison de la fleur d'or, ils accepteront de te vendre une de leurs montures. »

Glorfindel esquissa un sourire, amusé que son ami l'appel ainsi.

Elrond : « Tu peux aussi plaider tes fiançailles. »

A cette remarque, son sourire se dissipa.

Glorfindel : « Peut-être qu'ainsi j'aurais moi aussi droit à un geste aussi généreux de leur part ? »

Après tout c'était pour le mariage d'Elrond qui lui ont envoyé l'animal.

Elrond : « J'ignore pourquoi un tel présent... Tu es enfin décidé à faire ta demande à Valia ? »

Glorfindel : « Hm, est-ce si étrange que je mette autant de temps à prendre cette décision ? »

Elrond : « Non, je ne pense pas. J'ai moi-même mis beaucoup de temps avant de demander à Celeborn la main de Celebrian. »

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