Chapitre 25

235 19 4
                                    

Plus d'un mois venait de passer. Un mois où Glorfindel est passé par différents ascenseurs émotionnels. Il prenait un peu plus à chaque fois plaisir de passer ces moments avec l'elfine. Enfin ces... Il eut le droit à deux séances supplémentaires de « cours particuliers » de massages. Jugeant qu'il s'en sortait très bien, il ne pouvait plus insister et il s'injuria de ne pas avoir songé à faire semblant. C'en est suivit plusieurs jours à chercher une excuse pour être de nouveau en tête à tête avec elle. Il commençait à monter différents stratagèmes dignes d'une grande bataille à venir.

Quand il a réalisé qu'il avait plusieurs ennemis. Plus les jours passaient et plus il voyait chaque elfe masculin comme un potentiel concurrent. Réalisant cela, il rechercha à se détendre, à prendre du recul. Son attention quitta tous les hommes pour se concentrer sur ceux qui, en les observant attentivement, semblaient chaque fois chercher un peu plus l'attention de l'elfine. Et dans ce lot, trois échangeaient presque quotidiennement avec elle.

Elladan. Mais malheureusement contre lui Glorfindel ne pouvait pas faire grand-chose. Le menacer ? Elrond lui tomberait dessus et il ne voulait pas en arriver à se battre avec lui.

Uriel. Ce soldat même qui l'avait assommé. Visiblement en cherchant à s'excuser, il a pris gout à échanger avec elle ! Pour sûr, pour celui-là, il allait pouvoir le tenir à distance. D'autant plus qu'il était sous sa responsabilité.

Nienal. Le second d'Anar. Et donc, le second responsable des écuries. Bien sûr. Elle y allait régulièrement là-bas pour voir Ceuran. Il pouvait les imaginer parler cheval, soin... Lui qui vient dans son dos à elle afin de poser sa main sur la sienne alors qu'elle brosse sa monture pour « lui montrer comment faire ».

Il se mit à grogner entre les dents et sans le vouloir, il venait d'appuyer un peu plus sur ses points de pression et l'animal s'agita. Il se reprit donc et observa sa monture.

Glorfindel : « Excuse-moi Naira... »

Au même moment que la jument s'était agitée, Ceuran, pas loin, releva son nez de l'herbe et désormais il se rapprocha. Glorfindel sentit son souffle chaud dans son cou et il se crispa.

Glorfindel : « Je n'ai pas fait exprès, Ceuran. »

Comme réponse le cheval souffla fort afin de le menacer de faire plus attention. Alors l'elfe, doucement se tourna. Il s'étonna de ne pas voir l'étalon le mordre, le charger ou autre forme d'attaque.

Glorfindel : « Quoi ? »

Il le vit gonfler son poitrail et expirer bruyamment. Et à force de le fixer, là, dans le fond de l'œil, l'elfe eut l'impression que ce canasson lui disait qu'il comprenait. Troublé. Le seigneur elfe vient doucement poser sa main sur son chanfrein. Il l'autorisait à le caresser

Glorfindel : « Qu'est-ce que je dois faire ? »

Ceuran vient abaisser la tête et Glorfindel recula brusquement en le voyant s'approcher de son entre jambe. La monter ?! Il était en train de lui dire de... Monter Miswa ?!!

Glorfindel : « Ça ne se passe comme ça chez nous ! »

Répliqua-t-il, le feu aux joues. Il détourna le visage, expirant lourdement avant que le cheval ne lui donne un coup de museau contre le torse, au niveau du cœur. Plus calme, l'elfe le regarda.

Glorfindel : « Lui parler ? Elle me fuit... »

Depuis le lendemain de cette seconde séance. Voilà presque trois semaines, qu'un peu plus chaque jour il avait l'impression qu'elle le fuyait. Non. Ce n'était plus une impression depuis presque une dizaine de jours. Depuis qu'il l'a vu dans ce jardin à échanger avec une elfine. Qu'il a voulu venir l'aborder et qu'elle a tout bonnement fait demi-tour pour s'éloigner.

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant