Chapitre 14

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Quelques pas éloignés de la chambre, le seigneur elfe se stoppa et se concentra sur ses sensations. Il se sentait étrange. Etrangement heureux. Il réalisait que ce n'était pas juste parce que sa jument allait aller mieux. Non, mais parce que cette personne était là. Il se tourna et jeta un coup d'œil vers la porte, se demandant pourquoi il ressentait ça. Ce n'était pas juste le soulagement que la guerre ne l'ait pas emporté... Peut-être le fait qu'elle soit consciente ? Il avait besoin de repos, ça serait peut-être plus claire le lendemain. Il commença à se diriger vers ses appartements avant de voir des gardes s'agiter. Il les intercepta alors afin de savoir ce qu'il se passait et ils lui parlèrent d'une monture, noire comme la nuit, qui était en train de mettre la pagaille à l'entrée du palais. Glorfindel comprit immédiatement de quelle monture il s'agissait.

Glorfindel : « Il la suivit jusqu'ici... »

Réalisa-t-il. Comprenant qu'il avait un lien fort avec la jeune femme, certainement même plus fort que lui-même avait avec Naria, le seigneur elfe fila rapidement vers les soldats qui cherchaient comment attraper cette bête puissante.

Glorfindel : « Ne le blessez pas ! »

Aussitôt, il vit l'animal braquer son regard vers lui. Visiblement, il le reconnaissait et il savait que c'était lui qui avait éloigné sa propriétaire. Discrètement, Glorfindel attrapa une corde d'un soldat en comprenant qu'il allait le charger. Ça ne loupa pas, le cheval fonça droit sur lui et Glorfindel l'esquiva de justesse en lui passant la corde autour du cou. Rapidement, il tira en sens inverse afin de le stopper. Le cheval réussit à le trainer sur plusieurs mètres avant qu'il ne s'arrête. Glorfindel profita qu'il veuille de nouveau le charger pour petit à petit l'amener à l'écurie et le laisser foncer dans un box. Rapidement, il vient fermer et bloquer la porte. Manquant de se prendre un coup de tête de son adversaire qu'il réussit à esquiver là aussi de justesse.

L'animal emprisonné, cessant de frapper le bois en comprenant qu'il était pris au piège, Glorfindel recula et expira lourdement afin que l'adrénaline de l'échange redescente.

Glorfindel : « Tu reverras demain ta propriétaire, ne t'inquiète pas. »

L'animal expira bruyamment et l'elfe quitta l'écurie avec les soldats. Il demanda à ceux de garde de veiller sur lui avant de rejoindre le palais. Quelque part, cette scène venait de l'amuser. Il était touché de voir un animal aussi courageux, prêt à se battre pour sa propriétaire. Sa propriétaire... Il resongea à la jeune femme, réalisant qu'il n'avait pas pu s'empêcher de venir lui effleurer la peau, que la tenir contre lui n'était pas si désagréable.

Il tourna à un balcon et vient s'appuyer contre le garde corp en pierre. Il n'allait pouvoir attendre le lendemain que ce soit plus clair dans son esprit. Le regard dans le vide, il se demanda pourquoi il était si heureux que cela de l'avoir eu dans ses bras. Qu'elle soit ici. Était-ce vraiment que pour sa monture ? Il se revit, venir lui prendre son pouls et il ne réalisa qu'à ce moment le nombre de fois qu'il est venu effleurer sa peau. Il réalisait aussi que plus d'une fois il n'a absolument pas porté attention à son pouls. Seul le contacte de sa peau l'intéressait. Ses souvenirs lui firent resonger à ce baiser et cette sensation, qui l'a fait planner. Il a mis cela sur l'alcool mais... Se pourrait-il que cet échange l'ait finalement troublé ?

Valia : « Glorfindel, tu es revenu. »

Il sortit aussitôt de ses songes et pivota en posant son attention sur l'elfine qui venait vers lui.

Glorfindel : « Oui »

Valia : « J'étais inquiète, tu es parti si précipitamment, sans me prévenir. »

Glorfindel : « Je suis désolé, j'aurais dû, mais je voulais faire au plus vite. »

Valia : « Je comprends, ce cheval est précieux pour toi. »

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant