Miswa

Chapitre 21

Comprenant qu'il n'y avait rien eu de plus et que cela l'embarrassait, Thranduil prit plaisir à le taquiner. Comme par exemple en déclarant, en l'amenant au salon pour le repas du soir, haut et fort à son épouse que Glorfindel était épris. A ce moment, il a bien failli déclencher une guerre entre eux deux. Heureusement pour lui, Glorfindel savait que c'était là une marque d'amitié de sa part et se contenta de grogner son prénom et le fusiller du regard.

Toutefois, de crainte, peut avant d'arriver avec lui chez Elrond, il lui demanda.

Glorfindel : « Fais attention à ce que tu dis. Surtout que j'ignore ce que elle, elle éprouve. »

Thranduil : « Ne t'inquiète pas. »

Ils délaissèrent leurs montures aux soldats et entrèrent dans le palais qui commençait à se faire calme en cette fin de journée. Ils se firent accueillir par Lindir et Elrohir dont ce dernier leur informa qu'Elrond était partie aux près.

Elrond avait su, par les gardes, que l'elfine allait régulièrement voir sa monture le soir, dès que le palais s'apaisait. Il ne tenait plus à l'idée de cette distance et espérait que là, en extérieur, elle serait plus à même d'échanger avec lui. Valia, peu au courant de ce qui se passait réellement entre eux, apprenant au détour d'une conversation avec Celebrian qu'Elrond était allé essayer d'échanger avec elle, informa plusieurs gardes que leur seigneur était en danger et qu'ils devaient absolument se rendre là-bas afin de pouvoir veiller sur lui.

Elrond arrivait enfin à cette prairie et son cœur se mit à battre d'à la fois plaisir et appréhension en la voyant là. Elle était penchée sur un pied de cette sombre monture, lui ôtant avec une dague un caillou qui c'était coincé dans le sabot et devait le gêner. L'animal trahi sa présence en s'agitant. Elle s'est alors redressée et, reconnaissant cette présence, elle resta dos à lui.

Elrond : « Bonsoir Miswa. »

Souffla-t-il une fois assez proche pour pouvoir lui parler. Il se stoppa de lui-même, l'observant se crisper, se retenir de tourner son attention vers lui et finalement aller vers le côté de sa monture. Il s'approcha un peu plus et elle se tourna vivement vers lui.

Miswa : « Je t'ai dit de ne pas m'approcher ! »

Elrond : « Je veux juste parler. »

Miswa : « C'est déjà fait. »

Répliqua-t-elle froidement. Bon sang que ça lui était douloureux de la voir et l'entendre agir ainsi avec lui. Thranduil et Glorfindel qui étaient passé par l'écurie, commencèrent à avoir la scène à vue. Toutefois le roi se stoppa net, intrigant Glorfindel qui tourna son attention vers lui qui observait autour d'eux. Là, des silhouettes, un peu plus loin, tendues, arcs et flèches en main.

Thranduil : « Pourquoi y a-t-il des archets ? »

Un danger était palpable. Même pour Elrond et Miswa sauf que l'un comme l'autre ne savait d'où cela venait. Le premier voulait mettre cela sur sa propre douleur, et il tenta de faire un pas. Juste un pas vers elle. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait tant envie de la serrer dans ses bras. Cependant ce fut un pas de trop, elle brandit sa dague pour le menacer. La lame brilla par les éclats de la lune. Les flèches fusèrent.

Ceuran hennis et recula brusquement sous la peur et l'incompréhension. Elrond venait de se pétrifier sur place, comme les deux spectateurs. Miswa venait de tomber au sol. Deux flèches venaient de lui toucher le bras afin de lui faire lâcher la dague, une troisième avait atteint son flanc droit.

Elle grimaça, d'abord plus sonnée par la chute et la rapidité de la scène que par les douleurs. Mais aussi rapidement qu'elle comprit ce qu'il venait de se passer, Elrond pivota vers ses soldats qui approchaient rapidement.