Chapitre 5

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1592 Second Age Egerion

Miswa se trouvait dans la bibliothèque à lire un livre, un soldat se montra afin de l'informer qu'Annatar venait d'arriver. Seulement Celebrimbor travaillait dans son bureau et avait demandé à ne pas être dérangé.

Olorin : « Ça a l'air important »

Précisa-t-il tandis qu'elle se demandait qu'est-ce que cet étrange elfe faisait ici.

Miswa : « Il est seul ? Pas d'autres hauts seigneurs avec lui ? »

Olorin : « Il est bien seul. »

Bien, elle pouvait donc se montrer. Refermant le livre, elle lui dit qu'elle s'en occupait et elle descendit à l'entrée du royaume. Elle devait la jouer fine et elle décida d'afficher son air le plus niai et souriant possible. Son futur interlocuteur eut peine à retenir un léger rictus en la voyant approcher. Il descendit de sa monture et s'approcha d'elle afin de s'incliner.

Annatar : « Est-ce que ce cher Celebrimbor m'aurait caché avoir une épouse ? »

Epouse ? Non. Ils s'entendaient très bien, étaient proches, mais il n'y avait rien de tel entre eux deux. Par contre... Il venait de lui tendre une perche et elle comptait bien jouer à son jeu.

Elle l'avait déjà aperçu, à plusieurs reprises, et son cousin lui avait beaucoup parlé de lui et ses soi-disant grandes connaissances en la forge. Dès la première fois qu'elle a posé un regard sur sa silhouette, elle n'eut pas confiance. Et lorsque Celebrimbor lui avoua que les hautes elfes n'avaient eux aussi guère confiance, elle voulut le mettre en garde. Celebrimbor n'était pas si dupe. Il n'avait pas pleinement confiance en cette personne, il avait peur de ce qu'une personne assez habile dans ses paroles et son comportement pourrait les amener à créer. Il gardait donc une certaine méfiance. Mais pour l'instant, il n'y avait rien qui lui faisait craindre que cet elfe préparait quelque chose de mal. Et surtout, il apprenait beaucoup.

Celebrimbor avait annoncé à sa cousine, la veille, au détour d'un couloir, dans un bref chuchotement, qu'il avait réussi à créer quelque chose de nouveau. Il voulait lui montrer ses créations, dès qu'elles seraient parfaitement finies.

Miswa : « Vous devez être ce très cher Annatar dont il m'a tant parlé, que souhaitez-vous ? »

Annatar : « Je suis touché qu'il vous ait parlé de moi. Pourrais-je le voir ? »

Miswa : « Il n'est pas ici, sinon, comme vous vous en doutez, il vous aurait lui-même accueillit »

Annatar : « C'est étrange, il n'est pas à la forge non plus »

Miswa : « C'est normal »

Il la fixait avec intensité, la détaillant, cherchant la moindre micro expression. Ne lui en dirait-elle pas plus sur cela ?

Annatar : « Quand reviendra-t-il ? »

Miswa : « Pas avant plusieurs jours »

Annatar : « C'est pourtant urgent... »

Miswa : « Puis-je prendre un message ? »

Annatar : « C'est au sujet de ses dernières créations »

Comment savait-il ?! Ce n'était pas possible ! Son cousin n'en avait parler à personne sauf à elle.

Miswa : « Si vous parlez des broches, il les a avec lui, c'est le cadeau de naissance »

Elle aussi le fixait avec attention et pour la première fois, elle réussit à percevoir de la surprise. Elle était sur le bon chemin et son mensonge était passé sans heurt.

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant