Chapitre 22

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Penchée sur l'encolure de sa monture, elle la remercia dans un chuchotement avant qu'il se n'arrête. Lentement, elle se laissa glisser pour rejoindre le sol, non sans serrer les dents de douleur. Son bras, c'était supportable, mais son flan la tiraillait sans ménagement.

Miswa : « Bon sang... Ils n'ont même pas visé le cœur ou la tête. »

Pesta-t-elle, mettant en colère sa monture qui vient lui mordre la cuisse.

Miswa : « Ceuran ! »

L'engueula-t-elle avant de soupirer et venir poser une main sur son chanfrein.

Miswa : « Je suis désolée. »

Elle s'approcha du point d'eau où il venait de l'amener et elle se mit à genou. Calmement, elle ouvrit et ôta ses tuniques afin de pouvoir se rincer et voir l'étendu des plaies. Elle dû se résoudre à déchirer un bout de son vêtement afin de venir l'utiliser comme bandeau autour de sa taille et faire cesser de couler le sang.

Le froid commençait déjà à l'envelopper. Tremblante, elle remit ses tuniques avant d'essayer de se relever. Mais ses jambes se refusaient de la porter. Epuisée. Epuisée par les tensions. Les vagues d'émotions. La frayeur. La fuite. La peine. Le sang qu'elle perdait. Elle sentit un souffle chaud dans son cou et se tourna afin de s'allonger et venir caresser la tête de l'animal.

Miswa : « J'ai envie de dormir... »

Lui avoua-t-elle avant de percevoir des bruits de sabot. Son loyale camarade se poussa et elle reconnut le magicien, là, se pencher au-dessus d'elle.

Gandalf : « Miswa... Je suis désolée, ce n'était pas prévu. »

Miswa : « On dirait que beaucoup de choses ne sont pas prévus avec moi... »

Il tenta un sourire, presque amusé de cette remarque avant de se mettre à genou.

Miswa : « Ne me touchez pas, Gandalf... Vous allez vous salir. »

Gandalf : « Ne vous inquiétez pas pour cela. »

Dit-il en dénouant ses tuniques.

Miswa : « Ne vous épuisez pas pour moi... »

Gandalf : « Dois-je vous rappeler que vous m'avez aidé ? »

Miswa : « J'aurais p't'être pas dû alors... »

Il sourit. Il savait pertinemment qu'elle n'aurait jamais pu l'ignorer. Elle était constituée de bienveillance. Après avoir soigné au mieux sa plaie, il tenta de ne pas s'inquiéter de la voir sombrer dans le sommeil. Et il veilla sur elle jusqu'à ce qu'elle reprenne un minimum conscience.

Gandalf : « Je dois vous ramener, Miswa... »

Miswa : « C'est obligé ? »

Gandalf : « N'oubliez pas que vous ne devez pas sortir du royaume d'Elrond... »

Elle détourna le visage et il l'aida à se relever, puis à venir se mettre sur le dos de sa monture. Ils regagnèrent le palais qui se trouvait particulièrement silencieux à cette aurore-ci. Gandalf l'accompagna jusqu'à sa chambre avant de croiser un soldat et de lui demander de prévenir Lindir.

Gandalf était désormais assit autour de la table où était en train de s'assoir Thranduil quand les deux elfes déboulèrent, le cœur battant à toute rompes et l'inquiétude placardé sur le visage.

Gandalf : « Elle est dans sa chambre et se repose. Il ne faut pas la déranger. »

Elrond : « Les plaies ? Sont-elles profondes ? »

Gandalf : « Une, au flanc, l'est un peu. Mais elle est soignée, ne vous inquiétez plus. »

Un soupir de soulagement prit place et les deux hommes s'installèrent à leur tour.

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant