Chapitre 18

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Elrond : « Tu as l'air bien rayonnant ce matin »

S'amusa de faire remarquer Elrond en marchant aux côtés de son ami dans les jardins après avoir pris le thé dans l'après-midi.

Glorfindel : « Vraiment ? Peut-être parce que j'ai bien dormi. »

Elrond : « Tu es finalement allé te reposer ? Tu semblais tant lancé dans les écrits. »

Glorfindel : « Il est vrai, mais j'ai eu besoin d'une pause et je suis allé me promener à l'écurie. Parler avec elle m'a fait plaisir, je dois l'avouer. »

Elrond : « Je n'ai pas l'impression que tu me parles là de ta jument. »

Dit-il en s'arrêtant et se tournant vers lui qui l'observa sans hésitation.

Glorfindel : « Miswa, elle y était. »

Elrond : « Elle... Elle est sortie de sa chambre ? »

Glorfindel : « Elrond, vas lui parler. »

Elrond : « Elle t'a parlé de moi ? »

Glorfindel : « Nous n'avons que parlé des chevaux mais, tant que vous ne vous serez pas expliqué, elle restera enfermée dans cette chambre à juste attendre de ne croiser personne pour sortir. Tu ne peux pas la laisser s'isoler de la sorte. »

Elrond : « Non tu as raison... »

Soupira-t-il en se remettant en marche.

Elrond : « J'ai essayé... Je me rends devant sa porte chaque jour mais... Une fois devant, j'angoisse, j'ignore comment l'aborder. Tant de temps s'est écoulé et j'ai l'impression d'être encore ce jeune homme qui a peur de faire marche arrière pour aller s'excuser. »

Glorfindel : « Va, sans te poser de questions. Ça viendra naturellement. »

Son ami avait raison, il devait prendre son courage, inspirer profondément et passer cette porte.

Sa motivation, il la trouva trois jours plus tard en apprenant qu'elle n'était pas ressortie et surtout qu'elle ne touchait plus à son repas depuis deux jours. L'inquiétude avait pris le dessus. Le soir, il toqua brièvement contre la porte avant d'entrer sans attendre. Elle était là, devant l'ouverture, tournée vers lui, visiblement surprise. Il la vit se crisper et aussitôt, ça le crispa à son tour.

Elrond : « J'ai appris que tu ne mangeais pas. »

Comme réponse elle reposa aussitôt son regard sur l'extérieur, sans y prêter vraiment attention. Ce qui l'agaça un peu plus.

Elrond : « Je peux accepter que tu ne veuilles pas me parler. Que tu ne veuilles pas me voir. »

Dit-il avec un ton autoritaire, comme pour garder son élan de courage, en s'approchant.

Elrond : « Mais pas que tu te laisses sombrer. Il faut »

A mesure qu'il faisait un pas vers elle, elle se raidissait, tourna son regard en coin pour le percevoir et brusquement elle s'éloigna en le coupant.

Miswa : « Ça va ! Je vais manger. Sors maintenant. »

Elrond : « Miswa je »

Miswa : « Sors ! »

Elle ne le regardait pas dans les yeux et c'était pour lui plus douloureux que son ton froid afin qu'il parte. Le cœur lourd, il songea accepter et il tourna les talons en se dirigeant vers la porte. Il saisit le bois quand il se stoppa. Les images de ce jour-là, de lui, s'éloignant de la chambre le prit.

Il referma la porte, un peu sèchement.

Elrond : « Non. »

Déterminé, il se tourna vers elle qui le fixa avec surprise. Elle était où la Miswa rayonnante, joviale, chaleureuse qu'il connaissait ?

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant