Chapitre 12

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3018 troisième âge, Fondcombe

La fin de l'hiver n'avait pas tout à fait sonné, mais Glorfindel le savait, c'était maintenant qu'il devait aller chercher cette monture. Des tensions avec le Mordor commençaient à se faire ressentir, une nouvelle guerre n'allait plus tarder, il ne pouvait pas se permettre de ne pas être présent à ce moment. Alors dans l'écurie, il préparait une monture qu'il empruntait à l'écurie d'Elrond afin de pouvoir faire route. Il voulait désormais laisser sa monture au repos, elle l'avait largement mérité. Son ami, au courant de son départ, vient le trouver dans l'écurie.

Elrond pouvait encore se souvenir de son retour, cinq années plus tôt, du Rohan. Il avait parlé avec tant d'enthousiasme de cette rencontre avec cette jument et même de la jeune femme qui a assisté à la scène. Quelques mois après son retour, cette douce euphorie pas encore redescendue, il s'est isolé avec Valia et lui a fait sa demande fiançailles.

Elrond : « Ça y est, tu prends route ? »

Glorfindel : « Oui, plus tôt je serais parti, plus vite je serais revenu. »

Elrond : « Il est vrai. Refuses-tu toujours quelques soldats avec toi ? »

Glorfindel : « Je pense que seul je serais plus rapide. »

Dit-il en finissant de sangler sa monture avant de venir se poser devant son ami.

Glorfindel : « Serais-tu inquiet ? »

Elrond : « Forcément un peu. Des fortes tensions commencent à se ressentir. »

Glorfindel : « C'est pourquoi je veux être revenu au plus tôt. »

Elrond : « Je comprends. »

Glorfindel vient poser sa main sur son épaule et lui sourit.

Glorfindel : « Tout ira bien. »

Elrond : « Je n'en doute pas. »

L'elfe blond attrapa sa monture et quitta l'écurie avant de grimper sur son dos et filer droit vers le sud. Il était tant impatient d'y retourner qu'il fit moins de halte que la première fois. L'impatience rythmait plus son voyage que cette histoire de tension et de guerre imminente. Il ne pouvait s'empêcher de se repasser en boucle cette journée. Cette jument. Cette jeune femme. Cette histoire de poulain.

Finalement, serait-ce une femelle ou un mâle ? Peu lui importait, il avait donné deux noms. Naira pour une pouliche, Ancalë pour un poulain. Le premier signifiant soleil, le second radieux comme le soleil. Parce que sa naissance été pour l'été.

Impatient, il arriva, comme la première fois, à la tombée de la nuit dans la cité. Mais avant même qu'il ait prit l'avenue principal afin de se diriger vers le palais, il reconnut ce Yurri qui allait droit vers une auberge. Curieux et se disant que le destin lui indiquait quelque chose, il s'y rendit. Il installa sa monture dans l'écurie lié au lieu et il entra dans ce bâtiment. La chaleur de l'établissement contrastait tant avec l'extérieur, tout comme le bruit, presque assourdissant sur l'instant, qui n'était pas comparable au calme de la route qu'il venait de faire.

Cherchant ce soldat des yeux, il ne mit pas longtemps à le trouver au comptoir et se dirigea vers lui. S'en approchant, il le vit se tourner et ne pas cacher sa surprise en le reconnaissant

Yurri : « Vous ? »

Glorfindel : « C'était ce qui était convenu, non ? »

Yurri : « Oui, mais je ne vous attendais pas avant le printemps. »

Glorfindel : « J'ai des affaires importantes par la suite. »

Yurri : « Je comprends... Mais ce soir, je ne pourrais pas. »

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant