Chapitre 2

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558 première âge, chez Maglor, Beleriand.

Livre dans une main, pomme dans l'autre, Elros se dirigeait calmement vers le jardin afin de profiter de cette douce journée pour venir lire au pied d'un arbre. Il avait ces petites habitudes, mais pour une fois, il voulait changer d'arbre et songeait à ce grand chêne un peu plus loin. L'ombre y serait plus marqué et il aurait moins chaud. Marchant sereinement vers ce lieu, rapidement il comprit que sa sérénité allait être troublé. Rêvait-il où est-ce que le garde Riel était actuellement suspendu à l'arbre ?

Le jeune peredhel ne savait pas bien s'il devait en rire ou s'en inquiéter. Une fois à son niveau, croisant le regard du garde, ce dernier expira bruyamment.

Riel : « Monsieur Elros... »

Elros : « Est-ce là une nouvelle méthode d'entrainement que vous expérimentez ? »

Riel : « Pas vraiment... »

Elros : « Peut-être voudriez-vous un coup de main ? »

Riel : « Je vous en prie... »

Il posa sagement le livre et la pomme au sol avant de s'approcher. Il prit de l'élan et grimpa à l'arbre avant de réussir à se mettre à cheval sur cette branche.

Elros : « Il faudra après cela me conter ce qu'il s'est passé pour que vous vous retrouviez ainsi »

A peine eut-il effleurer le nœud de la corde qu'une flèche siffla et vient se planter à quelques millimètres à peine de ses doigts. De quoi le faire sursauter avant de lever son attention vers la jeune femme qui se montra.

Miswa : « Ne le détache pas »

Riel : « Mademoiselle ! »

Miswa : « Tu t'es mis tout seul dans cette position ! »

Elros : « Je doute qu'il se soit attaché seul ainsi, Miswa. Qu'est-ce qu'il t'a fait ? »

Elle croisa les bras et fixa le coupable afin de voir s'il allait oser avouer son « crime ». Elros baissa son attention vers le soldat qui venait de détourner le visage avant de soupirer.

Riel : « J'ai dit qu'une femme n'avait pas à toucher une arme »

Elros se pinça les lèvres, comprenant mieux.

Elros : « Alors je suis désolé, mais je comprends et cautionne cette punition »

Riel : « Mademoiselle Miswa, je vous prie, une nouvelle fois, de pardonner mes propos. Ce n'était ce que je voulais dire »

Miswa : « Alors que voulais-tu dire ? »

Qu'il ne voulait pas s'entrainer contre elle de peur de la blesser ? Pour sûr, elle allait le laisser ici. Elros, toujours perché sur sa branche s'amusa de la scène, ayant l'impression d'avoir en direct une pièce de théâtre.

Riel : « Que je ne peux pas m'entrainer avec vous »

Miswa : « Pourquoi ? »

Riel : « Parce que. »

Elros : « Tu ne vas pas t'en sortir comme ça Riel »

Chuchota-t-il. Le soldat tourna le visage et lança un regard menaçant vers Elros qui se mit à rire.

Riel : « Mademoiselle, vous n'êtes pas un soldat »

Miswa : « Ca ne justifie pas que je ne puisse pas apprendre et m'entrainer »

Riel : « Mais je n'ai pas l'autorisation de votre père »

Là, il gagnait un point.

Miswa : « Tu accepterais n'importe quel ordre de mon père. Mais pas de moi ?! »

MiswaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant