Une semaine a passée où je n'étais pas retournée dans ce lycée à la con. J'ai accompagnée ma mère face à sa situation, et m'a laissée rester à la maison quelques jours. Elle a même était complice de mon "séchage" de cours en appelant Sweety High pour préciser que je revenais que le Lundi suivant.
En attendant, cette semaine nous a fait du bien. A moi hors de cet internat et des idées glauques de Kamishen, à ma mère déjà plus libérée... et même à Yujin. Car oui, mon meilleur ami est resté avec nous. Ma mère l'adore comme si il était son fils et je savais que Yujin adorait également ma mère.
En soi, c'était une bonne ambiance bien plus apaisée que je n'avais pas eu depuis longtemps. Malgré les révélations de ma mère...
A savoir que son connard de mari était en réalité le frère de mon géniteur, donc mon oncle biologique, a empêché mon corps d'avoir mes huit heures de sommeil.
Mais au moins... grâce à son nom de famille... J'avais un moyen de retrouver mon géniteur. Je n'avais presque jamais ressenti le besoin, ou l'envie, de chercher à connaître l'homme que ma mère a aimée à Paris. C'est pour ça que quand je ne trouvais pas le sommeil, je cherchais sur les réseaux sociaux tous les types ayant ce nom de famille.
Et il y en avait un parmi des dizaines, qui habitait effectivement à Paris. J'avais consultée son profil, par curiosité. Un homme d'origine asiatique, marié, travaillant dans une agence de publicité... Pour tenter le tout, je lui avais envoyée un message : "Je suis Aisa Yoshida... ma mère ayant eu une relation avec un homme vers 1999-2000 à Paris... Si vous êtes concerné, merci de me renvoyer un message..." Bref, du classique.
Pendant la fin de mon séjour à la maison, je n'avais pas eu de réponse. Le message n'avait même pas été "vu". Je n'avais pas prit la peine d'en parler à ma mère.
"On verra..." me disais-je.
Et finalement, je rentrais enfin à Sweety High le dimanche soir. Ne pouvant pas m'emmener, ma mère m'avait payé le trajet du train. Je m'étais en même temps séparée de Yujin, qui retourna également dans son lycée. Il était aussi démotivé que moi...
Mais je ne m'attendais VRAIMENT pas à ce que j'allais trouver, en revenant à l'école.
J'étais fatiguée du trajet. Le ciel était gris, voir noir, et un vent froid soufflait. L'herbe humide était preuve d'une récente pluie ou récente neige...
Quand je passais le portail de l'école, je fus surprise de ne trouver personne.
Personne n'était dehors, alors que normalement il y avait toujours une fille ou deux à l'extérieur. Il n'était que dix-huit heures, à peu près. Mais non... personne.
Je marchais rapidement sur le sentier, tirant ma valise à roulette d'une main, tout en regardant les alentours. Je marchais en direction de l'internat.
C'est là que j'ai rencontrée enfin une forme de vie ici. Ou plutôt... plusieurs.
En m'approchant du bâtiment, j'apercevais avec étonnement que des élèves passaient les portes. Une dizaine... une vingtaine ? Une trentaine...?
"C'est quoi ce bordel ?" lâchais-je en fronçant des sourcils.
On aurait dit un rassemblement total. Comme si toutes ces élèves de l'internat m'attendaient moi.
Et j'avais raison.
Je m'arrêtais devant elles, remarquant chaque regard pointé dans ma direction. Sur le coup, je pensais que c'était du fait que j'avais séchée et je ne pensais pas que ça allait autant se faire remarquer.
VOUS LISEZ
Kamidere and co. [FR]
Teen Fiction"Ce que je me disais de cette nouvelle école ? Que c'était de la merde. Pas le moindre garçon, des filles à mamans aussi riche que crétine, des surveillants au moindre coin de l'internat et pas de quoi s'amuser un peu ! Mais ce n'est pas ça qui va a...