Segment 35 : Une amitié sous la délinquance

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Une fois avoir assistée au cours de la matinée je profitais de la pause midi, après avoir rapidement mangé un morceau pour me remplir l'estomac, pour aller dans ma chambre, m'enlever cet uniforme à jupe trop courte et préparer ma valise. Je comptais quitter cette école de merde jusqu'à la fin de la semaine, et rien n'allait m'empêcher.

Même pas Kamishen qui me croisait dans la cour de l'école avec ma valise en main, sous ce ciel partiellement nuageux et froid.

"Qu'est-ce que tu fais ?" me demanda-t-elle en s'arrêtant sur mon chemin.

-Je me casse, fit me réponse froide, alors dégage steuplé.

Kamishen faisait les yeux ronds en m'écoutant, et eu un instant d'hésitation. Je crois que c'était la première fois qu'elle fit aussi pu confiante.

"Quoi ? Attends... Est-ce que tu sèches ? Et ce qu'on avait convenue ? Nous devons aller voir le club de sport au sujet de Sato !" me dit-elle.

Mais je ne me sentais pas de garder mon calme, ni ma sérénité. Je fermais les yeux et je secouais la tête, avant de marmonner d'un ton sec à Kamishen :

"Ecoutes, euh... Je vais être honnête. Désolée d'avance pour ma franchise de conasse... Mais voilà. Je ne sais pas si ton but est vraiment de m'aider ou de m'utiliser pour t'en prendre à Kyoko Sato. J'suis pas un bouche-trou, ok ? Faire des combines à la con n'est pas mon genre. Moi, je fonce dans le tas ! Comme j'en ai plein la raie de tout, je me casse pour quelques jours et j'irais parler à Sato à mon retour pour voir si elle a vraiment un problème avec moi ! Toi, si tu as envie de continuer tes petits manigances, fais-toi plaisir... Mais fous-moi la paix."

Sur mes derniers mots, j'ouvris mes yeux et je lançais un dur regard à Kiko-chan. Et je voyais en direct l'expression de son visage changer de l'étonnement à un ton bien plus dur. Ses yeux se plissent et ses sourcils se froncent.

"Tu es sérieuse, là ?" demanda-t-elle d'une voix basse.

-Ouais, lui répondis-je d'un ton plus fort. Maintenant, hors de mon chemin.

Tenant ma valise de ma main droite, je repris ma marche en passant à coté de Kamishen quitte à presque la pousser du chemin de pierre.

Cependant, pensant m'être débarrassée d'elle, sa main agrippait mon bras et arrêtait mes pas. Je fis un volte-face en sa direction, croisant son regard sous cette proche distance.

C'est là que je remarquais que le regard de Kamishen fut beaucoup plus sérieux... Négativement sérieux. Elle me regardait comme si je lui avait piqué son mec, c'en était dérangeant.

Et le ton qu'elle prenait, d'un murmure grave, me fit comprendre que je n'aurais peut-être pas dû la contredire :

"Dernier avertissement, Yoshida. Ne m'oblige pas à accomplir tout ça toute seule. Tu pourrais le regretter."

Je fus déstabilisée pendant quelques petites secondes, avant de cacher ce sentiment en fronçant des sourcils et retirant mon bras de sa main.

"Continue de me menacer et c'est toi qui va le regretter !" fut ma réponse plus agressive.

Et après quelques secondes de regard intensif, je finis par m'éloigner d'elle à pas rapide dans le but de quitter cette école pour les jours à venir. Sur le moment, je n'avais pas prit en compte la "menace" de Kamishen.

Mais j'aurais dû.

...

C'est sur le parking de la gare que j'attendais Yujin à quatorze heures... Enfin à quatorze heures passé. Bien que ça me faisait chier de l'attendre, je savais que le temps qu'il retourne chez lui récupérer sa vieille voiture qu'il a passé des années à réparer dans la décharge et venir jusqu'ici, à Yasugi... Ca allait prendre des heures.

Kamidere and co. [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant