Segment 30 : Le début du carnage

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La bibliothèque était divisée en deux partie. Le rez-de-chaussée et l'étage. Cette immense salle au plafond très haut possédait des dizaines, voir des centaines d'étagères contenant des livres. Des escaliers en spiral étaient présent dans la pièce, qui menaient à la seconde partie de la bibliothèque. Il y avait aussi un ascenseur. Et n'oublions pas les multiples ordinateurs, espaces lecture, les tables et même le bureau de la bibliothécaire.

Une pièce que je trouvais immense et très spacieuse. Je n'ai pas l'habitude de traîner à la bibliothèque, mais celle-ci était bien plus vaste que celle de mon ancien lycée. Et les fenêtres de la salle sont une sorte de grandes vitres qui faisaient tout le mur. En voyant tout le ciel, l'internat, le jardin de l'école et la lune depuis l'autre coté.

Pour ma part, je suivais Kamishen dans le silence, tout en regardant la grande pièce. Je m'arrêtais vers le centre du tapis doux et rouge, tandis que ma camarade continuait à s'avancer. Elle marchait d'une posture de peste jusqu'à une des étagères, présents à gauche de ma position.

Je regardais Kamishen s'arrêter devant, et glisser sa main droite entre deux livres où il y avait un espace.

Puis, d'un mouvement brutal, elle balança tout les livres qui partait à gauche de sa main. Les livres tombaient par terre.

Perplexe sur ce qu'elle venait de faire, je croisais des bras et j'élevais doucement ma voix pour me faire entendre :

"Attends, c'est ça, ton plan ? Foutre le bordel dans la bibliothèque ?"

-Bien sûr. Tu as cru que je t'ai emmenée ici pour autre chose ?

-Nan, mais j'comprend pas ton idée...

Kamishen levait un instant les yeux au ciel en poussant une expiration. Elle se tournait ensuite vers moi, avant de reposer son regard en ma direction. C'est désormais les bras croisés, qu'elle me répondit :

"Les intellos sont des victimes faciles, pour n'importe quelle élève qui veut jouer la racaille. En revanche, si la bibliothèque est saccagée... C'est une autre histoire. Elles peuvent être très vicieuses et intelligentes. C'est leur sanctuaire, après tout."

-Pas con... Mais en quoi saccager la bibliothèque va ruiner la réputation de Sato auprès des binoclardes ? Elle ne vont jamais croire que ce soit elle qui a mit le bordel.

-En effet, tu as raison... Mais il y a quelque chose que tu ne sais pas, Aby-chan.

Kamishen plissa légèrement ses yeux en esquissant un bref sourire quelque peu sournois. Le clair de lune l'éclairait depuis le dos.

"Quand Sato a été élue présidente du conseil des élèves, expliqua-t-elle en souriant, elle a promis aux petites intellos la protection des lieux. Bien que la bande de Pesu Waru adore s'en prendre à elles, ces pestes n'ont cependant pas accès à la bibliothèque... Sauf pour emprunter des livres concernant les cours."

-T'es entrain de me dire que les intellos vont alors penser à la bande à Waru, si elles trouvent la bibliothèque saccagée ?

-Tout juste. Elles sont vicieuses, mais ne s'en prendront JAMAIS à la bande de Waru. Alors elles s'en prendrons à notre présidente, qui en est responsable.

J'en étais bouche bée de cette logique sordide. Je fixais Kamishen en ayant mes grands yeux ouverts.

Et bizarrement, j'avais une grosse envie de voir les intellos s'en prendre à Sato. On dit que les binoclardes peuvent être de vrais vipères, quand elles sont à leurs limites.

"Allez, dépêchons... Je n'ai pas envie de me faire prendre."

C'est sur ses paroles que Kamishen se remettait à mettre le bazar. Elle vidait entièrement l'étagère et éparpillait les livres partout sur le sol.

Après l'avoir regardé à s'y remettre, je me tournais vers dans la pièce. Pendant un instant, j'avais une hésitation.

Mais c'était l'occasion d'utiliser mes talents de vandalismes.

Et lorsqu'un sourire sadique apparut sur mon visage, je commençais le carnage avec pulsion d'envie.

C'est ainsi que moi aussi, je jouais au jeu de Kamishen. Je balançais les livres les plus accessibles afin de remplir le sol... Mais pas que !

L'art du vandalisme montait en moi. Une vrai niaque !

Dans ma lancée, j'étais à fond : Je renversais les plus petits étagères à livres, je vidais le contenu du bureau de la bibliothécaire, j'arrachais les prises des ordinateurs avant de briser les écrans en les balançant à terre, j'envoyais depuis l'étage les plus gros dictionnaires sur l'imprimante du rez-de-chaussée pour le casser... Et le reste.

En gros, je cassais et je renversais des trucs. Au bout d'un moment, Kamishen s'était arrêtée avec ses livres et me regarder faire avec des yeux choqués. Elle me voyait monter et descendre les escaliers, alors que j'étais dans mon délire de destruction.

Je regrettais même de ne pas avoir prit une batte de baseball. 

Bref, cela durait plusieurs minutes. Quand je descendis les escaliers pour la quatrième fois, Kamishen finissait par bouger. Elle fit plusieurs pas vers moi, les sourcils froncés.

"On devrait y aller !" Disait-elle. "Si la surveillante voit qu'on est pas dans nos chambres, s'en est fini de nous."

Je posais mes pieds, un à la fois, sur le peu de tapis visible sous ces piles de livres. Bien que j'avais prit en compte le conseil de Kamishen, j'avais une dernière idée en tête.

"Attends." disais-je en regardant en direction du bureau de la bibliothécaire renversée. "J'ai une dernière chose à faire."

Je courrais ensuite en direction du bureau. Je ramassais, dans la pile de stylos posée par terre, un feutre épais de couleur noir. Je retirais le capuchon avant de m'accroupir devant le gros meuble.

"Mais qu'est-ce que tu fabriques ?" me demanda Kamishen en laissant ses pas s'approcher s'entendre.

En effet, je faisais quelque chose. Avec le feutre, j'écrivais sur la partie comptoir du bureau de bois poncé. Quand je terminais de gribouiller, je me relevais et j'enfonçais le feutre dans la poche de ma veste après avoir remit le bouchon. Au coin de mon œil porté sur ma "signature", je vis Kamishen s'approcher à ma gauche.

"Oh. Astucieux." fit-elle.

Ce que j'avais laissé était un récit d'insultes portés sur les intellos. Dans mon ancien lycée, les pestes de ma classe bizutaient les petits nouveaux en écrivant des insultes dans les toilettes ou sur le tableau de la classe. C'était leurs signatures... Alors ce vécue m'inspirait à faire de même, espérant que les victimes penseront à les puputes de Waru et ses copines.

"Allons-nous en !" Dit Kamishen en me pressant.

C'est ainsi que je quittais les lieux, en sa compagnie... Et en courant. Fort heureusement, nous croisions personnes au chemin du retour vers l'internat. Bien qu'au fond, j'espérais que personne nous avait vue.

C'est satisfaite que je m'endormis sur mes deux oreilles, n'ayant pas fait de bruit pour éviter de réveiller ma camarade.

Et ceci n'était que le début du plan de Kiko.

Kamidere and co. [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant