"Attends un peu... Je te reconnais ! C'est toi la sale peste qui a vandalisé l'une des maisons du quartier ! Et qui m'a mit à terre, en plus !"
-Quoi ? Hé ho, j'ai rien fait !
-Ben voyons. Tu te fiches de moi ?! Il n'y a pas deux adolescentes de cette école qui a une frange bleu !
-C'est quoi ces accusations de merde, là ?!
Ok, je niais totalement les accusations de ce puceau de flic. Mais je devais tenir tête, sinon j'allais me faire bouffer toute cru par ce type.
D'ailleurs, je me demandais ce qu'il faisait au sein de l'école à cette heure-ci. Et j'en profitais pour lui demander, après avoir caché l'appareil photo dans mon dos :
"Et qu'est-ce qu'il fait là, le flic ? Il vient espionner l'internat des filles comme un gros dégueulasse ?!"
Evidemment, ceci ne laissait pas passer l'expression agacé du mec. Ce dernier répondit tout en sortant cette colère à mon égard :
"Ça ne te regarde pas ! Et changes de ton, tu veux ?!"
-Changer de ton ? Répétais-je d'un ton moqueur. Mec, t'as quoi ? Pas plus de 20 ans ? T'es pas non plus un vieux, donc calmos... J'vais pas te lécher les bottes parce que t'as un uniforme de flic... Tu m'as prit pour qui, sans déconner ?
Je me mettais même à rire de façon sournoise de ma propre vanne. J'avoue que je le provoquais. Pourquoi ? Disons qu'il ne me faisait pas peur, en fait. Et que voulez-vous, c'était le premier vrai mec que je croisais depuis que je suis dans cette école pour filles... J'en profitais un peu. Ça me manquait vraiment de me friter avec des garçons.
Je ne quittais pas mes yeux du visage du flic. Ce dernier avait l'air hors de lui, comme si il était frustré de ne pas se faire respecter. J'en voyais une veine sortir de sa tempe. C'était assez drôle, à voir.
"Toi... Tu mérites à que je te passe les menottes et que je t'emmène en garde à vue !"
-Bah vas-y, ajoutais-je de manière agacée, t'attends quoi ? T'as aucune preuve de ce que j'ai fait ! Et puis j'ai le droit d'être dehors à cette heure-ci, je suis encore dans l'école ! Alors si tu me touches, je hurle au viol et je nique ta mission secrète, quoi qu'elle soit ! Compris, sale pervers ?!
Voilà comment je lui ai cloué le bec. Je ne savais pas si c'était "mission secrète" ou le "sale pervers" qui l'a hérissé, mais son visage fut aussitôt crispé au point d'avoir une goutte de sueur.
Il finit par fermer les yeux, relâchant ses muscles crispé et lâchant un court soupir sec. Je me détendis aussi silencieusement de mon coté tout en gardant mes sourcils froncés, sortant à nouveau l'appareil photo de mon dos pour le tenir de mes deux mains devant moi.
Le type passa sa main sur ses cheveux blond, baissant de la tête. Il garda ses yeux clos et prononça d'une voix basse mais frustré :
"J'y crois pas..."
-Quoi ? C'est pas parce que je ne suis pas une de ces filles toutes mignonnes que je n'ai jamais eu d'emmerde avec des mecs...
-Pas ça... Urg.
-Tu m'as pas l'air doué comme flic, quand même... J'imagine que tu n'as pas dit à tes collègues qu'une fille t'a brisé les bourses, hein ?
-...
-Tu réponds plus ? Hey, je te parle !
Le type finit par ouvrir ses yeux, mais c'était pour les lever au ciel en secouant légèrement sa tête. Il avait l'air dépité à fond...
Déçue que la provocation est déjà terminée, je levais l'objectif de l'appareil en sa direction. Le sourire sournois, je voulais prendre une photo de sa tronche de soumis.
C'est alors que soudain, des voix lointaines arrivaient à nos oreilles. Ça me coupait dans mon élan.
Lui comme moi, nous tournions nos têtes en direction de l'origine du bruit. Et à ma droite, à sa gauche, nous voyons près du bâtiment de l'internat deux personnes entrain de discuter.
Je ne comprenais pas ce qu'elles disaient, mais ça semblait violent. Elles semblaient carrément s'engueuler. De plus, j'étais trop loin pour voir les visages.
Mais l'appareil photo de Kurin avait un zoom de bonne qualité. Je regardais donc au travers avant d'utiliser le zoom en direction des deux élèves au loin.
Et qui vois-je ? Avec étonnement Kamishen et Sato.
J'étais peut-être trop loin pour entendre clairement de quoi elles parlaient, mais grâce à l'objectif de l'appareil, j'ai pu voir que c'était Sato la plus agitée. C'était comme si Sato était une professeur sévère qui engueulait l'élève qui était Kamishen.
La scène durait encore quelques secondes ainsi avant que Kamishen finit par pousser de ses deux mains Sato par les épaules avant de s'en aller, l'air irritée. Sato n'était pas renversée au point de tomber. Cette dernière regarda Kamishen partir avant de visiblement soupirer, et de la suivre en direction de l'internat.
Oh, et au moment où Kamishen a poussé Sato, j'ai eu le réflexe d'appuyer sur le bouton de l'appareil pour prendre une photo.
Si c'était ça les preuves que devaient chercher Kamishen voir ce soir-là, elle me devait des explications.
"Hé bah..." disais-je. "C'est vraiment une école de merde."
Après mes mots, je retirais mon visage de l'objectif et je tournais ma tête vers le flic. Mais c'est surprise que je découvris que le type n'était plus là.
Étonnée, je regardais les alentours afin de le chercher du regard. Mais le flic avait disparue. Je ne l'avais pas entendu partir.
J'étais seule, comme un con.
Je finis par revenir à moi-même et de retourner à l'internat. C'était pas tout ça, mais il faisait trop froid... En plus, j'étais fatiguée.
J'avais donc prévu de parler à Kamishen le lendemain...
Pour savoir ce qui c'est passé entre elle et la présidente du conseil des élèves.
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Kamidere and co. [FR]
Ficção Adolescente"Ce que je me disais de cette nouvelle école ? Que c'était de la merde. Pas le moindre garçon, des filles à mamans aussi riche que crétine, des surveillants au moindre coin de l'internat et pas de quoi s'amuser un peu ! Mais ce n'est pas ça qui va a...