Kamidere and co. [FR]

Segment 33 : Coup monté des provocations

Et bien que j'étais énervée et que j'avais une très forte envie de défigurer sa sale gueule de tchoin.

... Kamishen finit par mettre le holà avec la ton de sa voix :

"Aby-chan, lâches-la s'il te plaît."

Un ton sec, et autoritaire.

Ma concentration avait beau être sur Waru, son "ordre" a fini par atteindre mon esprit.

Après avoir détendu les muscles de mon visage, je finis par lâcher l'emprise sur elle et de relever mon dos. Et même si j'ouvris mes poings, je n'ai pas pu m'empêcher de quand même lui gifler le visage avec ma main droite, faisant un bel écho dans le gymnase silencieux.

"Aïeuh !"

-Pff... J'ai ton maquillage sur ma main. Dégueulasse...

En marmonnant ces mots, je me relevais afin de libérer Waru de mon poids. Quand je me retournais vers l'estrade, je l'entendais se relever avec grande vitesse. Et je finis par m'asseoir sur la scène, entendant la suite des mots de Kamishen en regardant le groupe de fausses blondes :

"Tu vois, Waru ? A force d'embêter tout le monde, ça fini un jour par te retomber dessus. Et en plus de ça, Yoshida est persuadée que tu as parlé à notre directrice ce qui c'est passé entre vous. Elle a eu des problèmes, à cause de ça. Toi qui menaçais les petites intellos dpour ne pas qu'elle te balance... Ça fait quoi d'être à la place de la victime ?"

Le groupe de puputes se regardaient avec de grands yeux, à l'air étonnées. C'était comme si elles cherchaient un coupable. Et finalement, gardant sa main gauche sur sa joue devenue rouge, Waru finit par répondre d'un air paniqué :

"Mais je vous dit que ce n'est PAS moi ! Je vous jure ! Ni moi, si elles ! On est pas suicidaires, quand même !"

-Arrêtes de hurler, montais-je en ton en fronçant des sourcils, tu veux ?

-Kh ! P-pardon !

Elle se crispait à ma remarque, quitte à reculer d'un pas et à bousculer légèrement une des filles derrière elle. Je compris qu'elle me craignait réellement... Comme je compris que ce n'était vraiment pas elle qui m'a balancé à la vieille bique.

Donc, si ce n'était pas elle... ni son groupe...

"Je vous explique, ajouta Kamishen en restant sur la scène, il se trouve que nous suspectons quelqu'un d'avoir dit à la directrice dans le but d'accuser Yoshida mais aussi faire en sorte qu'il y a justice soi-même."

-Comment ça ? Demanda une des filles d'une voix inquiète.

-Yoshida est dans notre école car elle a été expulsée de son ancien lycée, continua Kamishen d'un ton calme, ce qui veux dire qu'elle était déjà en ligne rouge. Mais vue que quelqu'un a dit à la directrice qu'elle vous a dégommées, en plus d'avoir assommée l'autre brute, elle est maintenant dans le viseur de notre directrice.

-Mais qu'est-ce que tu essayes de nous dire, demanda une première année, Kamishen-senpai ?

-J'essaie de vous dire que quelqu'un veut se débarrasser de Yoshida, quitte à ce qu'elle se venge en pensant que c'est VOUS qui l'avez balancé !

Moi-même je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir... alors que le but était de remonter ces filles contre Sato. J'en levais les yeux et la tête vers Kamishen, les sourcils levés. Alertée par mon regard, Kamishen me regardait du coin de l'œil et son sourire s'élargie.

"Qu'est-ce qu'elle a en tête ?" me demandais-je.

...Jusqu'à que Waru, elle, comprenne enfin.

"Attends, fit-elle en s'adressant à Kamishen, tu sais qui a fait croire que nous sommes des balances ?"

-Oui, je sais. C'est notre "adorable" présidente du conseil des élèves ! Kyoko Sato !

C'était ça, le but de Kamishen ? Faire croire aux pétasses que Sato leur a fait porté le chapeau sur l'accusation ?

Je ne pensais sérieusement pas qu'un plan aussi pourri marcherait... C'est vrai, quoi. Il fallait être con pour y croire.

Et pourtant...

"... Ah la garce... Mais c'est une GARCE !"

Putain, ça marchait.

...

Au bout de plusieurs minutes, Kamishen et moi sortions du gymnase. Nous avions laissé la bande de puputes qui était complètement enragée. Plus haineuse, tu meurs.

Mais je restais perplexe. Je trouvais que ça n'avait pas de sens...

Sur le chemin pour retourner au bâtiment de l'internat, Kamishen marchait légèrement devant moi. D'une démarche confiante, elle éleva doucement sa voix pour ajouter :

"Plus que le club de sport, et les clans principaux de Sweety high seront contre Kyoko-chan."

-... T'avais tout prévue, pas vrai ?

A ma question, elle tournait légèrement sa tête vers sa gauche en ma direction, continuant de marcher sur le chemin. Nos regards se croisent, alors que je fronçais des sourcils.

"... Hein ?" ajoutais-je à sa non-réponse. "Tu peux répondre, quand j'te parle ? T'avais prévue que je saute sur Waru. C'est plus crédible pour accuser Sato sur cette histoire."

-Et alors ? C'est la vérité, dans un sens... C'est Sato qui t'a balancé à sa tante. Alors j'en ai juste profiter. Au moins, le clan des princesses est aussi contre elle.

-...

A mon silence, Kamishen secoua sa tête avant de regarder à nouveau le chemin, où nous approchions toutes les deux du bâtiment.

"Allez, ne fais pas cette tête !" ajouta-t-elle. "On y est presque ! De toute façon, qu'est-ce que tu perds ?"

-Boh... J'sais pas... Mais je ne connais pas le club de sport, moi.

-Tu n'as pas une amie de là-bas ?

-Amie, amie... C'est un grand mot. En plus, j'ai l'impression qu'elle me fuit depuis que j'ai envoyé Mihane à l'hôpital.

-Ne t'en fais pas, je les connais... Surtout la chef du club.

Après la discussion, nous retournions chacune dans notre chambre. De mon coté, j'entrais tout doucement en repérant l'absence de lumière. Kurin dormait déjà.

Après un soupir et avoir fermée la porte, je m'approchais de mon lit avant de me changer dans la discrétion et de me mettre au lit.

Ce n'est que le lendemain que nous établirons l'étape numéro trois !