La journée s'était passé rapido, et je ne m'en plaignais pas du tout. La matin c'était cours de biologie et l'après-midi sport dans le gymnase.
Pour être honnête, je croyais qu'un cours de sport avec une classe uniquement peuplés de filles allait être des plus barbants... Mais non, en fait. Comme quoi, les étudiantes n'étaient pas toutes des princesses qui avaient peur de se casser un ongle.
En tout cas, le cours n'était pas long. A la fin, après un passage aux vestiaires, se fut l'heure du nettoyage. Ayant utilisé le gymnase, cinq d'entre nous devaient ranger le matériel et nettoyer, alors que les autres s'occupaient de notre salle de classe et des chiottes.
C'est non-motivée que je fis partie de celles qui s'occupaient du gymnase. Mais bon... Je savais passer le balais, quand même.
Chose que je faisais. Je passais le balais dans le silence. J'avoue ne pas aimer faire le ménage, mais quand je le fais, je n'ai pas envie qu'on vienne me faire chier.
D'ailleurs, dans ce silence, je repensais aux mots que m'avait dit la présidente du conseil des élèves dans la matinée... A propos de Kamishen.
Qu'elle était une manipulatrice, qui ne donne jamais les choses gratuitement...
Je pourrais penser que c'était qu'une fausse alerte venant d'une élève qui n'aimait pas trop Kamishen... Mais le fait que cette dernière m'avait quand même montré la cachette de feux d'artifice sans raison...
Je me disais que les avertissements de Sato étaient peut-être vrai.
Mais... Pendant cette journée, Kamishen ne m'avait pas collé. Je ne dis pas qu'elle m'évitait, mais hors des heures de cours elle disparaissait sans rien dire à personne.
D'un coté, c'était pas plus mal. J'aimais bien être seule, et au moins elle ne croyait pas qu'on était amies.
Bref, après avoir fini de passer le balais, je rangeais le matériel dans la salle de stockage du gymnase. Et pile poil, il était 16 heures.
Je sortis alors du gymnase, laissant mes camarades ranger le reste.
Je marchais tranquillement sur le chemin qui liait les trois bâtiments de l'école, regardant le ciel encore bleu. N'ayant pas d'idées pour m'occuper, je me suis remis penser que j'avais une autorisation de sortie. J'avais donc la possibilité de quitter l'école pour la soirée.
Je ne connaissais pas la ville, après tout. Autant visiter, me disais-je...
Alors je me rendis à l'internat afin de prendre ma vieille sacoche bleu. Je ne me changeais pas, mais j'enfilais ma veste sur le dos au cas où le temps allait se rafraîchir. Je pris également mon trousseau de clés, mon paquets de cigarettes avec mon briquet, mon téléphone portable, mes écouteurs, l'argent que j'ai gagné en jouant le garde du corps et ma carte d'étudiant où il était écrit que j'avais le droit de quitter l'école. Le tout dans mon sac, je marmonnais en fermant la fenêtre de ma chambre :
"Je dois rentrer avant 22 heures... Bah, si le portail est fermé je l'escaladerais ! Ce ne serait pas la première fois."
Sur mes mots, je sortis de ma chambre, fermant bien la porte derrière moi. Ma sacoche sur l'épaule, je marchais tranquillement dans le couloir de mon étage dans le but de sortir.
Après avoir descendu toutes les marches des escaliers, j'atteignais la sortie de l'internat. Et dehors, je sentis un vent assez frais qui s'était installé.
Je n'attendis pas plus longtemps pour passer le portail, quittant ainsi la zone de Sweety Academy High... J'ai du montrer ma carte d'étudiant au surveillant, qui n'a pas bronché.
Et voilà, j'étais à l'extérieur. L'école semblait à quelque pas du centre de la ville. J'espérais vraiment qu'il y avait des trucs intéressants... L'internat était au bord de la frontière de la préfecture de Shimane, très proche de Yasugi.
Coté paysage, les montagnes derrière était plutôt apaisant. Je n'étais pas trop dépaysé d'Okayama.
A pas lent, écouteurs et musique aux oreilles, j'arrivais au centre de la ville. Ce n'était pas Tokyo, mais la ville était plutôt rempli et grande.
En chemin, je croisais pleins de boutiques, restaurants, parcs... Sans oublier que plus loin il y avait un collège où je voyais des élèves à proximités. Les bus passaient arrêt par arrêt.
Bref... J'étais rassurée de ne pas être dans un village paumé. Mais honnêtement... Cela ne changeait pas mon avis : Je voulais rentrer chez moi.
Enfin, chez moi... Plutôt chez l'autre con que ma mère a épousé.
Sérieusement... Je n'arrivais toujours pas à croire que ma mère a laissé ce peigne-cul me foutre dans un internat à des kilomètres de la maison !
Je lui en voulais... A elle comme à l'autre connard de service.
Et honnêtement... Cela n'allait pas m'étonner si je restais à Steety Academy High le week-end également.
Bref, en regardant mon portable, je voyais qu'il était déjà proche des 18 heures. Ma visite à pieds m'avait prit un bon moment.
Il était un peu tôt pour aller manger, alors je m'installais au parc ne serait-ce pour fumer et passer un coup de fil. Je m'assis sur un banc, je sortis mon paquet d'une main alors que de l'autre je touchais l'écran de mon portable pour appeler mon meilleur ami.
Mais hélas, ça avait beau sonner... Ce crétin ne répondait pas. Frustrée, je raccrochais avant d'atteindre la messagerie de Yujin.
"Ça y est, ce con s'est fait des nouveaux potes dans son bahut alors il ne répond pas à sa meilleure amie... Je la retiens, celle-là !"
C'est vrai que j'étais un peu rancunière quand mon meilleur pote ne répondait pas au téléphone, et j'espérais vraiment que sa non-réponse était volontaire.
Bref, je me fumais une cigarette tranquillement afin de passer le temps. Le ciel devenait orange, et le vent frais laissait place à une soirée plus froide. De ma place, je voyais au loin des personnes dans le parc. Des adultes se promener sur le sentiers, des vieux sur des bancs ou encore des gosses s'amusant sur l'herbe.
Bref, le calme, quoi. J'avais arrêté ma musique pour appeler Yujin, alors j'entendais dans les arbres des oiseaux qui gazouillaient.
Le temps défilait. Quand je terminais ma clope, je rangeais mon paquet dans mon sac avant de me laver, écrasant à la fois le mégot par terre sous mon pied.
Je sortis du parc, voyant en face un espèce de fast-food. Je n'hésitais pas à me diriger vers celui-ci en traversant la route calmement.
Cependant, alors que j'allais entrer dans le bâtiment dont les portes automatiques s'ouvraient en ma présence, une chevelure rouge au loin attirait mon attention.
J'en tournais ma tête vers ma gauche. La chevelure rouge appartenait en réalité à Kamishen, qui rentrait dans un bâtiment plus loin sinistre et abîmé. Je fus surprise de la voir. Elle ne semblait pas m'avoir vue...
"Qu'est-ce qu'elle fout...?"
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Kamidere and co. [FR]
Novela Juvenil"Ce que je me disais de cette nouvelle école ? Que c'était de la merde. Pas le moindre garçon, des filles à mamans aussi riche que crétine, des surveillants au moindre coin de l'internat et pas de quoi s'amuser un peu ! Mais ce n'est pas ça qui va a...