La tension de l'école a mit au courant tout le monde que j'ai assommé Mihane. Et les événements de la journée se sont passés très vite. Mihane a été emmené à l'hôpital, et apparemment, mon coup ne lui a pas été mortel au point de la tuer... Heureusement, d'ailleurs. Même si je suis une vrai connasse, je m'en voudrais fortement si je tuais quelqu'un.
Et quant-à-moi... Je vous laisse deviner. Convoquée dans le bureau de la vieille directrice. Encore...
Celle-ci était folle de rage. J'étais assise, en face de son bureau et face à elle, tandis que sa voix irritante me fit trembler mes tympans :
"Je n'en reviens pas que ce genre de violence se présente dans MON école ! Vous n'êtes pas venu dans mon établissement pour le transformer en un champ de bataille !"
Et n'étant pas du genre à laisser passer, je pris automatiquement ma défense. Je me redressais sur ma chaise en tenant tête à la vioque en prononçant d'une voix tout aussi sévère :
"Non mais vous ouvrez vos oreilles, des fois ?! C'est elle qui m'a agressée ! Je me suis juste défendu ! Il y avait pleins de témoins, elle s'est jeté sur moi ! Arrêtez de me faire passer pour une délinquante alors que cette foutu école détient sa criminalité bien avant mon arrivée !"
-IL SUFFIT !
Soudain, d'une autorité suprême uni dans cette voix très forte, elle frappe ses deux poings contre son bureau. Chose qui me fit aussitôt sursauté. Ça m'a calmé d'un coup, j'en avais les yeux écarquillé et le teint de peau qui devenait pâle. Contrairement à la vieille bique, qui était sacrément rouge...
"Mademoiselle Yoshida, m'appelait-elle en gardant son ton, je ne permet pas ce manque de respect en ma faveur ! J'ai bien compris quand vous acceptant dans mon établissement, vous seriez un défi pour vous recadrer mais j'ai une tolérance qui est assez limité ! Je m'en fiche de qui a commencé, vous avez fait acte de violence dans mon école ! Et ça, je ne l'accepte pas ! Vous croyez que je ne suis pas au courant de ce qui s'est passé dans le gymnase, avec ce groupe d'élève ?!"
-Mais comment vous- ?!
-C'est MOI qui pose les questions ! Vous méritez que je fasse en sorte qu'aucune école vous accepte dans ses locaux !
Cela faisait trop d'informations pour moi. J'étais vraiment tétanisée à la fois par cette colère noir et par ce qu'elle disait savoir... J'avais été clair avec cette saloperie de Waru... Comment la directrice était au courant ?
Et alors que la vioque était sur le point de rajouter quelque chose, quelqu'un frappa à la porte de son bureau. Surprise, je tournais ma tête en direction du son et je vis de mes grand yeux ouverts que la porte s'ouvrit doucement avant que la directrice dise quoi que ce soit.
A ma grande surprise, c'était la nièce de la directrice qui entrait. Kyoko Sato. C'est le visage neutre qu'elle fit quelque pas dans la pièce avant de refermer la porte derrière elle en se retournant le moins possible. Pendant ce temps-là, la directrice prononça de façon irritée :
"Tu ne vois pas que je suis occupée, Kyoko ?!"
-Je suis désolée ma tante, répondit la nièce Sato en regardant à nouveau la vieille bique, mais je viens confirmer les faits de la journée.
Je levais un sourcil en ne comprenant pas ce que Kyoko-chan voulait dire. Je tournais ma tête doucement vers la directrice en gardant mon air perplexe.
"Tu n'as rien à confirmer, ma nièce." Répondit la dirlo. "Cette élève a fait acte de violence. Ne la protège pas, je te prie !"
-Je ne viens pas pour protéger Yoshida, mais pour confirmer que c'est bien Mihane qui a commencé. L'acte de Yoshida était que de la pure défense. Je conçois qu'elle n'avait pas à utiliser cet extincteur, mais Mihane allait peut-être la tuer...
-Kyoko, je n'ai pas besoin de toi pour comprendre les choses. Défense ou pas défense, c'est arrivé ! Et dois-je te rappeler que c'est toi qui m'a demandé de fermer les yeux sur l'agissement de Akane Mihane ?
Pour la première fois de ma vie, je me sentais comme une petite souris. Je ne faisais que observer et écouter la scène qui se présentait devant moi, en m'affalant d'avantage sur le siège où j'étais assise. La chef du conseil des élèves s'était rapproché du bureau de sa tante pendant la discussion, et gardait un calme olympien tandis que la directrice semblait de moins en moins irritée.
La vieille bique ne laissait plus sa nièce en plaçait une, elle continua son monologue après un rapide soupir désespéré :
"Je t'ai laissé un délai pour "aider" mademoiselle Mihane, Kyoko. Là ça suffit, je ne peux plus fermer les yeux sur ce qu'elle fait. Quand elle reviendra à l'école, je l'informerais de son expulsion définitive. Et rien ne me fera changer d'avis... Tu es la représentante de cette école, pas la psychologue de service qui sauvera tout les élèves. Contentes-toi de l'administration du lycée... Compris ?"
A la demande de la directrice, je regardais du coin de l'œil Kyoko-chan. A première vue, elle restait parfaitement calme mais je remarquais que son poing gauche se serrait d'une pression forte, légèrement caché derrière sa jupe. Facile à comprendre qu'elle bouillait de l'intérieur.
Mais Sato se contenta de fermer les yeux, et de répondre doucement :
"Compris, ma tante..."
Puis, elle relâchait sa main sous un léger soupir.
Mon attention revenait sur la directrice qui s'asseyait sur son fauteuil avant de se tourner vers moi et de m'adresser directement :
"Je ne vous ai pas oublié, mademoiselle Yoshida. Je contacterais vos parents pour m'entretenir avec eux afin de discuter de votre situation. En attendant, vous êtes interdit de sortie pour les trois week-end à venir et vous avez quatre heures de colles par jour pour les trois prochains Samedi et Dimanche. Soyez-y à la salle d'étude à huit heures du matin, jusqu'à midi. Et un conseil : n'essayez pas de quitter cette école... Les professionnels vont être mit au courant de votre sanction."
A la suite, la vioque tournait son fauteuil en me faisant un signe de main de rejet en ajoutant :
"Sortez de mon bureau, maintenant. Je ne veux plus vous revoir avant d'avoir contacté vos parents."
Sans me faire prier, je me relevais tellement vite de mon siège que je le fis tomber en arrière et je me dirigeais à pas enragé vers la sortie, sans prendre la penne de relever le siège au sol.
En sortant, je jetais un mauvais regard sur Sato, qui avait gardé ses yeux clos.
Et donc, d'un claquement de porte, j'étais hors du bureau.
Il était tard... Presque 17 heures. Les couloirs de l'école étaient presque vide. Sans attendre, je descendais les escaliers et je sortis de l'établissement. Je filais ensuite derrière le bâtiment, histoire de me calmer en grillant une cigarette. J'étais en manque de nicotine...
C'est tremblotant à cause du froid que j'allumais mon briquet avant de brûler le bout de ma clope que j'avais dans la bouche. Je profitais de la solitude des lieux pour prendre une grosse inspiration. La cigarette brûlait assez vite, et la fumée que j'expirais était très épaisse et âcre.
Et pourtant, ça me calmait pas...
J'étais au bord des larmes de colère. Cette salope de directrice m'avait désormais dans son viseur...
Ok, quand je fais des conneries, j'assume un minimum. Mais dans cette condition, c'était vraiment de la pure défense. Je n'avais même pas réfléchi avant d'agir.
"Bordel... Ecole à la con ! Vous méritez que je crame l'école entière !"
Alors que je râlais bien fort dans mon coin, un bruit de pas s'entendit à ma gauche, assez loin pour être au bord du mur. Dans un réflexe, je me retournais vers le bruit, prête à cacher ma clope au cas où que c'était un professeur.
"Qui es là ?!" demandais-je.
Et la réponse ne fut pas verbal. Quand la silhouette dépassait du mur du bâtiment, je pris un air étonné au visage.
A croire que celle-là adorait tomber aux mauvais moments.
"Kamishen ?"
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Kamidere and co. [FR]
Teen Fiction"Ce que je me disais de cette nouvelle école ? Que c'était de la merde. Pas le moindre garçon, des filles à mamans aussi riche que crétine, des surveillants au moindre coin de l'internat et pas de quoi s'amuser un peu ! Mais ce n'est pas ça qui va a...