Segment 14 : Le vandalisme

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A peine la nuit tombée, je me rendis à la fameuse maison de la grosse vache qui est l'infirmière de l'académie. Vue la saison, la nuit tombait assez rapidement. Au alentours de 21 heures il faisait déjà noir complet.

J'arrivais donc à destination à pied. En effet, ce n'était pas si loin de l'école. La maison était comme l'image trouvé sur internet. Je ne pu m'empêcher d'admirer par les barreaux du portail clos la grandeur du jardin rempli de verdures tels des buissons et des arbres, ainsi que l'aspect grande de la maison.

"La vache ! Me dis pas que c'est le boulot d'infirmière qui paye le loyer de cette maison, quand même !" Dis-je à voix basse.

Puis, je regardais les alentours pour être sûr que personne ne soit à proximité. Car les lampadaires éclairaient la rue et je serais facilement repérée.

Une fois la zone visuellement fouillée, j'escaladais le portail haut et blanc dans le but de passer de l'autre coté. Ce n'était pas simple, malgré que j'avais l'habitude de grimper sur des trucs, et je regrettais d'être resté en jupe.

Mais je passais sans me casser un os, j'atterrissais sur mes jambes sans dommage.

Une fois dans le jardin, je me relevais, regardant ensuite autours de moi avant de poser une énième fois mon regard sur la maison. C'est alors que je vis une des fenêtres de l'étage allumée. J'ignorais si la vache habitait seule ou non, mais dans les deux cas c'est elle que je voulais me venger. Je n'avais pas non plus envie de caillasser des gamins...

J'ai commencé par me dissimuler derrière un large buisson, au cas où... Il faisait noir, mais je restais repérable. A mes pieds se trouvaient plusieurs cailloux assez gros pour casser des vitres. Si je les lançais assez fort, ça ferait des dégâts, me disais-je.

"Ça aurait été mieux avec un lance-pierre..." marmonnais-je.

Mais bon. Je me disais que les lances-pierres n'existaient peut-être plus.

Bref, je commençais par ramasser quatre cailloux : Deux dans mes mains et deux dans les poches de ma veste grise. Puis, je sortis de ma cachette pour me rapprocher de la maison. Une grande fenêtre se présentait à moi. Elle me disait "viens me casser !"

C'est donc avec le sourire malicieux que je commençais à faire mon vandalisme.

Je balançais les pierres sur les fenêtres, et les vitres se brisaient. Rien que d'entendre le fracas me fit rire d'amusement.

Quand je n'avais plus de pierre, j'en ramassais sur mon chemin en courant, ne voulant pas rester immobile trop longtemps. Chaque fenêtre sur mon champ de vision fut brisé par les gros cailloux.

J'étais contente !

L'infirmière mit même un certain temps avant de réagir. Au moment où la fenêtre de l'étage s'ouvrit, j'eu le temps de sauter derrière un de ces buissons taillés à l'horizontale. Et directement, j'entendis :

"Qui ose vandaliser ma maison ?! Montrez-vous, sales voyous !"

Par curiosité, je jetais un œil tout en restant cachée. Bingo, c'était la grosse vache. Elle avait grandement ouvert la fenêtre, portant un peignoir blanc et une serviette de bain bleu sur la tête, entrain d'essayer de trouver un signe de vie en regardant le jardin. Et vue les murs fait en carrelage de couleur bleuté derrière elle, je me doutais qu'elle était dans sa salle de bain. Même, que j'ai interrompu son bain...

Et en la voyant ainsi, surtout l'espace de la grande fenêtre ouverte... Il me vint une idée.

Je sortis de ma poche mon briquet et un pétard que j'avais gardé sur moi. Sans attendre, j'allumais le briquet, et avec la petite flamme je brûlais la mèche avant de lever mon bras et de le balancer en direction la fenêtre, espérant réussir mon coup.

Et hop ! Le pétard passa la fenêtre. Et sous le regard perdu et perplexe de la femme, à peine à l'intérieur qu'il explose !

Bon, je vous rassure, c'était un petit pétard... Pas de quoi faire un incendie.

Mais c'était drôle à entendre crier la grosse vache.

"Aaaaaaaaaaah ! Mes yeux ! Je suis aveuglée !"

-Hin hin hin... Ça t'apprendra, grosse conne.

Sous la satisfaction de mon geste, entre avoir cassé plusieurs fenêtres et lui avoir balancé un de mes nombreux pétards, je profitais de l'aveuglement de l'infirmière pour sortir des buissons et de courir en direction du portail que j'escaladais dans le but de m'enfuir.

Certains diraient que je suis un peu trop vieille pour faire du vandalisme...

Mais... Hey ! J'ai que 17 ans, bâtard !

Bref... Après être sortie du jardin de la propriété, je ne perdis pas mon temps et je me suis mit à courir le long du trottoir, pour but de retourner à l'école. Pas que ça m'enchante... Mais pas question de dormir dans le parc de la ville comme une clocharde.

Mais alors que je pensais être tiré d'affaire, être libre comme l'air...

Quelque chose arriva.

Je ne sais pas comment je n'ai pas pu l'entendre arriver, mais un flic réussi à m'attraper ! Sûrement que le type était peut-être passé par-là à cette heure-ci tel un hasard vue qu'il n'y avait aucune voiture de flic dans le coin. 

En tout cas, il avait réussi à me chopper.

"Hey là !" fit-il. "Non mais vous vous croyez où à vandaliser les propriétés ?!"

Ce flic me retenait fermement. Ses mains contre mes épaules, s'appuyant même de sa force pour but de me mettre au sol.

Mais bien sûr, je ne me laissais pas faire.

"Me touches pas, sale pervers !" hurlais-je en me débattant.

Je finis par réussir à me dégager sous mes mouvements, avant de me retourner vers le flic et de reculer d'un pas.

La lampadaire le plus proche était à plusieurs mètres. Donc nous étions dans l'obscurité. Mais malgré tout je pouvais voir que le flic en question était en fait un jeune blond, bel et bien en uniforme. Limite ça pouvait être un stagiaire.

Dans la foulée, avant qu'il utilise le taser qu'il avait à la ceinture, j'eu le réflexe de lui donner une bonne claque sur la figure avant de taper dans ses burnes comme si c'était un ballon de foot.

Hey, je savais comment immobiliser les mecs. Et les flics, aussi...

Le mec tomba au sol en se tenant les roubignols et gémissant de douleur.

Je profitais ainsi de sa paralysie pour me barrer en courant, esquivant les lumières des lampadaires et prenant les petites rues au cas où qu'il appelle des collègues.

Car la dernière fois qu'un flic m'avait attrapé, c'était pas une partie de rigolade...

C'est en courant non-stop que je finis par rentrer à l'académie, profitant de l'absence de vie pour escalader le portail et de retourner à l'internat.

Ainsi, sous l'épuisement...

je tombais sur mon lit, bien contente de ma connerie.

Kamidere and co. [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant