Chapitre 8
Un réel cauchemars...
Son regard translucide n'a cessé de me fixer à l'instant où nous sommes rentrés dans cette pièce, un nouveau bureau plus lumineux que le précédent. Dont la superficie divisée par deux donne à cette endroit plus d'intimité.
Son sourire laconique remonte ses pommettes bombées une énième fois.
A quelques centimètres l'un de l'autre, mon dos acculé contre le mur, ses mains sont posées à chaque extrémité de mon bassin, les frôlant à chacune de ses inspirations. Un mouvement aussi troublant que plaisant.
Nous sommes sortis il y a plusieurs heures maintenant de son bureau. J'ai eu le temps nécessaire enfermée entre ces quatre murs à observer ses réactions face au silence.
Un oiseau tape contre la fenêtre au dimension disproportionnée de la pièce, me coupant dans cette léthargie. A chacun des bruits infimes qui nous ont coupé dans ce silence profond, ses bras lourds n'ont bougé, pas même son regard plongé dans le mien essayant de me sonder.
Ces lèvres bougent mais aucun son n'en sort. Et dans un léger mouvement qui me surprend, sa main vient frôler la peau de ma joue dans une lente caresse d'aile de papillon.
Mon cerveau se rebranche face à ce contact et prise d'une énergie nouvelle, j'agrippe sèchement son poignet afin de le lui balancer contre son corps. Malheureusement, ma veine tentative de rapidité échoue lorsqu'il me prend au dépourvu et m'agrippe une seconde fois les deux mains. Laissant derrière-elles des ombres chinoise contrastant avec cette journée ensoleillée.
La seule fenêtre présente derrière-lui laisse apercevoir une longue étendue de sable brûlant sous les orteils. Rien que de penser à cette sensation, j'en frissonne.
– Voglio riportarti contro il muro e prenderti come un felino. Je vais te ramener contre le mur et te prendre comme un félin.
Ça voix n'est que murmure et pourtant au vu de son regard, j'en suis même persuadée. Ses mots me sont destinés de la plus terrible des manières.
Mon incapacité à lui répondre dans sa langue, seuls deux mots me trottent dans la tête et je finis par lui aboyer, ma langue roulant contre mon palais.
– E morta.
Les secondes défilent et aucun de nous deux ne bougent face à ses deux mots planant dans l'air lourd de sens. A une dizaine de centimètres l'un de l'autre, son souffle brûlant se répercute avec fracas contre mon cou, y laissant de léger frisson. Et comme s'il arrivait à lire dans mes pensées, un malheureux sourire s'encre le long de ses lèvres stoppant net mon idée de répéter ces deux mots contre sa nuque à son tour .
Je pense que le synonyme du mot peur n'est absolument pas approprié pour décrire ce qu'il provoque en moi, oh non. Je me sens complètement tétanisée face à lui et son regard translucide.
Si nous nous retrouvions dans la peau d'animaux, si j'étais une biche et lui un lion, je ne serais plus de ce monde et depuis longtemps, tant son sourire est vicieux et ne laisse place qu'à de vulgaires sous-entendus meurtriers.
– Sei divertente, ragazza. Tu es drôle, gamine.
Un lent sourire s'encre sur le bas de son visage. Un sourire qui ne déroge plus de ses joues depuis plusieurs heures.
– Je ne sais pas si tu l'as compris mais je ne comprends rien à votre langue.
Face à ma réplique cinglante, ses pupilles transparentes s'ancrent dans les miennes et je dois bien avouer que jamais je n'ai pu apercevoir des yeux aussi clairs que les siens. Si unique pour un monstre. Comme quoi, la règle n'est pas un vulgaire mensonge, il doit bien attirer ses proies grâce à cet atout.
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The Forged Girl
Teen FictionTout le monde me surnomme Fright. Mais mon vrai prénom est Aaron. J'ai une réputation à en faire pâlir plus d'un sur terre. Et je ne m'en prive pas, loin de là. Mon côté sombre prend toujours le contrôle. J'aime voir ces pauvres ordures se soumettr...