The Forged Girl

23. Sang-Froid

               

Chapitre 23

Sang-Froid

Le bruit, grave de l'échappement de ma moto lorsque j'arrive dans le parking sous-terrain me donne un coup de fouet. Le regard de la pequena ne me quitte plus depuis que je l'ai vu si effrayé devant l'autre pourriture. Je n'ai pas eu le temps de vraiment l'apercevoir, mais le regard implorant de Zoey me ramène à l'ordre. Je ne pourrais plus la faire souffrir, la torturer ou même envisager de la violer. Certains dans le milieu, non, même bon nombres de clients de mon petit réseau de trafic qui commence à prendre de l'ampleur ne laisserait pas passer le fait de la prendre.

Son âme et son corps que je pensais encore intacte.

Mes informations ont été corrompus, comment ? Je n'en sais foutrement rien mais ça l'a été et je vais devoir découvrir le fautif.

Dans un même mouvement, garant ma moto sur la place qui lui est attribuée, j'envoie un message à Léo.

– Trouve moi toutes les infos sur l'ancienne vie de Zoey elle avait un mec, brun qui fréquentait son lycée.

Il me répond dans la foulée. Ce n'est plus qu'une question d'heures avant que je ne sache tout de lui. De jours avant qu'il ne se retrouve dans la fosse.

La maudite fausse ou bon nombres de cadavres gisent. Beaucoup trop pour une vie. Je me rappelle encore la demande de Léo, il y a deux ans. Lorsqu'on a commencé cette affaire, mettant une partie de nos économies durement volées. On ne savait pas encore dans quoi nous nous embarquions mais c'était clair, on ne ramasserait plus quelques milliers d'euros. Non, on s'engageait à risquer tout ce qu'on avait et surtout nos misérables vies.

L'air était frais à Moscou. Léo et moi marchions sans grand intérêt dans notre ville biologique. A la recherche d'une simple boutique de vente de maquillages. Les rues prêt de la cathédrale y étaient nombreuses et les boutiques encore plus. Femmes et hommes en étaient ravis.

La proie repérée, un sifflement sortait de ma cage thoracique, véreuse. On la tenait, elle et notre futur butin.

La sirène des voitures de la police interrompait notre braquage. On avait embarqué quelques dizaines de kilos de ses produits cancérigènes. Pour ensuite les revendre au plus offrant.

C'était rapide et précis, ce qu'ils nous faillaient pour notre fin d'adolescence. On en a braqué des boutiques de maquillages, peut-être trop. Mais ça nous convenait, jusqu'à notre rencontre avec elle.

On entreprenait enfin la réelle vie de gangster. Notre club a été financé par cette femme, avant qu'on ne la rembourse jusqu'au dernier centime.

Elle, intouchable.

Le bruit d'un nouveau message me fait sursauter.

– Je peux l'enfermer ?

Léo. Je souris comme un con. Elle le fait chier autant que moi.

– Elle t'a fait quoi ?

Une seconde à peine mon message envoyé, j'en reçois un nouveau.

– Ses putains de questions !

A ça pour avoir des questions, elle en a. Trop.

– Fright.

Un de mes hommes m'interpelle, je lève le regard vers lui, coupant le moteur de ma Suzuki noir matte.

– Orlando t'attend.

Je chevauche dans le sens inverse mon bijou et m'avance vers l'entrée privée. Deux hommes y sont accoudés, me regardant rapidement avant de me demander le mot de passe.