24. Plus de peur que de mal

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Chapitre 24

Plus de peur que de mal

Une légère brise vient soulever mes cheveux reposant sur mes épaules voutées. La chaleur est insoutenable. L'odeur du chlore commence à me rendre nauséeuse. Je ne sais même pas comment on peut supporter cette odeur toute une journée sans avoir des hauts le cœur.

Enfin, ici, personne n'y est présent une journée entière.

Ça doit faire quelques minutes que j'ai envoyé le message à Aaron, l'autre c'est endormi sans prendre la peine de surveiller ses affaires. Et par la même occasion moi, dommage. Il va se faire engueuler par son boss. L'envie de rire sadiquement me prend, mais je dois rester calme, je dois à tout prit aider les enfants captifs de ses monstres. De ce monstre.

Je ne peux pas le laisser indemne. Il le paiera.

Décidée à faire bouger les choses, je me relève des gravillons devenus tiède malgré l'ombre que me fait le palmier avant de m'aventurer dans cette planque.

J'ai eu le temps d'écouter et d'examiner les lieux depuis que je suis assise dehors. Les allers et venues y sont fréquents même redondants.

Il n'y a pas une minute où personne ne bouge. Ma première idée était de directement partir à l'intérieur de leur planque mais ce serait bien trop risqué. Leur QG si trouve. Alors quoi de mieux à faire que d'examiner les extérieurs, d'étudier les personnes tout en restant discrète. Malgré les allers et retours multiples des sbires du diable.

Ma nouvelle bouffée d'air prouve à mon organisme que je ne suis plus aussi près qu'il y a quelques secondes de la piscine à l'eau turquoise. Les piaillements des oiseaux sont plus rares.

Des voix graves me font tourner la tête vers la droite. Les fenêtres de la bâtisse sont ouvertes en grand, des stores y sont quant à eux abaissés. Une tentative pour garder la fraicheur tout en profitant de l'air pur de la nature.

On faisait souvent ça avec maman et papa lorsque nous partions en Guadeloupe. Chaque été pendant près de dix ans, on est partit sur cette ile paradisiaque, reculée de tout.

On y allait tellement fréquemment, que maman y était reconnu voir même considérée comme une des leurs. Cette ambiance guadeloupéenne, antillaise, à la babacool me manque. Mes vacances avec mes parents me manquent. Je ne sais même pas si je pourrais en repasser de nouvelles avec eux un jour. Mon plus grand souhait étant de les revoir, je veux juste qu'on me l'autorise.

– Tu fous quoi ici ?

Le ton dur d'une femme me fait brusquement revenir à la réalité. Brune, elle me jette un rapide coup d'œil avant de se tourner derrière elle, vers l'entrée de la propriété. Je ne la regarde pas, muette.

La brune n'attend pas une seconde de plus et s'empare de ma queue de cheval faites à la vas vite grâce à un élastique trouvé par terre qu'elle tire, fort. Je lâche un crie aiguë, brusquée par son geste violent avant de lui attraper sa main et de la tordre dans le sens inverse. L'effet escompté y est, elle n'attend pas longtemps et relâche sa poigne dans mes cheveux.

J'halète, ma respiration faible.

– Ne me touche plus où je te la coupe.

Mes paroles sont suivis de mon regard s'attardant trop longtemps sur sa main qu'elle frictionne contre elle.

Ne la laisse pas te rabaisser Zoey.

– Retourne à l'arrière.

Je ne lui lance aucun regard avant de me retourner pour revenir à mon endroit préféré ici, le grand palmier près de la piscine. L'autre ne s'est toujours pas réveillé, il dort paisiblement, sa main posé sur son ventre. Lentement, je reprends ma place attribuée tout en regardant les personnes défilées dans cette planque aux allures différentes.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant