The Forged Girl

19. Fuir la réalité

                             

Chapitre 19

Fuir la réalité

Flashback, 1 an auparavant:

– Zoey ! Allez viens bébé ! On va être à la bourre !

Je sourie avant de rejoindre Tristan devant mon portillon.

Habillé tout en gris, il est magnifiquement beau. Sa peau halée contrastant avec ses beaux yeux gris, il me sourit.

Je le prends dans mes bras.

A nous, la journée en amoureux.

– On va où ?

Il me lance un regard espiègle tout en m'attrapant la main dans la sienne. Je sourie de plus belle.

– Shopping en entrée ? Et pique-nique au bord du lac comme plat ?

Je l'embrasse, heureuse à la perspective de cette journée qui ne s'annonce que splendide.

– Et comme dessert ?

–A ça tu verras bébé ! il s'exclame, retenant son sous-entendu.

Je le frappe à l'épaule et m'engage dans une course effréné le long du trottoir.

Quelques secondes à peine après, je m'arrête le souffle court. Il me rejoint en quelques foulés.

Tristan pratique du hockey depuis qu'il est tout petit, sa condition physique et le sport sont à son avantage. Et moi, bah je préfère rester dans mon lit et dessiner toutes les idées qui me passe par la tête. Donc comment dire que course et moi sont deux mots qui ne peuvent être mit dans la même phrase.

La nuit vient de tomber rapidement, Tristan se trouve devant moi, avec ses amis. J'ai retrouvé ma meilleure amie et nous marchons derrière eux, plus lentement, parlant de tout et de rien.

– Alors comment ça va entre vous deux ?

Je tourne mon regard vers elle, nous déambulons depuis quelques heures dehors à marcher sans aucun but. Le bruit de nos pas comme mélodie. Nous profitons de la compagnie de chacun.

– Au top, il est vraiment compréhensif.

Elle me regarde, suspecte.

– Si, si je t'assure, il est vraiment attentionné avec moi, je reprends pour la rassurer, elle n'a jamais apprécié Tristan, le côtoyant seulement pour moi.

– Tant mieux alors. Je dois te laisser bichette, mes parents vont péter un câble si je ne rentre pas maintenant.

J'acquiesce, on s'embrasse tout en prévoyant une prochaine sortie pour bientôt.

La regardant partir à sens contraire de nous, je crie.

– Je t'aime !

Elle me lance un doigt d'honneur que je peine à voir dans l'obscurité. Puis finit par aussi crier.

– On est deux ! Faites attention !

Je me retourne après avoir lâcher un petit rire, Tristan me surprend en me prenant dans ses bras, ses potes attendent derrière lui. Je me cale contre son torse, son odeur est à tomber, des touches orangées m'apaisent dans cette nuit ardente.

– On va pas tarder bébé.

Je souris, oui il est déjà tard.

Nous finissons par reprendre notre chemin et je me retrouve entre quatre garçons qui parlent de sports. Je me sens littéralement exclue de la conversation mais bon, j'ai qu'à m'y mettre aussi ça ne me ferait pas de mal.