4. Où suis-je ?

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Chapitre 4

OU SUIS-JE ?

La première chose qui me vient à l'esprit est bien la douleur que ma tête me procure. J'ai un foutu mal de crâne, là, la barre en plein milieu du crâne qui ne fait que de s'agrandir.

Les yeux légèrement ouvert, je n'aperçois strictement rien.

Seul un mot tourne dans ma tête, lorsque je n'ai pas mal. Enlèvement. Je ne réalisais pas encore la gravité de la situation, mais en ce moment même, seul, dans le noir, une nouvelle fois. Je ne peux m'empêcher de retenir mes larmes. L'eau timidement salé glissent le long de mes joues, finissant leurs chemins le long de mon cou.

Je ne peux me réjouir à l'idée d'être dans une pièce à part. S'ils sont un tant soit peu doté d'un cerveau, ils ne m'auraient pas remit dans la même pièce, celles avec les enfants.

– Y a-t-il quelqu'un ? m'exclamais-je doucement, l'espoir qu'une voix me réponde faisant battre mon cœur.

Mais personne ne me répond.

Il faut que je bouge d'ici. Pour ma survie !

Le regard figé dans l'obscurité, mon torse se comprime sous les mouvements de mes avants bras. Ma respiration se fait rapide. Beaucoup trop pour que ma tête se remette à tourner. Je...Je suis attachée.

Mes poignets ainsi que mes mollets sont collés à la surface dure qui me garde allongée.

Non, non, non ! Ce n'est pas possible, ça ne doit pas se passer comme cela. Il faut que je m'échappe d'ici au plus vite. Dans les films la fille arrive à s'enfuir et à les mettre en prison.

Mais tu n'es pas dans un film, Zoey ! Me rappelle à l'ordre ma conscience.

Retentant de déchirer le bandeau de cuir qui retient mes membres, une vive douleur me prend à ces endroits.

Je suis sûrement en train de me brûler la peau mais si ça me sort de cette pièce, je suis prête à en prendre toutes les mesures nécessaires. Même si elles sont dangereuses pour ma santé physique et mentale.

Poings serrés, mes ongles me rentrent dans la paume de mes mains. La pression est bien trop forte pour que je puisse y faire quoi que ce soit.

Mes pensées ne s'accordent plus avec mon corps.

Ils ont réussi leurs coups, me faire perdre mes moyens.

Je suis à présent fichu...Papa me tuerait pour avoir dit cela. Mais que-est ce qu'il peut bien me dire...enfaite...

Ces démons me retiennent depuis je ne sais combien de temps à présent, ma gorge me brûle de déshydratation, mon estomac crie de malnutrition.

Un puissant cri réussi à s'échapper de ma bouche, me brûlant en même temps la gorge. Il faut qu'il vienne...

Papa...

– Lei è mia. (Elle est à moi.) Fais une voix proche, très proche, d'où je me trouve.

Essayant d'analyser ce timbre de voix, mes paupières se ferment de douleur. Ils viennent d'allumer la pièce plongée à son tour dans la luminosité des lampes jaunes.

Mon regard parcourt rapidement l'endroit où je me trouve, et me fige. Ils m'ont attaché à un lit d'hôpital. Avec plusieurs objets de toutes sortes posés en vrac sur une console en bois.

Des fouets...

Bon dieu, ne me dites pas que je me trouve dans une salle de torture.

Je suis définitivement maudite, ce n'est pas possible.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant