14. Intégration ?

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Chapitre 14

Intégration ?

Je ne sais pas combien de temps je reste dans la chambre, assise sur le parquet, j'ai ouvert les volets il y a un moment à présent, ne trouvant pas les interrupteurs pour y activer la lumière artificielle. Le mur remplit de mes empreintes, j'ai pris le temps de regarder la chambre.

J'en ai déjà fait un tour complet, fouillant dans les quelques tiroirs présent dans les meubles de la pièce, avec comme espoir de trouver une information qui pourrait m'être intéressante. Malheureusement, rien n'y fait, c'est comme si j'étais maudite. Toutes traces possibles de leurs activités suspectes trop bien rangées.

En y pensant, ça va bientôt faire un moment que je suis seule, Aaron où le diable complètement disparu. Tant mieux, je ne me plains pas, loin de là. Seulement, être enfermée, ce n'est pas ce que je préfère. L'idée de m'enfuir par la fenêtre mais passé par la tête mais vue la hauteur qui sépare la chambre ou je me trouve du sol, elle est partie aussi vite qu'elle est venue. Déjà peu souple dans la vie courante, jouer à Tarzan alors que faire une galipette avant m'est compliquée, je ne prendrais pas ce risque.

Depuis plusieurs heures, des scénarios de films défilent dans ma tête. Les kidnappings, je ne pensais que ça ne pouvait arriver que dans les films, que ce n'était qu'un simple mythe, un fantasme de quelques femmes aux penchants peu commun. Ses sujets souvent romantisés, je ne vois en aucun cas le romantisme. Enfermée dans cette pièce, vendue comme ils aiment si bien me le rappeler à un criminel lui-même organisateur de cette vente.

Plusieurs fois je me suis repassé la fin de ces films, souvent se finissant par des fins heureuses. J'espère au moins qu'avec ce qui va m'arriver, parce que soyons honnête, tout va mal finir, j'espère que ce qui m'est arrivé les emmènera dans leurs chutes également. C'est tout ce qui me tient encore debout aujourd'hui.

Mon regard fixé sur un des murs, que-est-ce qu'il fait chaud ici. Je vais finir par mourir d'étouffement, aucune clim, aucune ventilation. Ouvrir les fenêtres serait ouvrir la porte au désert.

En parcourant les différents murs de la pièce d'un regard fatigué, je ne remarque que maintenant que de nombreux tableaux y sont accrochés, beaucoup trop pour la décence humaine.

Oh mon dieu...

Dans la plupart des films, s'il y a des tableaux, c'est forcément qu'une caméra s'y trouve derrière, cachée de la vue de tous. Impossible où les scénarios disent vrais. Une personne caché derrière un écran, probablement assis regardent mes faits et gestes depuis des heures.

Et si c'était un test ? Une épreuve à passer ?

Non Zoey, je ne suis pas dans Hunger Games ou un de ces films de science-fiction.

Lentement, je me relève du sol ou je suis assise, vérifier derrière les tableaux seraient inutiles. Mais je n'ai rien d'autre à faire, la porte est fermée à clé. Mon épaule ne supporterait plus un énième coup, après avoir déjà essayé plusieurs fois de l'enfoncer, rien n'y fait, elle est fermée à double tour et je ne peux l'ouvrir.

Il y a plusieurs tableaux sur les murs, deux sur chaque, certains plus imposants que d'autres. Je les retourne les uns après les autres, n'y trouvant que de la peinture derrière, un soupir de soulagement mélangé à l'ennui m'échappe. Trouver une caméra me ferait passer le temps, au moins j'y trouverais une certaine satisfaction.

Lorsque je m'attaque aux derniers tableaux du mur en face du lit, près des fenêtres, j'inspire un coup, comme pour me donner de la force. Et ce que j'y trouve non derrière mais dissimuler dans la peinture sombre du tableau aux traits nuancés me fait hoqueter de surprise.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant