Chapitre 30
Température tropicale
J'ai chaud, trop chaud pour que ce soit supportable. Comment est-ce possible de brûler de l'intérieur ? Je ne pensais pas que ça pouvait être humainement possible.
– Il n'y aura pas de risque d'infection, le travail a été fait proprement.
Le timbre chaud près de moi ne me rassure pas. Où je suis ?
– On fait quoi maintenant ?
En tout cas pas au paradis puisque cette voix n'est autre qu'à mon diable. Rester dans l'incompréhension serait se rendormir et je ne veux pas, pas tant que je ne sais pas où je me trouve n'y qui est avec moi.
Mes paupières ouvertes, la première chose que j'arrive à percevoir grâce à la faible luminosité n'est autre qu'une baie vitrée donnant sur le sable du désert. Avec un rapide coup d'œil dans cette pièce que je ne connais pas, j'aperçois Aaron, tourné vers un homme à l'apparence âgée, munit d'une mallette.
– Elle aura besoin de repos durant les prochains jours. Je lui ai refait un bandage résistant à l'eau si elle compte aller se doucher pour vous éviter de le refaire.
Mon diable le remercie et après l'avoir raccompagné à la porte de la chambre, attrape une bouteille ambrée qu'il vient vider dans un verre. Je n'arrive pas à le distinguer d'aussi loin mais son souffle lourd est la seule chose que j'arrive à entendre dans son silence macabre.
– Je suis où ? je demande tout en essayant de me relever mais la tension dans ma poitrine là où la balle m'a atteint est trop forte.
Mon corps finit par retomber sur le matelas dur.
– Dans ma chambre.
Son verre toujours en main, il s'avance cette fois-ci vers moi, laissant la pièce dans cette légère obscurité.
S'il y a bien un endroit où je ne veux pas être, c'est dans la chambre de mon bourreau. Là où il doit préméditer ses attaques envers les enfants, sûrement l'un des endroits où il a le plus d'idées.
– Je pourrais retourner dans la pièce où il me laissait.
Je le sais, cette pique envers lui n'est pas tout à fait pour lui mais pour son bras droit. Mais le lui rappeler ne fait jamais de mal.
– Ne joue pas à ce jeu avec moi ragazza parce que je te promets que tu perdras.
Cette fois-ci, c'est moi qui suis en infériorité et le savoir exercé son plein pouvoir ne me rassure pas, loin de là. Et cette chaleur étouffante présente dans sa chambre me donne encore plus de mal à respirer. Je finis malgré moi, par pousser le drap qui me couvrait puis étendre les jambes pour amasser le plus de fraicheur possible.
Tentative toutefois inutile.
– Je suis la seule à transpirer comme un bœuf ou ... quand mon regard se pose sur son visage, l'une des seules parties visibles de son corps, à mon grand malheur... Je n'y vois aucunes gouttes de transpiration même pas un léger voile de transpiration !
Quelle injustice dans ce monde. Je suis souffrante, je dois sûrement être en train de finir ma vie en ce moment même et me voilà à lui parler de transpiration.
– On commence la période la plus chaude d'Italie.
– Mais nous sommes en pleine nuit non ? ma demande est rapide, trop pour mon corps qui finit par me rappeler d'y aller tranquille.
Tout en finissant son verre d'une traite, il marche en direction de la porte.
– Ma chère Zoey, la nuit ne signifie pas une baisse de la température extérieur. J'ai une réunion qui devrait être rapide, tu as des bouteilles d'eau dans le mini-frigo. N'essaye pas de sortir, je le verrais.
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The Forged Girl
Teen FictionTout le monde me surnomme Fright. Mais mon vrai prénom est Aaron. J'ai une réputation à en faire pâlir plus d'un sur terre. Et je ne m'en prive pas, loin de là. Mon côté sombre prend toujours le contrôle. J'aime voir ces pauvres ordures se soumettr...