10. Soit moi, soit eux

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Chapitre 10

Soit moi, soit eux

Le dégradé orangé du coucher du Soleil doit être l'un des plus beaux que j'ai vue de ma vie. Plu splendide que je ne l'aurais imaginé un jour, je ramène mes jambes contre ma poitrine.

Assise contre le rebord d'une fenêtre depuis un bon moment maintenant, je réfléchis à un plan pour m'enfuir d'ici le plus discrètement possible depuis une bonne heure maintenant. Le couteau aiguisé posé en face de mes pieds, je n'en reviens toujours pas qu'il me l'a laissé. Il me croit sûrement trop faible pour blesser quelqu'un mais il ne me connait pas. Si je dois me défendre et survivre, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour me garder en vie.

Mes doigts effleurent le couteau qui se trouve à présent être ma seule chance de survie ici. Un rire s'échappe d'entre mes lèvres, perçant le silence calme qui s'était installé. Je suis au bords de la crise de nerfs, le stress comme seul carburant pour me faire tenir.

Enfaite, je n'arrive tout simplement plus à savoir ce que je ressens. Les émotions ou même les ressentit qui me traversent. Non c'est certain, je n'y arrive plus. Je suis trop perturbée pour faire la part des choses.

Est-ce mon cerveau qui s'auto-défend contre le reste, m'empêchant de correctement ressentir la douleur de mon épaule ou des nombreuses mutilations qu'il m'a fait il y a encore peu de temps ?

En y repensant, mon regard se pose sur mes nombreuses blessures. Moins grave que celle de mon épaule, elles sont à peu près toutes cicatrisées. Seulement, sur ma clavicule, la lacération ne laisse place à aucun doute, soit je perds un bras soit j'ai un restant de chance et je le garde. La seule chose qui me ravie en regardant la plaie n'est autre que sa couleur moins nécrosée qu'avant.

Doucement, mon index la frôle. Je ne ressens pas le frottement de mes doigts contre le bandage, alors je recommence une nouvelle fois, un peu plus fort. Toujours rien.

Une voix au timbre profond me rappelle pourquoi et à cause de qui je suis dans cet état-là.

– Sai dov'è la paura, Leo lo sta cercando. Tu sais ou est Fright, Léo le cherche.

– Nel suo ufficio credo. Dans son bureau je crois.

Ils ne m'ont toujours pas vu. J'avance d'un pas, me relevant du bord de la fenêtre, la tête haute. Ce n'est pas le moment de perdre ses moyens Zoey.

– Chi sei ? Qui es-tu ?

A l'instant où le blond me regarde, il s'adresse à moi, d'une voix déterminée et grave, il attend une réponse que je ne peux lui donner. C'est pas ma faute coco, si je ne comprends pas votre langue.

Le second de la portée, un brun aux yeux noirs me lance un de ses regards les plus meurtriers. L'effet inverse se produit, je bombe le torse, fièrement devant deux criminels.

– È francese. C'est la française.

Merci le latin pour ces langues aux connotations similaires dans le cas de certains mots.

Le sourire aux lèvres d'avoir compris l'italien. Tic, le blond ouvre grand les yeux après les paroles de Tac, le brun.

Je ne bouge pas d'un pouce.

– Tu es donc la cagna de Fright ? s'adresse Tic dans un accent prononcé.

La question m'est directement adressée et le seul mot employé dans sa langue natale fait tilt.

Cagna...

J'en connais très bien la signification, oui.

– Je ne suis la pute de personne !

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant