7. Dans l'incompréhension totale ?

2.5K 78 20
                                    

Chapitre 7

Dans l'incompréhension totale ?

Quarante-cinq mille dollars.

Je viens d'être vendu au montant des salaires additionnés de mes parents.

L'homme au micro laisse un long claquement de mains remplir l'ambiance pesante de la pièce. Exposée à ces criminels, ma poitrine se comprime d'elle-même sans que je n'ai besoin de faire quoique ce soit. Mon état de stresse n'a jamais été autant à son apogée. Pas même au moment des résultats de mes examens. Où j'ai bien cru que j'allais faire un arrêt. Heureusement papa se trouvait à mes côtés et a réussit à gérer mon anxiété du mieux qu'il peut.

La tête en vrac, les mains tremblantes et le corps suant, je suis au bord d'un malaise proche. Seulement, rendre les armes maintenant serait comme me vendre au diable en personne. Mon corps ne peut pas me laisser maintenant après tout ce que nous venons de traverser depuis le début de ce cauchemars.

Les paires d'yeux des personnes assises dans la salle se font moins insistant. A part celui d'une personne, le diable. Et alors que les rideaux se referment devant moi, il murmure une parole que j'arrive à la perfection à déchiffrer. Son regard brumeux, ses lèvres se mouvent lentement dans un sourire malsain.

A moi.

A aucun moment un de nous deux n'a baissé le regard, en plein milieu d'un duel, les rideaux nous forcent à nous couper de tout combat de force.

Une brise glaciale glisse le long de ma peau découverte. Mes mains en plein contorsion pour me réchauffer, j'arrive à distinguer de l'anglais non loin d'où je me trouve.

– Depuis quand il se paye la marchandise ?

Tout en compressant un peu plus mes genoux contre ma poitrine, je comprends que cet homme parle de Fright, l'homme au regard blanc.

- Bah écoute, va lui demander. Attend de voir Léo quand il l'apprendra Ça va être magnifique !

Cette fois-ci, c'est un autre homme à l'accent plus marqué qui perce le silence de la pièce où je me trouve. A quelques mètres, de nouvelles filles sont exposées nues devant des pédophiles au scrupule inexistant. D'ici, en me coupant de leurs conversations, j'arrive à entendre leurs cries qui me déchire de l'intérieur.

-Tu mises sur lequel ce soir ? Fright, comme d'hab' !

-Je vais tenter le coup avec Léo. Il va être tellement remonté à bloc !

Le son de leurs voix se rapprochent rapidement de moi, doucement et dans le plus grand des silence, je commence à ramper vers l'opposé d'où je suis assise. Le bruit d'une serrure me stop dans mon élan, l'obscurité et ma myopie ne m'aide en rien à cet instant.

Larguée par la personne qui vient de rentrer dans la cage en verre, je recule, son souffle saccadé percute mon visage.

– Alors ma jolie, tu comptais fuir ?

– Dégage-là du présentoir au lieu de parler.

Je n'arrive pas à les distinguer avec le peu de lumière qui perce la pièce où je me trouve. Seulement, eux, habitué à ce manège m'attrapent les pieds d'une poigne ferme avant de me tirer sauvagement vers eux. La contraction de ses bras contre mes chevilles m'oblige à laisser la douleur s'échapper de mon corps dans un gémissement, faible.

– Salut, bella mia ! Ma belle !

Une nouvelle fois, son souffle percute mon visage. Ses doigts ont lâchés mes chevilles pour replacer je présume, son arme dans sa ceinture.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant