34. Intrusion malsaine

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Chapitre 34

Intrusion malsaine

Après quelques minutes de silence à rester dans son bureau, mon cerveau tilt enfin que je viens de coucher avec mon kidnappeur et séquestreur.

J'ai définitivement le syndrome de Stockholm je crois bien. Ça ne peut être autre chose. L'image de mes parents me tombent dessus telle une crise d'angoisse. Je me relève tout en me rhabillant, je dois m'occuper ou je vais finir par culpabiliser.

– Suis moi , me dit-il tout en replaçant inconsciemment son arme dans son dos.

M'imaginer proche d'une arme ne me choque plus, le problème est là. Mon esprit commence à s'habituer à cette vie de malfrat.

Chose qui ne devrait absolument pas arriver.

Tout en sautant du bureau où j'étais assise, je m'avance vers lui, une sensation bizarre dans le corps. Sûrement la culpabilité.

A quelques mètres de lui, son corps se stop brusquement à l'entente d'une alarme sonnant dans toute la planque. Forte, comme celle d'un incendie à la tonalité plus grave.

En quelques secondes, il se retourne vers moi, se penche vers moi tout en attrapant l'arme qui malgré le temps me laisse un goût amer dans la bouche, surtout lorsqu'il me la donne brusquement.

– La t'a la sécurité, tu l'as déclenche et tu peux tirer. Il n'y a que dix cartouches si tu te demandes.

Tout en citant les points importants du glock entre mes mains, il me le montre.

Je bégaie, l'arme pesant son poids dans ma main.

– Garde là, elle ne me servira à rien.

Il en attrape une autre, sous le bureau où je viens de prendre un plaisir incommensurable. Mes yeux s'enflamment quand il la charge dans un réflexe.

– Il se passe quoi ? je demande rapidement, le suivant de près, effrayée de ce changement d'humeur soudain. Lui qui est si froid et strict, il parait à présent nerveux. D'une démarche rapide, ses chaussures frappent le carrelage chaud du couloir.

– Tu ne bouges pas de la planque, monte à l'étage, retourne à ma chambre et enferme-toi.

L'arme lourde dans ma main pend lamentablement le long de mon corps. Je me mets à courir faiblement pour le rattraper. Ses jambes bien plus longues que les miennes.

– Pourquoi ? C'était quoi cette alarme !

Il ne réagit pas, je finis par lui attraper le bras, le bloquant d'une toute autre avancée. Son corps s'immobilise brutalement.

– Intrusion. Maintenant fait ce que je t'ai demandé !

Et sans que je n'ai le temps de lui répondre, il change de chemin, en direction du salon. Son arme devant lui, plusieurs de ses hommes lui font des signes dans tous les sens.

Au moment où je ne le vois plus dans mon champ de vision, je me dirige vers l'arrière de leur planque. Ce sont sûrement les forces spéciales qui viennent nous sauver. Je ne dois pas perdre de temps, c'est le moment de partir.

Mes pieds nus foulent le sable rapidement, je me rapproche de l'entrée où il y a eu la dite intrusion. Mais au moment où je me retrouve devant, ayant passé incognito entre les hommes armés d'Aaron, campé au milieu, un homme aux cheveux d'un gris décoloré me fixe.

Il n'est pas un agent des GIGN, aucun badge ne figure sur son blouson en cuir. Il est motivé de portée du cuir sous cette chaleur.

– Je présume que tu es la petite protégée de Fright.

Je m'avance, inconsciente du danger, son regard d'un bleu foncé, hypnotisant.

– Vous ne faites pas parti des forces spéciales, je me dis avant tout pour moi.

Il sourit, fière.

– Bonne déduction.

– Laisse là Caz !

C'est la voix d'Aaron, qui hurle à son attention.

Je n'ai pas le temps de me retourner pour le voir, qu'en une demi-seconde, des dizaines de personnes sortent des buissons, cachés. Levant le feu vers Aaron et ses hommes.

Je ne me retiens pas et crie à m'en déchirer les bronches. La peur suintant dans tous mes pores de la peau. Je crie à m'en déchirer les cordes vocales lorsque cet homme me rapproche de lui, une seringue en main.

– Aaron ! Il n'y a que lui qui peut me sauver, alors je crie son prénom, le supplie de venir.

L'aiguille me pique dans une veine, mon regard accroché à celui de mon sauveur, la rage que je peux voir dans ses yeux me fait trembler. Il donne des ordres à ses hommes tout en avançant vers moi.

Bien trop vite, je finis par tomber dans les pommes, cet homme me tenant contre son corps dur.

Il fait froid quand je me réveille, une migraine à la tête. Mon dos me fait souffrir.

– Je me demande vraiment ce qu'il te trouve pour te garder.

C'est une voix grave qui me fait ouvrir les yeux. Un filet de lumière perce la noirceur de la pièce ou je suis. Je n'arrive malheureusement pas à le voir, malgré tous mes efforts pour arriver à le situer. Rien n'y fait, je ne peux le voir.

– Pourquoi m'avoir enlevé ?

Un long silence suit ma question, j'avale ma salive de travers, peu sûre de moi.

– Un peu de divertissement dans la vie ne fait de mal à personne Zoey.

– En me kidnappant vous en prenez du plaisir ?

– L'être humain peut parfois être surprenant.

Choquée de sa réponse, je n'ose bouger, le corps endoloris. Ma bouche est pâteuse et mes bras mous. Je n'ai plus aucune force.

– Mais ne t'inquiète pas, tu ne seras au courant de rien.

Je n'ai pas le temps d'inspirer qu'une nouvelle fois, cette aiguille me pique le bras, tombant dans les abysses de l'inconscience, je prie pour la première fois de ma vie.

De rester en vie.

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Holà mes étoiles comment allez-vous en ce milieu d'après-midi ? :)

Moi, au top !

Bon, c'est l'avant-dernier chapitre de TFG et je dois bien dire que ça fait bizarre de le publier ici une nouvelle fois. Qui est prêt pour les deux derniers ???

Je vous le publierais en fin de semaine.

Mon Instagram : Neiluj_Clf

Kissouilles mes étoiles et passez une belle journée, Ney.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant