32. Faiblesse mortelle

1.3K 50 45
                                    

Chapitre 32

Faiblesse mortelle

Son corps puissant contre le mien frêle, me paralyse. Je peux l'entendre avancer d'une démarche imposante, ses chaussures claquant contre le sol en bois. Je ne comprends toujours pas comment j'ai pu le remercier.

Sérieusement Zoey, le remercier de t'avoir kidnapper ? Ou bien de t'avoir tiré dessus, trancher l'épaule où à te vendre à des pédophiles du monde entier ?

– Ragazza.

J'ai à peine le temps de revenir dans le monde réel que je le sens me reposer contre le sol rapidement, mes deux pieds à terre. J'ouvre lentement mes yeux secs, la chaleur ne m'a pas quitté mais être éloigné de lui me laisse respirer plus facilement.

– Ton malaise a du s'atténuer n'est-ce pas ?

Honnêtement, aucun changement. Ton médecin sorti de je ne sais ou ne sait pas d'oser.

– Tu feras part à ton médecin d'y aller mollo la prochaine fois. Je n'ai pas à avoir la dose d'un cheval.

Il sourit légèrement, me dévoilant une partie de son visage dont je n'ai pas le souvenir, un visage content et expressif d'une expression indissociable.

– J'ai surveillé ce qu'il t'a donné et il n'y avait rien d'anormal. Tu as eu les bonnes doses.

– Alors les antibiotiques n'étaient pas nécessaire puisqu'ici vous vous soignez à la morphine.

Une nouvelle fois, il sourit dévoilant pour la première fois des dents parfaitement alignées et blanches. Elles ne peuvent être naturelles sinon la nature est injuste. Déjà avoir un corps parfait et un visage aussi mais en plus avec des dents de cinéma. Je fais quoi moi avec mes kilos en trop et des dents de la chance ? Des tâches de rousseurs qui prennent l'entièreté de mon visage le rendant plus enfantin qu'il ne l'est déjà.

Sa main posée contre le mur pour je présume qu'il se tienne. Il se rapproche un peu plus de moi, m'entourant de toute sa hauteur.

– Je n'oublie pas ta fugue mia.

Son rappelle sonne comme un ordre. Compris.

– Reçu cinq sur cinq ! je lui réponds rapidement tout en m'écartant lentement sans qu'il ne le voit. L'espace vital est important de nos jours. Surtout en sa présence.

– La discrétion n'est pas ton fort.

Sa remarque froide me fait cesser tous mouvements. Si le destin n'était pas contre moi, je serais déjà rentrée chez moi depuis longtemps. Bon, okay, sa remarque n'est pas totalement fausse. J'étais la seule qui ne bavardait presque pas en classe et lorsqu'enfin je chuchotais, je me prenais une heure de colle à la seconde près. Voilà la raison pour laquelle je n'aime pas les cours. On ne peut parler sans être dérangé dans l'immédiat.

– Tu voulais m'emmener ou déjà ? Ce changement de sujet est radicale mais efficace lorsque je le vois se redresser du mur, le dos droit et le torse gonflé à la testostérone. Mentir n'est pas beau.

– Un problème ragazza ?

Surprise, je le regarde tout en posant une main sur mon bandage serré. Il est épais et parait propre. Au moins, je ne risque pas de mourir dans l'heure, c'est déjà une bonne chose.

– Pour quoi ?

– Tu me mates ouvertement.

– Je me demandais juste si...

Bien Zoey, bien. Va lui dire que tu le trouves muscler, montre-lui qu'il t'impressionne. C'est bien, tu viens de te foutre encore plus dans la merde.

– Si quoi ? Continue Zoey. Il se rapproche de moi lentement, il n'y a que quelques centimètres qui nous séparent après tout.

The Forged GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant