Chapitre 35
Lettre anonyme ?
Je ne me suis jamais inquiété pour quelqu'un. Jamais mon cœur ne s'est arrêté à l'idée qu'elle souffre. De longues secondes je regarde Léo, assis devant son ordinateur. Une simple question de vie ou de mort.
– Alors ?
– Ils bougent, mais je n'arrive pas à tracer leur position exact.
Un grognement incontrôlable reste coincé le long de ma gorge. Puttana de frustration de mierda. Pourquoi je n'ai pas compris ses plans.
Son puttana de plan machiavélique.
– Attend !
Au même moment, un bruit sourd résonne dans toute la planque et je comprends. Sans attendre une seconde de plus, je charge mon arme tout en avançant d'une démarche rapide vers ce fameux bruit. Léo non loin de moi, je lui indique de rester éloigné paré à une potentielle fusillade qui éclaterait.
Certains de mes hommes se positionnent face à moi, le regard braqué vers l'avant de la villa devenue silencieuse. Nous finissons par avancer, lentement, tout en faisant le moins de bruits possibles. Mes godasses en cuirs claquent contre le sol. D'un rapide coup d'œil par la fenêtre, j'en déduis que personne n'est à l'extérieur. Ou du moins, visible.
– Sécurisé la planque, j'en veux cinq pour surveiller l'entrepôt.
Mes ordres claquent dans ce silence, tous finissent par reprendre leurs postes toujours à l'affût d'un quelconque bruit.
Intérieurement, mon sang pulse dans mes veines, je perds la tête, prisonnier de son état.
Reviens moi ragazza.
La main tendue, mes veines apparentes dû à mon trop plein de colère, j'ouvre la porte d'entrée rapidement et ce que j'y vois, fait grimper la colère en moi. Pour la seule fois de ma vie, haineux envers moi-même, j'aimerais ne jamais l'avoir acheté. Gardé pour moi.
Allongée sur le sol, à première vue dans un état lamentable. Léo qui est resté derrière moi finit par appeler le médecin en lui ordonnant de se bouger le cul.
M'approchant de son corps pâle, au sous-teint bleue. Je soulève ses cheveux cachant son visage, tuméfié par de nombreux hématomes. Je ne peux retenir un nouveau grognement quand son corps plus léger encore se retrouve contre le mien. Le tee-shirt qu'elle portait ne ressemble à rien, déchiré.
– Une lettre est tombée.
La voix de mon meilleur ami me sort de cet état de transe. Il me le ramasse pour moi tout en me le donnant, d'une main, je retiens la ragazza de tomber, de l'autre, j'ouvre ce papier vieillit.
« Tu as toujours eu bon goût avec les femelles Aaron.
Celle-ci n'est pas une exception à ta règle.
Avec mes amitiés, ton frère, Caz. »
Il me faut plusieurs secondes pour intégrer ses paroles, ce fils de chien l'a violé. Moi qui m'étais promit de ne jamais tuer un membre de mon propre sang, je la romps aujourd'hui. Laisse-moi deux semaines Caz pour que je trouve ta piaule et te démembre lentement avant de te jeter dans la fosse.
– Il y a quelque chose qui cloche Aaron.
Je relève le regard vers Léo, rangeant la lettre dans la poche de mon jean tout en la collant contre mon corps. Elle est gelée putain.
– Ses yeux sont vides. Elle a été drogué.
Il entrouvre ses paupières légèrement, parsemés de vaisseaux sanguins éclatés. Il a raison, ses yeux sont vides de toute âme.
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The Forged Girl
Teen FictionTout le monde me surnomme Fright. Mais mon vrai prénom est Aaron. J'ai une réputation à en faire pâlir plus d'un sur terre. Et je ne m'en prive pas, loin de là. Mon côté sombre prend toujours le contrôle. J'aime voir ces pauvres ordures se soumettr...