Laisse moi t'aider

☆ 36 ☆

Adossée contre le dossier du lit et les jambes repliées vers elle, Levy avait déposé sa tête sur ses genoux, le regard dans le vide.

Elle ne disait plus rien et Gajeel ne lui forçait pas à parler.

Ses yeux se perdirent dans la pièce admirant la chambre de Gajeel. Ça remontait à loin la dernière fois qu'elle avait été ici – Le jour de sa jour de sa séparation avec Kenji.

La chambre était simple mais très belle et plutôt bien rangée et que le lit était immense. Sans doute avait-elle cette expression car elle était petite.

— Ça va mieux ? demanda-t-il finalement.

— Oui.

Elle resserra ses mains autour de ses jambes.

— Tu trouves que c'est faible de ma part de réagir comme ça ? demanda-t-elle d'une petite voix.

— Ça prend du temps à surmonter un traumatisme, ce n'est pas faible de ta part.

Levy se mit à le regarder tendrement.

— Merci d'être là mais je t'ai perdu du temps. Tu allais sortir ?

— J'ai quelque chose à remette mais je sais plus où je l'ai rangé. T'inquiète c'est pas pressé ça peut attendre.

— Je peux rester encore ?

— Si tu veux.

Un nouveau silence s'installa pendant lequel Levy enfouit sa tête dans ses jambes.

— Tes amies sont inquiets, tu devrais quand même aller les voir, dit-il.

Elle serra fermement ses bras autour d'elle.

— Tu devrais pas les en vouloir.

— C'est pas ça je... Je ne veux pas ressentir une quelconque pression.

Gajeel auparavant assis sur la chaise qu'il avait placé tout près du lit vint s'assoir à ses côtés en la prenant contre lui.

Tremblante, elle serra ses mains sur le t-shirt qu'il portait.

— Pleure pas, dit-il.

Elle leva les yeux vers lui et il prit son visage entre ses mains. Posant son front contre le sien, il ferma les yeux.

— Est-ce que tu sais ce que je ressens quand je te vois comme ça ? souffla-t-il.

Le cœur battant à tout rompre, elle posa ses mains sur les siennes et ferma les yeux à son tour.

— Désolée de... T'inquiéter...

Ses lèvres allèrent pour chercher ceux de Gajeel mais on toqua à la porte avant qu'elles ne puissent se toucher.

Il soupira, frustré de se priver de ce moment si désiré, voir inespéré.

— C'est Juvia, est-ce que Levy est réveillée ?

La concernée se détacha de lui, troublée par ce qu'elle allait faire.

— Gajeel ? appela de nouveau sa sœur voyant qu'elle n'obtenait aucune réponse.

— Elle est réveillée oui, répondit ce dernier, posant son regard sur la jeune fille.

— On peut entrer ? demanda-t-elle.

Il interrogea Levy du regard.

— Je n'ai pas envie de les voir maintenant, lui souffla-t-elle.

— C'est que...

— Elle ne veut pas ? Nous sommes désolés de l'avoir fait se rappeler de quelque chose qu'elle voulait oublier. On pensait bien faire. Nous sommes désolées, redit-elle en s'adressant à Levy.