« Mon grand-père m’a proposé de venir le voir. Il souhaite te montrer quelque chose de typiquement chinois qui devrait te plaire, est-ce que cela t’intéresserait ? » Proposa Bagao d’un ton plein de sous-entendus mystérieux.
« Oui, j’aimerais beaucoup ! »
« Super, alors allons le retrouver chez lui. Tu vas voir il habite une des dernières maisons traditionnelles chinoises de la ville. »
Sur ces paroles, Bagao leva le bras comme pour appeler un taxi.
Mais à la grande surprise de Manon c’est une drôle d’embarcation qui s’arrêta devant eux.
« Tu es déjà monté dans un pousse-pousse ? » Demanda t’il, amusé par le regard médusé de son amie.
« Non ! Jamais ! Mais j’ai hâte d’essayer ! » Répondit-elle enthousiaste.
Ils prirent alors place à l’arrière d’un tricycle équipé de deux sièges, protégés du soleil par une petite capote.
Manon trouva ce mode de transport très à son goût. C’était tellement dépaysant.
« J’en avais déjà vu dans des livres, mais je n’aurais jamais cru monter un jour dedans ! C’est terrible ! J’adore ça ! »
« Il y a très longtemps, il n’y avait pas de vélo, et c’étaient les hommes qui tiraient le pousse-pousse ! » L’informa Bagao.
« Vraiment ? ça alors je n’arrive pas à imaginer un seul homme pouvant faire une chose pareille ! Ils devaient être très forts ? »
« Oui, et très agiles aussi, parce que la circulation à Pékin a toujours été très compliquée ! à l’époque les ruelles étaient étroites, boueuses et encombrées, on pouvait vite avoir un accident ! » Détailla le jeune garçon.
Tandis que le paysage de la ville défilait sous les yeux émerveillés de Manon, le conducteur du pousse-pousse fit une embardée dans une ruelle qui ressemblait en tous points à celle que venait d’évoquer Bagao puis stoppa net devant une bâtisse qui ne présentait pour toute décoration qu’une porte légèrement ouvragée.
« Nous y sommes. » Annonça le garçon.
« Je croyais que les rues dont tu parlais n’existaient plus. » Remarqua Manon en faisant attention où elle posait les pieds.
« C’est le cas, à quelques exceptions près ! » Répondit Bagao en souriant. Ce site est l’un des derniers encore debout à Pékin. C’est une sorte de monument historique. »
Le jeune garçon frappa la porte à l’aide d’un heurtoir en forme de dragon crachant du feu.
Quelques instants plus tard, un vieil homme, le dos voûté par les ans, s’aidant d’une canne entièrement décorées de sculptures représentants des créatures fantastiques issues de la culture ancestrale chinoise, ouvrit la porte en bois rouge, et les accueillit, en leur offrant son plus beau sourire.
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L'amour se multiplie, il ne se divise pas...
AventuraManon, jeune fille de 9 ans, est un peu perdue au sein de sa "trop grande" famille recomposée. Un soir, tandis que tout le monde dort, elle envisage de fuguer, et se retrouve, comme par magie, propulsée aux quatre coins du monde, pour vivre en compa...