Chapitre 20

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« Où est-ce que l’on va pêcher aujourd’hui ? » Demanda Paquito, tout en préparant sa ligne et le harpon de son frère.

« Nous allons remonter l’Amazone jusqu’au prochain coude, et nous verrons sur place. Hier j’ai pêché 5 poissons en un rien de temps. »

« Super ! Comme ça on pourra se baigner ! » Applaudit Paquito tout excité à la perspective d’un bon bain.

« Un bain ? Dans l’Amazone ? Mais dans mes livres, il est dit qu’il y a des piranhas dans l’Amazone ! J’ai lu qu’ils pouvaient faire disparaître un bœuf entier en quelques heures ! Et vous allez vous y baigner ? Mais vous êtes fous ! » Questionna Manon, décidément très intriguée par les coutumes de ses amis Jivaros.

« Oui, bien sûr que nous allons nous baigner. Réfléchis un peu : l’Amazone est le plus long fleuve du monde. On trouve dans ses eaux, des dauphins parmi les plus grands qui existent, des caïmans, ainsi que des milliers d’espèces de poissons, de crabes et même des tortues… Si les piranhas dévoraient tout ce qui est dans l’Amazone, il n’y aurait plus aucun animal vivant sur toute sa longueur ! » Expliqua Edouardo.

« Je n’avais pas pensé à ça ! » Reconnut Manon.

« Mon papa m’a aussi raconté que la majorité des piranhas est même fructivore, et mange les fruits des arbres de la forêt qui tombent dans l’eau. Ce n’est que quand la saison de ces fruits est terminée, et qu’ils ont faim qu’ils deviennent carnivores, par obligation ! Cela dit, nous nous baignons tout près des berges, comme ça, s’il y a un problème, on peut vite sortir, ou dans des petits lacs, et là, il n’y a plus de danger du tout !!! » Conclut Edouardo en éclatant de rire.

Quelques minutes plus tard, ils accostèrent sur une petite plage.

Il ne fallut pas longtemps à Edouardo pour pêcher plusieurs poissons de bonne taille. Il était très adroit avec son harpon. Manon le regardait, fascinée.

Pendant ce temps, Paquito agitait sa ligne, comme pour indiquer aux poissons qu’ils devaient venir s’y accrocher. Mais rien ne mordait.

Edouardo avait beau lui expliquer que le silence et l’immobilité étaient la clé d’une pêche efficace, rien n’y faisait, Paquito ne cessait de bondir d’un endroit à un autre, poursuivant un poisson lorsque ce dernier approchait, le faisant fuir immédiatement !

Manon s’amusait beaucoup à le regarder faire, se disant que si son beau-père avait été là, il aurait certainement agi comme Paquito, cela l’aurait fait beaucoup rire, mais ils seraient rentrés le panier vide et n’auraient rien eu à déjeuner !

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, elle sentit soudain une vague de chaleur l’envahir. Elle avait du mal à respirer normalement. Ses vêtements étaient trempés de sueur. Elle regarda autour d’elle, mais avant qu’elle ait pu prévenir ses amis de ce qui lui arrivait, elle perdit connaissance et tomba dans l’eau.

L'amour se multiplie, il ne se divise pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant