Chapitre 29

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Une fois arrivée au ranch, Manon assista, médusée, au balai des cavaliers et du chien pour faire entrer tous les moutons dans l’enclos.

Ça dura un petit moment pendant lequel les moutons, soit se cognaient les uns contre les autres, -à celui qui rentrerait le premier-, soit tentaient de s’échapper pour retourner brouter, et il était alors rappelé à l’ordre par le chien qui veillait au bon déroulement des opérations.

« Il est doué ce chien ! » Remarqua Manon.

« C’est Vador, il est à Stuart et c’est le meilleur chien de berger qu’on ait eu ici. Mon père dit qu’il fait le travail de 3 jackaroos. » Répondit fièrement Eliza.

« C’est quoi un jaquarosse ? » Demanda Manon qui cherchait encore comment ce mot étrange se prononçait.

« C’est un drôle de nom, n’est ce pas ? ça vient de Jack, qui est un prénom très répandu en Australie et kangaroo, ou kangourou. Les deux ensemble ça fait Jackaroos ! Et pour les filles, c’est pareil sauf que l’on utilise le prénom Jill : Jillaroos !! C’est rigolo non ? Bref, le jackaroos est un cow-boy qui vient travailler quelques années dans les stations pour mieux connaître nos métiers et ensuite monter sa propre affaire… Stuart est un super jackaroos ! En plus il me laisse souvent l’accompagner dans ses tâches bien que maman ne soit pas toujours vraiment d’accord. Elle dit que parfois ça peut être dangereux, mais avec Stuart, je ne crains rien. »

« Alors on est en Australie ! » Dit Manon surprise.

« Ben oui, où tu croyais qu’on était ? »

« En Amérique ! Il y a des cow-boys, des ranchs… » Osa t’elle légèrement gênée.

« C’est vrai qu’on pourrait se tromper mais ici c’est l’Outback et mieux vaut que tu évites de dire que tu crois que c’est l’Amérique, certains pourraient se vexer ! » Suggéra Eliza.

« D’accord. Juste une dernière chose, c’est quoi l’Outback ? »

« L’Outback, c’est un peu ce à quoi ressemble toute l’Australie, parce que les ¾ de notre territoire sont composés de ces vastes zones désertiques, où il pleut rarement et où l’on trouve une station tous les 400 ou 500 kilomètres ! »

« Et ben au moins, vous n’êtes pas dérangé par les voisins ! » Lança Manon en riant.

« Oui, mais parfois je me sens un peu seule, surtout que je suis fille unique. » Répondit Eliza avec une légère amertume. 

« J’aimerais bien me sentir un peu seule moi aussi parfois… » Murmura Manon pour elle-même.

L'amour se multiplie, il ne se divise pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant