9. Léa la négociatrice

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Je crois que je passe une des plus belles journées de ma vie. Depuis qu'on s'est embrassé avec Léo, ce matin, on n'arrête pas de se regarder en souriant, comme des gamins. J'ai horriblement envie de recommencer, de l'embrasser et de le câliner, mais je n'ose pas le faire devant Léa.

D'ailleurs, elle nous a dit qu'elle était contente, parce qu'elle en avait marre qu'on se tourne autour. En fait, pendant que son frère était aux toilettes, elle m'a avoué qu'il avait honte d'être gay, avant. Mais ils en ont parlé tous les deux, et elle a réussi à le convaincre que ce n'était pas grave, et que c'était normal. Tant mieux pour moi, du coup.

- Il va falloir que je rentre chez moi, je leur dis, en voyant que ma mère m'a envoyé un message.

- Quoi ? Mais non, reste !, me dit ma meilleure amie.

- Ouais, insiste son frère, tu restes.

- J'aimerais bien, je leur réponds, mais elle veut que je rentre, donc...

- Tu veux que je l'appelle ?, me demande Léa.

Je lui souris, et elle compose le numéro de ma mère. Si elle insiste un peu, ma mère me laissera rester. De toute façon, elle ne peut rien leur refuser, depuis qu'ils ont perdu leurs parents. Elle se sent un peu responsable d'eux, même s'ils ne lui demandent jamais rien.

- Tu dormiras avec moi, me dit Léo en se plaçant derrière moi et en se collant contre mon dos.

- D-D'accord...

Il vient nicher sa tête dans mon cou, et je le sens sourire contre ma peau. Il y dépose de petits baisers, ce qui me fait me crisper et frissonner. Ça me fait une drôle de sensation. En fait, ça me fait des chatouilles.

- Dis... Tu viendras me chercher au lycée, parfois ?

- Pourquoi faire ?, me demande-t-il.

- Bah ils font souvent ça, dans les films d'amour...

Il pouffe, avant de me resserrer contre lui.

- Je préfère les films d'horreur, tu le sais. Mais si ça t'excite, je veux bien te courir après avec une tronçonneuse.

Alors oui, mais non merci.

- C'est excitant pour personne, ça...

- Si, pour moi.

Je grimace, et il finit par me lâcher pour descendre faire à manger.

- C'est bon, s'exclame ma meilleure amie, tu peux rester dormir ! J'ai même négocier pour que tu restes ici pendant toutes les vacances. Ça a été dur de la convaincre, mais tu me connais !

- Vraiment ?

- Oui ! On ira juste chez toi pour fêter Noël et ton anniv, comme chaque année, mais on passera le reste des vacances ensemble !

- Génial ! Je savais que t'allais y arriver.

On se tape dans la main, avant de rejoindre Léo dans la cuisine. Comme d'habitude, il va sans doute faire des pâtes, étant donné qu'il ne sait pas faire grand chose d'autre à manger. C'est souvent Léa qui cuisine.

On attend qu'il ait fini, et une fois qu'il a terminé, on mange tous ensemble avant de remonter dans les chambres. Léo va dans la sienne faire je ne sais quoi, tandis que je vais dans celle de ma meilleure amie pour qu'on se regarde un film.

- La belle et le clochard ?, je propose.

- Si tu veux.

Je démarre le film et on le regarde ensemble, en pleurant pendant les moments tristes. J'aime beaucoup trop ce film.

Une fois qu'on l'a regardé en entier, on décide de se mettre en pyjama et d'aller se coucher. J'embrasse ma meilleure amie et mets mon téléphone à charger dans sa chambre, avant de rejoindre mon petit ami. Enfin, ce n'est pas encore le mien, mais bon. D'ailleurs, il faudrait que je lui en parle. Mais c'est peut être un peu tôt ? Je veux dire, même si ça fait des années que je suis amoureux de lui et que je rêve de ce moment, je ne veux pas presser les choses.

- Je peux entrer ?

Comme je n'ai aucune réponse, j'entre dans sa chambre, et je le trouve dans la même position qu'hier, c'est à dire allongé avec les bras derrière la tête, fixant son plafond.

- On dirait vraiment un psychopathe, je marmonne.

- Hum ?

Oups, j'ai parlé à voix haute.

- Non, rien.

Je vais me coucher dans son lit, au même endroit qu'hier, c'est à dire entre le mur et lui, et je le regarde.

- On peut se faire un bisou de bonne nuit ?, je lui demande.

- Non.

- Quoi ? Pourquoi ? Je pensais que...

- On est pas encore ensemble, me coupe-t-il. Mais si tu veux bien être mon petit copain...

Oh bah tiens, c'est ce à quoi je pensais tout à l'heure. Ça tombe bien, je n'aurais pas besoin de lui en parler de moi même, finalement.

- Bien sûr que oui je le veux !, je m'exclame. Je marque une petite pause, avant de reprendre. Du coup, on peut ?

- Bien sûr que oui, me répond-il en souriant. Maintenant que tu es à moi, tu peux m'embrasser quand tu veux. Enfin, tant qu'on est qu'entre nous.

Je souris aussi, et lui refais un petit smack, ce qui le fait pouffer. On dirait que ça l'amuse, que je ne sache pas embrasser.

- Je suis content qu'on puisse passer les vacances ensemble, me dit-il.

- Moi aussi...

- Bonne nuit, Ratatouille, rajoute-t-il en éteignant la lumière.




Prochain chapitre :
~ Des bisous ~

Un Chouïa Psychopathe [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant