cinquante-quatre

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mathieu ;

Je plonge ma main dans ma poche à la recherche de mon briquet en tenant fermement ma cigarette entre mes lèvres, tout en écoutant parallèlement Amir et Azalée qui se disputent devant moi.

- Mais vas-y toi depuis que tu joues la serveuse tu crois que t'es quelqu'un aussi !

- Qu'est-ce que tu racontes gros shlague j'y peux rien si j'ai des pourboires !

- Bah tu peux refuser zebi tu crois que les boug t'en donnent pour quoi ? Parce-que tu doses bien ? Mais t'es une malade toi !

La métisse rit en jouant avec la paille de sa boisson.

- Chouf elle rigole maintenant... c'est bien ce que je dis t'es atteinte...

Je souris en allumant enfin ma clope, Azalée ne répond pas et je ne peux m'empêcher de faire le constat qu'elle et Leena se ressemblent plus que ce qui devrait être normal.

Elles ont quotidiennement des réactions hors normes. Du jamais vu.

La porte du fumoir s'ouvre, mon regarde est donc attiré dans cette direction et j'avale difficilement ma salive quand je perçois Maëlle qui entre dans la pièce.

Lorsqu'elle me voit, elle s'approche de moi, alors je m'approche d'elle aussi, en souriant doucement.

- Salut ça va ?

- Ouais, et toi ?

Elle hoche la tête pendant que je fume ma cigarette.

- T'as changé de numéro ?

Je fronce les sourcils.

- Même pas, pourquoi ?

- Je t'ai envoyé plusieurs messages

- Ah ouais ? Pour me dire quoi ?

Elle hausse les épaules.

- Pour prendre de tes nouvelles, comme ça

Je fronce les sourcils.

- Ok, j'ai rien reçu, mais bon Maëlle j'vais pas te mentir que même si ça avait été le cas, bah j'aurais pas répondu

Elle plisse les yeux.

- C'est vraiment sérieux toi et elle, hein ?

- Bah ouais, de ouf même

Je n'entends aucune réponse de sa part, seul le bruit de mes gars à côté et celui de la musique assourdissante de la boîte qu'on entend que partiellement d'ici empêche le fait de se retrouver dans un silence pesant.

- Tu me manques Mathieu...

Je me fige en fixant droit devant moi, un frisson glacial parcours mon échine et les paroles de Leena résonnent dans ma tête avant que je sorte de ma torpeur et que je me retourne vers elle.

- Quoi...?

Elle baisse la tête.

- Je crois que je n'ai pas sur gérer... j'me suis attaché à toi et-

- Nan mais arrête tes conneries... ça va faire plus de six mois qu'on s'est pas vu

Elle soupire et hausse les épaules.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise... ? J'y peux rien moi...

Je ris nerveusement.

- Mais moi aussi j'y peux rien en fait, j'ai été réglo avec toi depuis le début

uppercut ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant