uppercut ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱

vingt-sept

mathieu ;

- Attends, tu vois Leena aujourd'hui ?

Je souris et hoche la tête.

- Ouais ouais, ce soir

Elle s'avance et me tend un sac.

- Tiens, tu lui donneras ça

- C'est quoi ?

- Je lui ai fait une brioche, elle ne mange jamais le matin mais je sais qu'elle aime ça, quand ton père m'en ramenait elle en mangeait avec moi

Je souris.

- Vas-y c'est bon... mais moi j'ai pas de brioche ?

- Non

Je fronce les sourcils.

- Bah pourquoi '?

- Parce-que toi tu manges bien assez

Je ris.

- Ah ok ça m'clash j'ai capté...

Je me baisse pour mettre mes chaussures avant de m'avancer vers ma grand-mère et de déposer mes lèvres sur son front, pour enfin partir de l'appartement.

Sur le chemin pour aller à la salle, j'appelle la brune qui ne me répond finalement pas, je regarde l'heure avant de comprendre qu'elle a déjà pris son poste depuis au moins dix bonnes minutes.

Alors je sors de l'habitacle et rejoins Amir qui m'attend devant l'entrée.

- Wesh

- Wesh gros, pourquoi t'es bronzé ?

- Bah... j'étais en Corse

Il hoche la tête en me lançant un regard suspicieux, et on arrive jusqu'à la porte, qu'on ouvre pour enfin avoir accès à l'immense salle.

Au fil des heures, je prends le temps de consulter mon téléphone qui ne reçoit aucune notification venant de Leena.

Automatiquement mon côté parano refait surface et je m'imagine le pire.

Puis en rentrant chez moi je passe devant chez elle et me rassure en ne voyant pas sa voiture, signe qu'elle est au travail.

Je soupire en reprenant la route tout en comprenant que je viens d'atteindre un point de non-retour.

Je n'ai jamais fait ça, pour personne.

J'allume une clope après m'être garé devant mon bâtiment et je longe le foyer où elle travaille en espérant l'apercevoir.

Mais elle n'est pas là.

Et quand je la rappelle une énième fois, elle ne me répond toujours pas.

Alors je rentre pour prendre ma douche, afin de me détendre et de commencer à me préparer car je suis censé la voir ce soir.

Pourtant trois heures plus tard, je me retrouve encore une fois sans signes de vie de sa part.

Et allongé sur mon lit, une clope au bord des lèvres, je me mets à salement vriller.

Encore plus quand le lendemain, je l'attends toute la matinée à la salle de boxe.

Sans la voir apparaître.

C'est la toute première fois qu'elle ne vient pas.

Et elle ne me répond toujours pas.

Alors l'appréhension fait place à l'inquiétude, ce qui me pousse à me rendre sur tous ses lieux de travail où je repars sans plus d'informations, tout en continuant de l'appeler encore et encore pour tomber inlassablement sur sa messagerie.