trois

7.8K 283 52
                                    

leena ;

Je toque à la porte de la chambre, et attend patiemment l'accord de l'occupant avant de me permettre d'entrer, puis je souris en m'avançant pour arriver devant le lit.

J'essaie de contenir mon envie de rire quand je vois Amir torse nu, essoufflé, les sourcils froncés.

- C'est la sixième fois que j'appuie sur ce putain de bouton rouge wesh, pourquoi personne ne vient ?!

- Il y a eu un grave accident sur le periph', c'est un peu la merde là, ils sont en renfort dans les autres services... mais fais voir, je vais t'aider

Amir soupire tandis que je m'approche pour prendre son pull en main.

- Tu vas prendre l'habitude tu vas voir

- Ouais bah en attendant ça m'casse les couilles

Je me penche et l'incite à lever les bras avant de glisser les manches de son sweat sur ces derniers.

- Mais bon, j'ai une belle vue donc...

Je ris et secoue la tête avant de la tourner vivement vers le sas d'entrée, attirée par le bruit de la porte qui vient de claquer.

- Ah mon frère enfin ! Mec tu m'as dit que tu venais c'matin... il est quinze heures...

Je détourne le regard, comprenant qu'il s'agit seulement d'une visite d'un des amis d'Amir, qui est hospitalisé ici depuis quatre jours.

- Déjà il est treize heures, et je t'ai dit que j'venais dès que j'me réveillais, c'est pas la même chose

- Treize heures ou quinze heures y'a pas une différence de ouf hein

Je souris discrètement et Amir pose ses yeux sur moi, avant de s'adresser à son ami :

- On dirait pas un bonbon ?

Je fronce les sourcils.

- Tu parles de moi là ?

- Bah ouais d'toi, pas d'la fausse blonde qui vient d'rentrer

Je relève la tête vers lui alors que j'étais concentrée sur la mise en place de son vêtement, puis regarde brièvement la personne qui nous a rejoint.

Je plisse les yeux quand je remarque qu'Amir n'a pas tort, le blond face à moi qui a sa main planquée dans un paquet de céréales et qui s'installe sur le siège en face de nous avec la plus grande aise du monde, est visiblement un adepte des décolorations.

- J'aime trop ça

Je recule légèrement quand je sens l'index du brun face à moi venir chercher mes fossettes.

- Ah non ! Tu ne me touche pas hein !

Il rit.

- Grrrr

- T'es bête... tu sais que si on entend nos discussions je risque d'avoir de gros problèmes, hein ?

Il hausse les épaules.

- Ça va... si on peut même plus rigoler...

- Ouais, bon sinon vu que ton ami est là, il va pouvoir t'aider à manger non ?

Amir fronce les sourcils.

- Bah non ?

Je tourne ma tête vers le blond qui vient de répondre et qui enchaîne :

uppercut ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant