prologue

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mathieu ;

- Mais repose ça ! ça va pas ou quoi ?

Je prends en main la bouteille de Poliakov qu'Omar vient de poser dans le panier pour la remettre dans le rayon, puis je m'empresse de la remplacer par la Żubrówka.

- Ton truc dégueulasse là...

J'entends les gars rirent puis je me tourne vers eux.

- C'est bon ? on a tout ?

Elie hoche la tête et je l'imite avant qu'on se mette en route vers les caisses.

Mes yeux se baladent dans les alentours pendant que je m'avance d'un pas décidé, bien heureux de constater que les parisiens ont fuit la ville pour squatter le sud, ce qui facilite le quotidien des gars comme moi, qui n'ont encore rien prévu pour cet été.

- Oh Mec, c'est pas Lia là bas ?

Je fronce les sourcils et tourne ma tête vers Omar.
La sienne est déjà en direction du rayon d'en face, alors je m'arrête et plisse les yeux pour essayer de reconnaître la silhouette féminine qui est dos à nous.

- Mais t'es sûr qu'elle s'appelle Lia elle...?

- Bah ouais, 'fin j'crois...

- T'es sûr que c'est pas Livia plutôt ?

- Livia...? Nan impossible. C'est tellement dégueulasse que je m'en souviendrais kho, crois moi...

Je détourne mon attention qui était toujours focalisée sur la brune, pour la reporter sur Omar et Elie qui débattent encore sur le prénom de celle qu'on vient d'apercevoir.

- C'est Leena

- Ahhh... ouais... voilà c'est ça...Leena...

Je mords l'intérieur de ma joue et sens ma tension monter quand j'vois Elie se diriger vers le rayon en question, tout en disant :

- Bah vas-y venez on va la voir ?

- Mais ouais, de ouf !

Je reste sur place et mon cerveau se met à chercher mille et une excuses avant d'intervenir :

- Nan... nan les gars, venez on s'casse d'ici

- Bah attend, on lui dit bonjour au moins, ça fait combien de temps déjà qu'on la pas vu, deux, trois ans...?

Je souffle.

- J'sais pas mais j'ai envie de pisser...

Omar rit avant de claquer sa main sur mon épaule et de me dépasser tout en me répondant :

- Vas-y tu t'occuperas de ta vessie d'ici quelques minutes, d'abord on va la voir

Je soupire et me rends à l'évidence quand je les vois me fausser compagnie.
Automatiquement, je baisse la tête et ferme les yeux pour me conditionner mentalement avant de moi aussi, fouler le chemin jusqu'à elle.

uppercut ; 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant