11-les fleurs fanent si vite

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Plus tôt dans la journée...

-"Viens tête d'orties ! On va acheter des foutus sachets de thé !"

-"Ok, ok j'arrive..."

Il était environ 11h lorsque Katsuki et Eijiro quittèrent l'appart pour se rendre au magasin. Ils pensaient ne pas prendre trop de temps et se prépareraient quelque chose de rapide pour manger une fois rentrés. Ils partirent pour le magasin où nous étions allés la dernière fois en suivant les indications que j'avais écrites sur une feuille avec des repères.

Ce qu'ils ne savaient pas était que quelques temps après leur départ, un étrange homme apparu comme par magie sur le lit de mes parents. Il semblait pressé et énervé.

-"Pourtant je me souviens bien de les avoir envoyés ici !? Où est-ce qu'ils sont ?"

Il regardait dans toutes les pièces jusqu'à arriver dans le salon, sur la table était placé mon emploi du temps.

-"Ils n'auraient tout de même pas fait ça !? Pfff alors que je leur donne des vacances ils décident de travailler !?"

Dans un élan de détermination. Il sorti avec agilité par le balcon et regarda son téléphone pour chercher le chemin menant à l'école en question.

De retour au présent...

-"Votre attention à tous, je ne me répéterai pas deux fois ! Si vous êtes de bons élèves vous me montrerez gentiment l'endroit et je ne vous ferai rien ! J'ai entre mes mains une gentille dame qui a osé me fermer la porte au nez ! Si vous tentez quoi que ce soit, son sort sera scellé !!! Je veux savoir où se trouve la salle 206 !" Ordonna la voix résonnant dans les hauts parleurs de l'école.

C'est ma salle...

Mes yeux s'écarquillaient, la menace était bien réelle. La voix visiblement énervée de l'homme avait résonné dans tout le bâtiment, faisant face à une centaine de personnes décontenancés, impuissantes. La tirade s'imposant face au silence de mort. Des sanglots éclatèrent chez certaines, le prof essayait tant bien que mal de les calmer mais rien n'y faisait. Il hésitait entre bouger dans une autre salle où respecter les consignes, le micro du haut-parleur était à l'entrée on pourrait aller dans une autre salle, à moins que d'autres criminels soient déjà en train de fouiller. Le professeur se sentait submergé de pensées contradictoires, une classe entière était sous sa responsabilité face à une personne aux intentions malveillantes. Devait-il agir selon son intuition et quitter la salle ou se terrer dans des règles préétablies ? Moi aussi je voulais pleurer, hurler, je ne comprenais rien. Leur image apparue de nouveau dans ma tête. Étonnamment je réussi à esquisser un sourire dans cette situation ; "les nordistes apportent le mauvais temps et la 1A apporte les vilains" pensais-je en bonne sudiste. Cette idée me suivait depuis longtemps mais je ne pensais pas la vivre réellement.

Hormis les sanglots, le silence règnait, sur ma droite je vis un camarade prier, je devrais peut-être faire de même. On ne savait pas pourquoi il nous cherchait et c'était peut-être d'autant plus effrayant car il était prêt à prendre la vie d'une innocente. "Il est français, qu'est-il venu chercher ? Est-il armé ? Dans le manga qui se passait au japon on ne voyait que des vilains japonais c'était donc à ça que ressemblait un vilain français ? Du moins un vilain a un alter donc c'est un criminel lambda, mais peut-être tout aussi dangereux. L'école est proche d'un commissariat, où sont les policiers ?! J'ai peur... mon cœur bat si vite que j'ai l'impression qu'il va s'arrêter à tout moment..." mon visage se crispa à mes pensées, de grosses larmes ruissellaient le long de mes joues, j'aurais beaucoup pleuré en si peu de temps ! L'homme avait une voix menaçante, le fait que son but était précis nous effrayait encore plus. Que voulait-il dans ma classe ? Qu'est-ce qu'on pouvait faire ?... "Ils sont là, ils sont si près, chez moi, à quelques pâtés de maisons, deux vrais héros qui lui auraient mit une raclée en moins de deux. Mais personne ne sait ce qui se passe." Désespérais-je.

Les minutes semblaient être des heures, cela faisait un moment qu'on l'avait entendu menacer dans le micro puis, plus rien. Aucune alarme dehors. Seul le bruit de quelques voitures parvenaient jusqu'à la fenêtre de la classe, comme si l'école s'était jetée hors du temps. Mais l'atmosphère dans la pièce était toujours lourde, la menace était tapi dans l'ombre, pouvant survenir à chaque instant. Je ne pouvais plus me contrôler, mes mains et mes jambes tremblaient tellement que ça me faisait mal. Ma vue s'obscurcissait à cause de mes larmes. On semblait attendre sagement la faucheuse. C'était terrifiant.

Un grand vacarme brisa soudain le silence... c'était lui... tenant sous son bras la dame de l'accueil dont le visage était déformé par la peur et les larmes. Nous entendîmes des cris assourdissants dans la classe.

-"ALORS ILS SONT OÙ ?!" Cria-t-il.

Mais de qui parlait-il ? Pourquoi notre classe ? Mon regard, horrifié, ne pouvait détourner les yeux de cette scène devant moi. La porte avait complètement disparue dans un bruit assourdissant, comme si elle avait implosé sur elle-même. Il tourna très vite la tête vers moi, il avait remarqué que je le regardait, et s'approcha de moi. "À L'AIDE !!!" J'avais envie de crier mais rien ne sortait, j'étais tétanisée. Il m'agrippa violemment par le bras et me sorti de sous la table tout en répétant.

-"TU SAIS OÙ ILS SONT TOI !!"

Je n'arrivais toujours pas à répondre, je n'avais qu'une pensée désespérée ; "Ei..ji..ro...Ka..tsu..ki...je vous en prie..."

Alors qu'il s'apprêtait à utiliser son alter sur moi, une voix retentit derrière lui.

-"C'EST MOI QUE TU CHERCHES ?!

C'était Katsuki, dans la précipitation, l'homme relâcha mon bras et la dame, nous nous écroulâmes sur le sol à bout de force. Mes appels à l'aide avaient été entendus. À demi éveillée je regardais le combat. Katsuki allait lui coller la main sur la tête et l'exploser mais l'homme, rapide, fit disparaître les lunettes de soleil de Katsuki par un simple toucher comme la porte et l'attrapa par la tête avant, heureusement Eijiro apparu en un éclair et lui donna un coup de poing dans le ventre avec son alter, l'homme vola plus loin dans l'allée entre les tables et lâcha Katsuki. Ce dernier, remonté à bloc qu'il se passe enfin quelque chose dans cette ville, lui sauta dessus en le menaçant de ses mains explosants. Mais l'homme s'était pris un coin de table dans sa chute et ne semblait pas vouloir se réveiller. Voyant qu'il était hors d'état de nuire, Katsuki se releva ouvertement déçu que cela ait été expédié si rapidement et sorti de la pièce en trainant le vilain derrière lui.

-"Attends Bakugo ! On ne peut pas les laisser comme ça !" Eijiro s'agenouilla devant moi et pris ma tête pour voir si j'étais toujours consciente.

-"BEN QUOI ILS SONT EN VIE C'EST LE PRINCIPAL NON ?!

Eijiro l'ignora et passa un bras en dessous de mon dos et l'autre sous mes jambes. Toujours paralysée par mes émotions, je bougeais à peine. Il rassura le reste de la classe que le danger était écarté et parti avec moi dans ses bras. Tous les élèves restèrent bouche bée, personne ne comprenait ce qui venait de se passer, les sanglots avaient cessés, l'incompréhension ayant remplacé la frayeur. Presque endormie dans les bras d'Eijiro je pensais : "Leur anonymat est fichu, et pourquoi ils m'ont emmené ? Que vont penser les professeurs ? Mais... en même temps je suis rassurée qu'il me tienne dans ses bras. Je n'ai plus peur, je me sens apaisée."

Il partirent par l'autre côté de l'école pour passer plus inaperçu, Katsuki me pris sur son épaule tout en se plaignant de mon poids et passa par dessus la grille grâce à ses explosions, Eijiro grimpa par dessus, Katsuki savait qu'Eijiro n'aurait pas pu escalader avec moi presque inconsciente et c'est exactement pour cette raison qu'il était un de mes personnages préférés, il pensait toujours à ceux qu'il respecte. Une fois de l'autre côté, il me repassa nonchalamment à Eijiro en ajoutant une excuse dont on aurait pu se passer avant de retourner de l'autre côté prendre le vilain.

-"Elle me gêne reprends-la !"

Je savais que je poserai problème vous auriez pu me laisser là-bas, j'allais aussi bien que les autres élèves. Pourquoi m'avoir prise ? Même si une autre partie égoïste de moi me disait "Restez ! Restez ici j'ai besoin de vous ! Ne... partez... pas..."
Malheureusement, notre fugue (?) fût de courte durée...





~~~~~~~Fin du chapitre 11~~~~~~~

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant