58-Sur la route

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La voiture s'engagea dans des routes perdues dans des petits villages. Il était à présent 9h30. Nous nous demandions si les policiers s'étaient rendus compte de la fuite de Fred, c'était pour cela que nous laissions la radio allumée. Pour le moment, rien à signaler.

Alors que le paysage oscillait entre décors sauvages et maisons anciennes devant mes yeux, une chose me revint soudainement à l'esprit.

-"Au fait, Fred, c'est quoi le volcan dont parle l'énigme ?"

-"Ah... je me demandais quand vous poseriez la question. Pour être honnête je n'en avais aucune idée moi non plus quand je l'ai décodé alors je suis allé dans plusieurs volcans de France avant de rencontrer quelqu'un qui débloqua ma situation désespérée... il se trouve que ce que nous devons chercher n'est pas un volcan mais- !"

Il s'arrêta net dans sa phrase en regardant droit devant lui, la voiture à l'arrêt aussi. Nous suivions instinctivement son regard pour finir éblouis par une lumière dont la chaleur brûlait nos visage. Un feu. Une maison en feu. Fred arrêta la voiture sur le bas-côté et nous descendions voir ce qu'il se passait.

-"Vous avez appelé les pompiers ?" Demandait-il à un vieil homme qui ne pouvait que regarder le spectacle.

-"Oui jeune homme ils arrivent aussi vite qu'ils peuvent !"

Puis un cris retentit de l'intérieur de la maison. Mon sang ne fît qu'un tour.

-"Il y a un enfant !" Criait Eijiro en se précipitant dans la demeure.

-"ATTENTION VOUS POURRIEZ NE PAS EN SORTIR !" Le mit en garde l'homme mais il n'entendait rien.

Je regardai autour de moi pour me rendre utile.

-"Vite madame donnez moi votre manteau ! Vous là-bas, il y a de l'eau dans votre sac de course ?"

Avec les vêtements je préparais un endroit pour recueillir l'enfant et lui administrer les premiers soins. Quelques minutes plus tard on entendit un second cri effroyable et une femme accourir vers la maison. Je la retins d'y entrer.

-"LÉO !! SARAH !! MES ENFANTS !!!" S'écria la femme en pleurant.

-"Il y en a deux, merde, EIJIRO IL Y A UN AUTRE ENFANT !!" Criais-je aussi à pleine voix espérant qu'il m'entende.

-"ALLEZ LES AIDER, je vous en supplie !" La femme tomba à genoux sur le bitume en ne cessant de fixer la porte d'entrée, impuissante.

-"Ne vous en faite pas madame quelqu'un est allé les chercher." Mais je continuai de me demander s'il allait trouver le second enfant. Sans réfléchir Katsuki alla dans la maison en un fragment de seconde. "KATSUKI NON !"

Je ne pu faire que rester là avec la mère et les premiers soins récupérés dans les affaires des passants en espérant qu'ils en sortent tous indemnes. Heureusement, seulement au bout de quelques minutes, ils sortirent tout deux en toussant avec chacun un enfant dans leurs bras, évanouis. Ils les posèrent sur le lit improvisé de vestes tandis que j'appliquai de la pommade sur leurs brûlures. Ils respiraient encore tous les deux. La mère leur serra fortement les mains alors que sous ses joues salées se dessinait un grand sourire de soulagement. Le reste du public restait planté là attendant un mouvement de la part des deux victimes tout en admirant avec effroi les ravages du feu sur la maisonnée. La mère n'y avait pas jeté un coup d'oeil.

-"Lorsque je suis arrivé, j'ai vu votre fils utiliser ses dernières forces pour ouvrir la fenêtre et rapprocher sa sœur de l'air. Il a très bien agit madame !" Affirmait Eijiro.

Les pompiers arrivèrent enfin pour emmener les deux jeunes à l'hôpital accompagnés de la mère, entre temps, un homme arriva une goutte de sueur sur le front. Il s'approcha vers nous tandis que le camion de pompier partait.

-"J'ai été tout de suite prévenu de l'incident mes enfants vont bien ?!"

-"Oui monsieur ne vous en faites pas votre femme les accompagne."

-"Merci les jeunes, merci vraiment. Au téléphone, mon ami me disait qu'ils avaient été secourus par deux courageux garçons ! Et merci à vous mademoiselle d'avoir prodigué les premiers soins."

-"La fumée est la première cause de décès dans les incendies, heureusement votre fils a pu ouvrir deux fenêtres avant que l'épaisse fumée ne les emporte. C'est lui le vrai héros !" Eijiro félicitait de nouveau le garçon.

-"Merci je vous suis tellement redevable je ne sais même pas quoi faire pour vous rendre la pareille !"

-"Oh non c'est rien vous venez tout juste de laisser votre travail, aller plutôt retrouver vos enfants !" Affirmais-je.

-"Si si j'insiste ! Je vous donne mes contacts si vous avez un problème, appelez moi !"

En même temps qu'il prononça ces mots, nos ventres se mirent à gargouiller sans crier gare. Les nuits blanches ou décalées n'avaient cessé de nous fatiguer alors notre corps prenait son énergie dans la nourriture.

-"Eh bien, le temps que mes enfants se réveillent je peux bien vous offrir un petit quelque chose !"

Sans attendre de réponse il nous montra du bout du doigt une boulangerie plus loin dans la rue.

-"Je ne dois pas m'éloigner d'ici car un agent va venir constater les dégâts une fois que le feu sera maîtrisé, alors nous pouvons aller dans cette petite boulangerie, leurs tartes aux abricots sont délicieuses."

Alors que nous dégustions les plats achetés par l'homme, ce dernier, après avoir pris un long moment pour se remettre de ses émotions,  nous demanda comment nous avions pu par chance nous retrouver dans ce petit village peu connu.

-"En fait on devait prendre l'autoroute mais un bouchon énorme nous a fait changer nos plans." Répondis-je.

-"Ah oui j'en ai entendu parler ce matin c'est impressionnant ! Et pourquoi votre petite troupe se balade ? Si ce n'est pas trop indiscret."

-"Eh bien nous voulons aller à Bordeaux pour revoir des amis de longue date." Dit mon amie.

-"Oh vous vous êtes rencontrés sur internet comme les jeunes d'aujourd'hui ou c'est un voyage familial ?"

-"Non, Fred est mon cousin et elle c'est ma meilleure amie, et les deux garçons timides sont frères. C'est un peu compliqué."

-"Oui ça fait un beau monde ! Profitez-en, les amis à cet âge là ça dure toute une vie."

-"Maintenant que vous savez qui nous sommes, à vous de vous présenter !" Fred se plaisait à jouer au jeu.

-"Oh c'est vrai que je ne me suis pas présenté, excusez moi. Je m'appelle Christian, qu'est-ce que je pourrais dire de plus. J'ai donc deux charmants enfants que vous avez vu qui ont tous les deux 8 ans, ce sont des faux jumeaux. Ma femme s'appelle Julie et elle travaille en tant qu'infirmière. Ah et moi je suis policier."

À son dernier mot, notre sang ne fit qu'un tour. Est-ce qu'il savait déjà pour la fuite ? Non, il nous aurait arrêté. Ou alors il voulait cacher les soupçons ? Il ne nous aurait pas dit qu'il était policier alors. Nous restions tous figés tout en essayant de ne pas montrer notre panique au principal intéressé qui continuait de parler comme si rien ne se passait.

-"Je pense que j'ai tout dit. Alors comment sont les gâteaux ?"

-"Heum !" Je déglutis de travers. "Dé-délicieux !"

-"Alors vous disiez aller à Bordeaux mais vous n'êtes pas encore en vacances si ? Ou alors juste pour le week-end. Vous avez déjà des idées d'activités ? Car moi aussi j'aimerais bien y aller mais je ne sais pas quelles activités pourraient plaire à mes enfants."

Tandis qu'il parlait, on se regardait entre nous, est-ce qu'il savait ? Il fallait qu'on parte le plus vite possible avant qu'il ne le découvre en tout cas.













~~~~~~~Fin du chapitre 58~~~~~~~

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant