82-Bordeaux

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La porte d'ascenseur s'ouvrit sur une pièce à la chaleur étouffante. Je vis une porte au fond, sûrement ce qui menait au parking, je devais l'ouvrir mais elle n'avait pas de poignée. Je cherchais autour un bouton qui ouvrirait la porte, la chaleur devenait de plus en plus insupportable mais par chance je vis une sorte de petite manivelle non loin de la porte, je l'actionnais dans l'espoir que la porte devant moi laisse apparaître de la lumière mais toujours rien. Il y avait une autre porte à côté de l'ascenseur sûrement pour les escaliers, les imbéciles à ma poursuite allaient certainement le prendre puisque l'ascenseur était toujours là alors avant de remonter par ce dernier, je pris 3 chaînes en acier avec un cadenas dessus qui étaient posées non loin dans la pièce sur une pile de matériaux différents, j'en aurais besoin contre eux. je revenais au rez de chaussée en espérant qu'ils ne soient mas derrière la porte et, heureusement, ma prière avait pour une fois été entendue. Je marchais à tâtons dans les couloirs vides, sans un bruits, de l'université. La foule qui résonnait quelques minutes plus tôt avait disparue, je restais à l'affût du moindre bruit de pas. Soudain, j'entendis un bruit sourd, quasiment imperceptible de chuchotement venant de la pièce que je longeais, elle n'avait pas de fenêtres mais je comprenais que c'était la salle où étaient les 3 idiots. Pour ne plus être embêté, je plaçais les chaînes entre les poignées verticales de chaque porte et refermait les cadenas. À présent, j'avais la veste et la certitude que certains des gars du gang ennemi étaient dans cette ville je repartais donc, ne pouvant rien faire de plus, vers Bordeaux pour donner ces informations en plus à mon nouveau supérieur, celui qui allait m'aider à changer toute cette histoire et tout remettre au clair. Je repartais après avoir perdu autant de temps en direction de ma voiture, dans les rues, rien n'avait changé, les ignorants promenaient leur chien ou traînaient avec leurs potes avec un sourire niais sur le visage. Je me dépêchais de rattraper mon retard en courant entre les gens. Il était bientôt 17h et j'avais encore plusieurs heures de route avant de retrouver le patron, ou le boss, je savais pas vraiment comment l'appeler... on était pas une mafia non plus...
Je rejoignais enfin l'autoroute et après une heure de trajet, je voyais le nom de la ville s'afficher sur les panneaux électriques. Je devais arriver à 19h30, le temps passait beaucoup trop lentement, je décidais d'allumer la radio pour m'occuper mais toutes les discussions et les musiques sur chacune des chaînes me faisait péter un câble, j'avais l'impression de perdre mon temps dans ce traffic, dans cette voiture, je m'impatientais, je voulais être déjà là-bas. Toutes les musiques étaient agaçantes et la voix des présentateurs encore plus alors j'éteignais finalement la radio, préférant le silence aux rires gras. Finalement, j'atteignais la petite ville bien étendue à 21h à cette heure là encore quelques personnes rentraient du travail en voiture mais les rues étaient désertes. La route était éclairée par les lampadaires et les lumières des maisons de gens qui transperçaient les rideaux. Je me rendais à peine compte d'être entouré de maisons d'ailleurs, j'étais trop occupé à insulter chaque voiture trop lente devant moi. 10 minutes plus tard, j'arrivais enfin au lieu de rendez vous aux abords de la ville, j'étais accueilli par 3 hommes.

-"T'es en retard." M'annonça la voix que j'avais entendue au téléphone le matin même. C'était le fameux N.

-"Désolé monsieur !"

-"Bon, on est au complet. Tom, donne lui un flingue et on y va." Ordonna l'homme.

-"On va où ?" Demandais-je impatient.

-"Tu es bien curieux pour un nouveau. Écoute, aujourd'hui c'est ton jour d'essai, on va rencontrer un maire qui travaille avec nous pour lui remettre les idées en place." M'expliquait l'homme.

-"D'accord ! Vous avez plein de contact dans les politiciens ?" M'étonnais-je.

-"Si tu veux garder ce job, je te conseil de la boucler rapidement. On en a plus que tu ne peux l'imaginer mais lui a fait des conneries et il met en péril tout le reste de mes hommes, on va simplement le brusquer un peu pour qu'il nous rende notre fric." Reprit-il.

Cette fois ci, je ne répondis rien. Il me donna une petite tape sur l'épaule avant d'entrer dans sa voiture noire suivit des deux autres hommes.

-"T'apprends vite, c'est bien. Bon, tu montes ?"

Un des deux hommes conduisait la voiture, lui était assis en place passager et moi derrière lui avec a ma gauche, le deuxième homme aussi silencieux que le premier, il me donna un pistolet. L'homme reprit la parole.

-"N'utilise ce flingue que pour me protéger d'accord ? Si tu veux entrer dans notre famille, fais preuve d'une extrême loyauté."

-"D'accord."

On roulait pendant un quart d'heure entre les maisons, on roulait sans dépasser la limite autorisée et parfois on rencontrait des chauffeurs bien trop lent. Je m'agitais sur mon siège alors que les 3 autres restaient, d'autant plus que je n'avais pas encore pu raconter ce qu'il s'était passé la veille et en chemin, toutes ces questions qui couraient dans ma tête, je ne savais pas si j'avais le droit d'en parler ou non, et pourtant c'étaient des informations très importantes !

-"Cesse de t'agiter, notre contact n'est sûrement pas encore arrivé au rendez-vous. Et rends moi le téléphone de mon bras droit veux tu ?" Dit-il en levant son bras pour que je lui donnes ce que je fis.

-"Cet homme qu'on va voir, il a un lien avec la tuerie d'hier soir ?" Demandais-je en saisissant l'occasion.

Il soupira avant de répondre.

-"Non, j'ai pleins d'autres choses à gérer en plus de ça, mais on s'occupera du cas de tes amis juste après." Répondit-il en mettant des gants noirs.

L'homme à côté de moi suivait le mouvement en me tendant une seconde paire, je faisais de même. Il était 21h30 quand la voiture s'arrêta dans une ruelle sombre et sans surveillance. Il y avait déjà une voiture vide en face de nous, c'était le lieu du rendez-vous, on sortit tous de la voiture, gants mis et pistolet à la main je m'étonnais qu'on se contente de faire peur avec cet attirail. Visiblement, monsieur N lisait qur mon visage comme dans un livre ouvert.

-"Tu veux lui faire peur avec des ballons ? On veut notre fric, on a intérêt à être sérieux ET à être pris au serieux." Dit-il en me regardant de la tête aux pieds, aussitôt je redressais ma posture et je prenais un air impassible. "J'aime mieux ça." Acquiesça-t-il d'un air satisfait.

On se dirigea vers une porte qu'un des deux hommes ouvrit et on se retrouvait dans une pièce à peine éclairée qui ressemblait à un ancien garde manger avec toutes les étagères aux trois-quarts vides. Devant nous se dressait l'homme du rendez-vous, il n'avait aucune arme et semblait agité.

-"Tu te rends compte de ton importance au sein de mes hommes, je ne me déplace jamais pour rien alors, tu as notre fric ?"

-"Euh..."







~~~~~~~Fin du chapitre 82~~~~~~~

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant