77-Préparations pour la suite

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Heureusement, un gars du groupe avait lui aussi un grand entrepôt, il l'avait obtenu durant tout le temps qu'il était avec notre réseau justement au cas où on ne puisse plus compter sur les planques du couple. Une fois de retour au hangar du couple, on retrouvait le reste du groupe qui était poursuivis par la police, ils avaient visiblement réussi à leur échapper.

-"Les gars comment ça va !? Vous avez le fric !?"

-"Oui c'est pas quelques bateaux qui allaient nous faire peur !" Affirmait l'un d'eux.

-"Mais vous avez fait comment ? Ils avaient pas des flingues ?" Demandais-je.

-"Ils étaient pas les seuls préparés." Fit remarquer l'un d'eux en montrant un flingue.

-"C'est bon arrête de faire le malin et va déménager les affaires." Le reprenait Chris, notre chef.

À ses mots on se mit au travail, on faisait le déménagement des pièces de collection avec la plus grande précaution jusqu'au coucher du soleil, plusieurs heures plus tard. On finissait de vider le local en se dépêchant, fouillant chaque recoin à la recherche de la moindre preuve de nos agissements puis, l'épuisement et les respirations fortes résonnaient dans le hangar. On avait enfin terminé sans rien casser et avant que la police intervienne. Après avoir tout amené, il était tout de même temps de faire le tri pour les produits déjà vendus et les autres, ça nous occupait bien le temps que les trois pseudo-sauveteurs s'endorment. Il était minuit quand on reçu l'appelle du gars qui les surveillait. C'était le moment de passer à l'action. Le baraqué pris la voiture noire qui était garée sur une place devant le hangar et parti loin de notre champs de vision retrouver le guetteur. De là passa 1h environ car l'entrepôt était plutôt loin de la ville, je restais silencieux en attendant l'arrivée de celle qui avait participé à la division de notre petit groupe et a la perte d'une partie de nos biens qui étaient déjà vendus, qu'est-ce qu'on allait dire aux riches quand ils viendraient les récupérer ? Enfin, la porte du hangar s'ouvrit dans un bruit assourdissant, le baraqué était de retour avec sur son épaule la fille.

-"On dirait qu'elle a 12 ans !" S'exclamait un.

-"T'es sûr que les deux autres c'est pas des gosses aussi ? Ça va marcher notre plan ?" Demandait un autre.

-"Oui ça va marcher, ils ont eu les couilles d'aller dans un bateau en feu pour des inconnus alors ils essayeront au moins de sauver leur sœur." Affirmait Chris.

-"C'est leur sœur ?"

-"J'en sais rien mais trois gosses qui vivent sous le même toit je vois pas ce que ça peut être d'autre."

-"En tout cas, on aura nôtre revanche qu'ils viennent la chercher ou qu'ils abandonnent on s'en fout, s'ils vont à la police pour les sortir ils se feront forcément choper."

Je restais en retrait en regardant la gamine, elle s'était embarquée dans une histoire qui la dépassait mais je ne compatissais pas. Je la regardait avec peut-être même un rire ironique au fond, je me disais que c'était de sa faute, que c'etait bien fait pour elle le sort qu'elle allait subir cette nuit. Sans parler, on savait tous ce qui allait se passer, peu importent les agissements des deux autres gosses, on n'allait pas en rester à la kidnapper pour la laisser repartir ensuite avec tous nos visages et nos échanges en mémoire. Le baraqué la mît dans une salle fermée sans fenêtre ni horloge et 4 personnes entrèrent pour la surveiller quand elle se réveillerait. Je m'asseyais par terre contre un mur, épuisé après tant d'efforts et toujours pas vraiment remis du voyage. Pendant ce temps d'autres gars encore pleins d'énergie se lançaient dans des paris à coup de bières et de whisky gratuits sur leurs performances sportives. Je fermais mes paupières sentant le sommeil arriver et l'ennui se faisait de plus en plus grand, mais c'était à ce moment là qu'un grand bruit dans la salle nous fît tourner la tête en direction de la grande porte. On se rassemblait autour d'un homme, pistolet mal caché dans la ceinture et suivit de deux autres hommes à l'allure bizarre, on le reconnaissait entre mille ; c'était le bras droit du boss. Un type qu'on avait jamais vu qui nous avait donné quasiment tous les clients que nous avions aujourd'hui alors lui dire non à quoi que ce soit était impossible. Il arrivait le regard froid face à Chris qui gardait les bras croisés.

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant