48-Éclat de lune

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-"Qu'est-ce que c'est ?" Demandait Eijiro perplexe.

-"J'en sais rien du tout..." Répondais-je aussi perdue que lui.

-"Fais voir."

Katsuki me prit des main la petite boite cylindrique en verre. Elle ne mesurait pas plus de 10cm de long et faisait la largeur de trois doigts. Au travers du verre on pouvait voir une sorte de poudre grise foncée et brillante mais aucun de nous n'avait les connaissances en minerais ou autre pour savoir d'un coup d'oeil ce que c'était.

-"Vous croyez que c'est... des cendres ?" Demandais-je avec la peur d'entendre la réponse.

-"Tu crois qu'il aurait tué deux hommes de sang-froid juste pour de la poussière ? Il avait pas l'air de faire dans le sentimental..." répondait sèchement Katsuki.

-"En tout cas la voiture est vide en dehors de ça... de plus, juste après l'avoir entendu monter les escaliers, on a tout de suite entendu la portière s'ouvrir et se fermer puis il a démarré. Ce qui veut dire qu'il n'a ouvert que sa porte donc l'objet devait être à sa portée dans la voiture pour qu'il démarre si vite..." réfléchissait Eijiro.

-"Ça veut dire que ça ne peut qu'être ça..." concluais-je.

-"Bon, pas le temps de se poser trop de questions ! Faut qu'on s'éloigne de cet endroit avant qu'on ait encore des problèmes ! On est déjà Jeudi je vous signale !!"

Katsuki nous remit les pieds sur terre... Jeudi... déjà... le soleil n'était toujours pas levé. Personne ne savait quelle heure il était, après avoir rangé l'objet dans sa poche, Katsuki ouvrit la marche. J'avais malheureusement lâché sa main suite à la fouille de la voiture. Je tentais de me rappeler la sensation sur mes doigts... je n'osais pas la lui reprendre de peur que je n'aille trop loin et qu'il s'éloigne encore plus de moi. Je le regardais marcher devant moi. Éclairé par les lampadaires, je voyais sa silhouette de tellement près, si je tendais le doigt je pouvais toucher son dos, les moindres muscles de ses bras accentués par la lumière artificielle. Les garçons avaient tellement enduré à cause de moi... je me disais si seulement j'avais réussit à réagir à temps... si je n'avais pas respiré le gaz... si j'avais fait semblant pour ensuite les taper là où ça fait mal, puis crier, crier à m'en décrocher la mâchoire... ils n'auraient pas dû endurer tout ça... Je me sentais si faible, durant tout le kidnapping, je n'avais cessé de me reposer sur eux. Quelle lâche. Je regardais vers Eijiro qui marchait à côté de moi, il semblait avoir du mal à garder les yeux ouverts. Ils avaient si peu dormit à cause de moi... je pensais que quand on arriverait à l'appart, nous allions prendre un repos bien mérité ! Heureusement pour nous, Katsuki avait repéré le chemin qu'avait prit la voiture et après un temps qui nous parut une heure interminable, nous rentrions enfin !
Toutes ces émotions m'avaient épuisé et je me rendais dans ma chambre pour enfin retrouver un lit douillet et reprendre toutes mes forces. Il ne fallut pas plus d'une minute pour que je tombe dans un sommeil profond. J'eus rapidement le temps de regarder mon réveil et pour la première fois je su qu'elle heure il était ; 4h. Tout s'était passé si vite. J'avais sûrement dû être réveillée vers 1h du matin, il s'était écoulé trois longues heures ensuite. Puis je m'endormis en un clin d'oeil.

Je me réveillais suite à de l'agitation, je vis que j'avais taché les draps de sang car je m'étais couché sans me changer ni me soigner. Dans le couloir, j'entendais bouger, les portes qui claquaient, la lumière des pièces passait sous ma porte. Je regardais l'heure ; il était 7h. Quelques rayons de soleil passaient déjà à travers mes volets. Qu'est-ce qui se passait encore pour qu'il y ait autant de grabuge ?
Je me levais péniblement pour atteindre ma porte et l'ouvrir.
Je vis Eijiro et Katsuki habillés en train de faire des sacs, ils mettaient de la nourriture, des couettes, les affaires de camping de la dernière fois et des bouteilles d'eau. Katsuki préparait des sandwichs.

-"*Baille* Pourquoi vous faites des sacs ? Vous allez quelque part ?"

-"Euh désolé on t'a réveillé... en fait on doit tous partir..."me répondait Eijiro gêné.

-"Quoi ?! Mais pourquoi ?!"

-"Tu te souviens de l'objet qu'on a trouvé dans la voiture ? Eh bien... ils veulent nous le reprendre..."

-"Alors donnons le leur !"

Katsuki qui avait finit de prendre toute la nourriture se chargea de la suite des explications.

-"Mais vous avez fait quoi pendant que je dormais ? Vous vous êtes reposé au moins ?!" Demandais-je.

-"Pendant que tu dormais comme un bébé, je suis allé voir sur internet ce que ça pouvait être. Je me doutais que c'était une sorte de minerai, alors j'ai d'abord pris une liste et cherché à vue d'oeil... malheureusement je pense que cette poudre est un minerai naturellement radioactif comme du polonium..."

-"Euh... ça veut dire quoi ?"

-"En gros ce qui est actuellement posé sur la table de ton salon est en fait un minerai capable de décimer toute une population s'il entre en contact avec des cellules ou toute matière vivante ! Un seul gramme est déjà beaucoup trop dangereux mais alors tout ce qu'on a dans cette pièce vaudrait sûrement plus cher que la dette de la Grèce multiplié par 10 ! On a signé notre arrêt de mort en partant avec ce machin !!"

Mon teint pâlit. On avait encore des problèmes. Mais cette fois ci ce n'était plus un simple kidnapping ou un quelconque vilain. Non. Les gens que nous avions rencontrés avaient pour vrai but cette poudre et comptaient sûrement le revendre au plus offrant...

-"M-mais tu es sûr que c'est ça ? C'est pas juste une poudre quelconque ou un minerai rare et pas dangereux ?" Demandais-je apeurée.

-"Quand je cherchais des infos je me suis rendu compte que le verre était super chaud, alors j'ai cherché dans les minerais naturellement chauffés et je suis tombé sur cet élément. Mais plus important encore, un seul gramme peut tuer un million de personnes alors je prendrais pas le risque de négliger ce danger !"

Je regardais le flacon de poudre si petit, mon sang ne fît qu'un tour. C'était si petit. Il y avait au moins 200 grammes. Qu'allaient faire les trafiquants avec ? Qui serait assez fou pour vouloir tuer autant de monde ? J'avais peur. Il fallait qu'on le remette aux autorités. Comment avaient-ils mis la main dessus ? Si ça valait si cher nous ferions en effet bien de quitter les lieux le plus vite possible !
Mon cœur cessa de battre un instant. Qu'allions nous faire ?

Ni une ni deux, nous prenions tout ce que nous pouvions. Pleins de vêtements, de nourriture. Je pris mon portable qui était resté sur ma table de nuit à charger toute la nuit. Les garçons portèrent a nouveau leurs masques et lunettes.

-"Mais pourquoi ils ne sont toujours pas venu le chercher ? Ca fait 3h maintenant." Demandais-je en fermant les sacs.

-"Il faut le temps qu'ils se rendent compte de sa disparition comme nous les avons tous endormis pour un bon bout de temps, ils ne sont peut-être même pas encore réveillés." Répondis Eijiro.

Je pris aussi l'énigme. Je ne savais pas pendant combien de temps tout ça allait durer alors je retournais en vitesse chercher quelque chose dans ma chambre. Leurs bracelets. Je ne les leurs avais toujours pas donné...









~~~~~~~Fin du chapitre 48~~~~~~~

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant