47-Retour en arrière

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Nous eûmes enfin un temps pour nous reposer après leurs épreuves fatiguantes.

-"Impressionnant les gars ! Malgré vos têtes de bébés vous vous en sortez plutôt bien !"

-"On voulait fêter ça en vous offrant des vestes de notre confection ! Enfin c'est comme du recyclage... c'était les vestes d'anciennes recrues !"

Je regardais les vestes usées. Il leur était arrivé quoi à ces membres ? Pourquoi la mienne avait-elle un trou au niveau du dos ? Nous ne pouvions guère dire non et on les enfilait dans le silence.

-"Ça vous va super bien ! Rooh ayez pas cet air aussi sérieux avec nous hein !" Un des hommes, en guise de signe affectif, me mis la capuche de la veste sur la tête en la frottant énergiquement rythmé de ses rires gras.

-"Ici, pour nous, c'est comme une deuxième famille. Des enfants abandonnés par leurs parents, rejetés car différents, c'est la triste réalité qui nous gavée de beaux discours mais si vous faites pas les choses par vous-même, qui le fera ?"

Alors les problèmes de ce genre existaient aussi dans ce monde. Je pensais qu'un monde où les populations étaient plus égales seraient épargnées de cette injustice, mais rien. Au moins nous en avions certains dans la poche... je ne savais pas vraiment comment nous allions nous en sortir.
Tous nos efforts portèrent leurs fruits. Après un temps qui semblait une éternité, le chef Chris nous appela tous pour nous emmener dans une pièce. Nous ne comprenions pas bien et suivions le groupe. Dans la salle bondée, le brouhaha présent depuis notre arrivée résonna encore plus fort dans la petite salle. En cherchant un endroit où se poser, nous écarquillions tous les deux les yeux ; elle était là, devant nous, à quelques mètres. Aussitôt, mon sang ne fit qu'un tour. Sa joue, son oreille, son épaule, tout était recouverts de sang. Qu'est-ce qu'ils lui avaient fait ! Elle tentait péniblement d'enlever le sang avec un petit coton déjà complètement plein. Je sentais que j'avais du mal à contenir ma colère. Elle n'aurait pas dû subir tout ça ! Est-ce que tout était dû à notre arrivée ?
Je revenais à la raison grâce à la main de Bakugo sur mon épaule. Je tentais de ne pas regarder mais c'était plus fort que moi. Puis des voix s'élevèrent en français. À la réaction de t/p-san je comprenait qu'ils se moquaient d'elle. La scène était insupportable. Mais Bakugo m'affirmait de ne rien faire. Combien de temps devions nous supporter ça ?
Finalement le calme revint et plus personne ne lui prêtait attention. J'espérais qu'elle lève la tête en notre direction. Juste une fois. Pour voir que nous étions là. Qu'on allait la sauver mais elle semblait avoir trop peur pour dire ou faire quoi que ce soit mais ses expressions du visage me laissais deviner tout ce qu'elle pensait. Elle grimaçait de douleur. À un moment je crois même qu'elle pleurait. Lorsque l'homme qui était partit parler avec le chef Chris revint, l'ambiance changea d'un coup. Il s'approcha de t/p-san et l'invita à s'asseoir avec un sourire que je n'aimais pas du tout. Je su que le moment d'intervenir approchait lorsque je vis Bakugo avec un air sérieux, prêt à en découdre. Au début, l'homme ne faisait que parler sous les regards interloqués de ses camarades. Heureusement, un des gars qui nous avait donné les veste nous traduisait ce qu'il racontait.

"C'est pas bon ça..." pensais-je. En tournant la tête vers Bakugo, je vis que lui aussi avait compris car il faisait la même expression que moi. Puis les choses s'accéléraient, l'homme haussait la voix en prétextant que nous avions fait exploser le bâtiment. Le rythme de la discussion s'intensifia lorsqu'on entendit les cris de désespoirs de  t/p-San, mon cœur se déchirait de l'entendre pleurer avec tant de détresse dans la voix. L'homme osait prétendre que nous avions périt, nous allions lui prouver qu'on était capable de revenir d'entre les morts ! C'était le moment ! Toute mon adrénaline monta en flèche, la scène qui allait se jouer allait être très déplaisante. Je me frayais un chemin vers t/p-San pour lui prouver que son calvaire était bien fini, que nous allions rentrer sains et saufs mais... je ne voulais pas qu'elle assiste à tout ça alors je lui chuchotais à l'oreille en cachant ses yeux de ma main.

-"Si tu me fais confiance, ferme tes yeux jusqu'à ce que je te le dise d'accord ?"

Je ne pris pas le temps de voir si elle appliqua mon conseil et j'envoyais déjà quelqu'un valser dans le mur. Je lui faisais confiance, elle qui ne cessait de dire qu'elle reconnaîtrait nos voix entre milles, j'espérais que ça soit le cas. Le combat fût effréné, Bakugo les explosait un à un. Grâce à nos alters, nous avions l'avantage, mais le manque de sommeil et leur bizutage nous forçaient à puiser dans nos réserves. Mais elle était là. Je voulais qu'elle rentre chez elle saine et sauve et ça allait être le cas. Nous enchainions les ennemis sans pause. Bakugo les explosait et je cassait les mâchoires sans compter. Mon principal moteur était ma colère envers ces gens pour lui avoir fait subir tout ça. C'était enfin son heure de délivrance.
Une fois tous les ennemis à terre, je m'approchais de t/p-San pour la prendre et l'emmener loin. En la portant je vis qu'elle avait en effet fermé les yeux, des yeux gonflés tellement elle avait pleuré. Dans mes bras, elle s'accrochait à mon cou ce qui me surprit un peu mais... décidément les français étaient très tactiles... mais son toucher m'avait manqué.
Alors que nous sortions de la pièce, on croisait Chris et l'homme qui nous avait amené. Bakugo n'attendît aucune explication et les assoma tous les deux...

Retour au présent

PDV de t/p

-"Mais... c'est incroyable tout ce que vous avez fait..." M'exclamais-je.

-"Au fait on sait toujours pas ce qu'à prit l'homme bizarre !" Katsuki s'arrêta net.

-"On ne marche pas depuis longtemps on peut retourner à sa voiture !"

On courrait alors en revenant sur nos pas, il n'y avait plus aucun bruit dans le lieu animé depuis le début de la nuit par les rires et les cris des trafiquants. Eijiro activa son alter et cassa la vitre avant pour déverrouiller la voiture  nous fouillions chacun un siège pour trouver mais c'était difficile de chercher une chose dont on n'avait aucune idée de l'apparence...

-"C'est forcément un truc petit et léger, on entendait dans ses pas qu'il n'avait aucune difficulté à le porter alors qu'il est pas très musclé." Remarquait Eijiro.

-"Mais je ne comprends toujours pas pourquoi Duke croyait que vous aviez fait exploser un bâtiment ?"

-"Il y avait des caméras, mais surtout, qui a réellement fait exploser le bâtiment ? Si ils croient que c'est nous, ça veut dire qu'un de leur gars nous a fait porter le chapeau. Mais pourquoi vouloir incriminer le couple ? Et pourquoi leur tourner le dos ?" Se demandait Katsuki.

-"En tout cas encore merci mille fois d'être venus me sauver !!!"

-"Oh ce n'est rien, on n'allait pas rester sans rien faire ! Tu nous as tellement aidé depuis qu'on est là alors c'est à nous de te rendre la pareille !"

-"Hé vous cherchez au lieu de taper la discute !" Nous gronda Katsuki.

Soudain je décidais de faire le geste le plus simple ; j'ouvrais la boite à gants sans grands espoirs. Je fus surprise d'y voir un objet peu commun dedans et peut-être la raison de notre fouille...








~~~~~~~Fin du chapitre 47~~~~~~~

L'énigmatique Voyage [ Mha X reader ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant